Le cortège du Premier ministre a été accueilli à Takalédougou, à une quinzaine de kilomètres de Banfora. Après les salutations d’usage, il s’est déporté à la SN SOSUCO où après une séance d’échanges avec les premiers responsables de la société, Tertius Zongo a visité une partie de l’usine. Le Premier ministre a été mis au courant des difficultés que connaît le géant du sucre burkinabè. Difficultés qu’il a pu toucher du doigt à travers les explications de Moctar Koné, directeur adjoint du complexe sucrier, qui a présenté à l’hôte du jour les 11.000 tonnes de sucre qui traînent toujours dans les magasins de la SOSUCO. Cette situation serait essentiellement due au sucre entré frauduleusement au Burkina malgré la mesure qu’avait prise le gouvernement d’interdire l’importation du sucre, lors de l’ouverture de la campagne sucrière qui vient de s’achever.

A la SN GMB, puisque c’est ainsi qu’il convient désormais de nommer les Grands Moulins de Banfora, c’est une unité qui est en train de faire peau neuve qui a accueilli le Premier ministre. On se souvient que les derniers grammes de farine de cette société datent de janvier 2005. En effet depuis lors, cette usine avait mis la clé sous le paillasson. Aux dires des superviseurs des travaux de montage du moulin flambant neuf de marque Buller, la SN GMB sortira les premières farines à Noël prochain. Et le moulin tournera selon une capacité de production journalière de 150 tonnes. A travers les responsables de la nouvelle société GMB, les populations ont souhaité de la part du gouvernement des mesures à même de leur permettre de faire face à la concurrence.

Dans chacune de ces unités de production, le Premier ministre a laissé un mot dans le livre d’or. Il leur a par ailleurs promis le soutien du gouvernement afin d’éviter la fermeture tant crainte par ses ouvriers à la pionnière de l’industrie burkinabè qu’est la SOSUCO et d’assurer un bon décollage à la SN GMB. Avant de se rendre dans cette dernière usine, Tertius Zongo est allé apporter ses encouragements à l’unité de séchage de l’association Wouol de Bérégadougou.

Les travailleurs de la SOSUCO, à travers leurs organisations syndicales avaient souhaité une audience avec le Premier ministre, tout comme ce fut le cas avec le prédécesseur de Tertius Zongo, Paramanga Ernest Yonli. Mais tout comme ce fut le cas lors de la visite de ce dernier, la rencontre n’a pas eu lieu. Les ouvriers avaient une fois de plus rédigé une correspondance qu’ils souhaitaient lui remettre main à main. Mais une fois de plus, c’est le gouverneur qui leur a été indiqué pour transmettre la lettre à Tertius Zongo. Que voulaient-ils dire au Premier ministre ? Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Il faut également noter dans le chapitre des déceptions, celle d’un groupe de jeunes qui a tenté vainement à la résidence du gouverneur de rencontrer le Premier ministre.

Par Mamadou TRAORE

Le Pays