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Tertius Zongo à Bobo : Au-delà du "Bobo pessimisme"

Publié le mercredi 19 septembre 2007 à 08h19min

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Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso se meurt. Ces mots sont quasiment sur beaucoup de lèvres dans cette ville. Des hommes d’affaires aux industriels, en passant par le citoyen lambda. "Un Bobo pessimisme" contre lequel le Premier ministre Tertius Zongo, en visite dans la région du 14 au 16 septembre 2007, s’est élevé.

"Vous devez sortir de votre tête que Bobo est en train de mourir", a-t-il dit aux acteurs de l’économie bobolais. Réaction juste et légitime d’un chef de gouvernement qui ambitionne rejeter aux calendes grecques, les mauvaises habitudes et attitudes des burkinabè. Pourquoi lutter si l’on se dit vaincu d’avance ? En même temps, faut-il le reconnaître, il sera difficile de vaincre un adversaire soutenu et usant de méthodes non conventionnelles.

Les problèmes des industries à Bobo-Dioulasso, tout comme de l’industrie burkinabè, sont connus : concurrence déloyale avec des produits qui entrent frauduleusement, donc vendus moins cher, le coût élevé des facteurs de production, entre autres.

Ces problèmes ont été à maintes reprises portés à la connaissance des gouvernements précédents, lors des rencontres gouvernement/secteur privé, qui se tiennent annuellement à Bobo-Dioulasso. De promesses en promesses, la capitale économique est toujours dans une léthargie. C’est pourquoi, Tertius Zongo qui est allé lui-même au charbon, toucher du doigt les obstacles au développement de la région, doit mettre en avant les actes...

La gare routière internationale et le port sec en chantier suscitent, certes, des espoirs, mais ne sauront suffir pour restituer à la ville de Sya, son statut de carrefour sous régional et son statut de capitale économique du Burkina Faso. Par conséquent, la réflexion devrait se poursuivre pour trouver des projets viables à même d’amener la partie Ouest du Burkina à se sentir davantage dans le "Progrès continu..."

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 19 septembre 2007 à 12:30 En réponse à : > Tertius Zongo à Bobo : Au-delà du "Bobo pessimisme"

    le dynamisme d’une ville tient aux échanges qu’elle peut opérer avec son environnement proche, sinon à sa capacité à tisser des liens encore plus éloignés. or qu’en est-il de la situation de bobo-dioulasso aujourd’hui ? cette ville apparait comme une pompe aspirante des marchandises en provenance : pour les fruits et céréales de ses alentours, pour les produits manufacturiers de la côte d’ivoire et du ghana, pour l’artisanat du reste du burkina et de certains pays limitrophes.
    comme "carrefour économique", comment se désengorger de tous ces produits qui affluent en ce lieu ? depuis le recul des rails, des camions et rien que des camions. quant un opérateur économique se rend à bobo pour des achats, le problème principale qui lui saute automatiquement aux yeux est celui du transport. certes, pour un malien, nigerien ou ivoirien, le camion est sans doute moins cher et pratique pour leurs approvisionnements, mais que dire d’un commerçant français, italien, allemand, anglais ou americain ? en cela, il faut d’abord affreter un camion en direction de l’aéroport de ouaga ou en direction d’un port dans un pays limitrophes avec tous les inconvenients de delais et de risques que cela comporte.
    on peut épiloguer à longueur de journée, de mois et d’année sur la situation de cette ville, du vendeur de cacahuettes au président du faso, en passant par le premier ministre, sur le pessimisme des habitants de la ville, le fait reside qu’elle est enclavée et ne dispose pas de moyens de se projeter plus loin.
    si je compare bobo à une ville comme bordeaux ou même à La Rochelle, la différence est que ces dernières se sont dotées d’aéroport qui permet pour bordeaux d’écouler son vin et autres produits de la région, pour la rochelle de son cognac, pineau tout en menant une politique d’ouverture au tourisme. c’est le role conjugué des autorités politiques, économiques et administratives qui peut sortir bobo de sa torpeur. sa chambre de commerce a un role majeur à jouer dans ce sens en s’informant avec les autres CCI pour voir dans quelles mesures elle peut doter la ville d’un aéroport digne de ce nom pour les échanges commerciaux. aux acteurs politiques, économiques et administratives se sensibiliser les autorités politiques du pays et les convaincre de la necessité de cette infrastructure.
    en tant que ressortissant de cette région et vivant à l’exterieur(entre bordeaux et la rochelle), et de plus commerçant, j’ai été confronté à ce problème et en discutant avec d’autres opérateurs économiques, les mêmes propos reviennent. j’ose espérer qu’une action soit entreprise dans ce sens. merci pour cette tribune.
    Ablo.

    • Le 20 septembre 2007 à 12:13, par douroudimi En réponse à : > Tertius Zongo à Bobo : Au-delà du "Bobo pessimisme"

      Bonjour chères lecteurs.
      Je suis d’avis avec mon frère qui vit entre Bordeaux et la Rochelle qu’il faut tout simplement un aéroport international de gros porteurs à Bobo-Dioulasso pour permettre aux opérateurs économiques de la région de Bobo-Dioulasso de pouvoir échanger avec l’extérieurs sans forcement passer par ouagadougou. A mon humble avis seul ce projet resolvera à plus de 50% le problème de decolage économique de Bobo-Dioulasso.
      merci

      • Le 26 septembre 2007 à 14:51 En réponse à : > Tertius Zongo à Bobo : Au-delà du "Bobo pessimisme"

        bonjour
        l’homme au centre du developpement, alors seul l’homme peut etre maitre de son devenu
        bobo dioulasso n’a pas à mon sens un probleme d’ordre économique mais surtout d’ordre politique et nous savons tous qu’il faut forcement passer par la politique pour une prosperité économique. je voudrai bien qu’on se dise la verité. bobo bioulasso n’a ni besoin de la presence de tertus ni celle d’une autre autorité mais seulement un regard particulier un sens du patriotisme plus que ce sentiment du bobo aux bobos meme tertus la dit à la télé je le cite " les bobos me dirons ce qu’ils veulent de bobo" je vous lui dire qu’à bobo les bobo sont 6,7% de la population total (province du houet) alors il est économiste je crois bien qu’il sait de quoi je parle. simplement une volonté politique au niveau gouvernemental et bobo retrouve son elan

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