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Querelles de clans : Une si vieille habitude

Publié le samedi 15 septembre 2007 à 08h35min

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Salif Diallo et Roch Kaboré

C’est le député Etienne Traoré, l’homme à la parole incomparable qui l’affirme haut et fort. Seul Blaise Compaoré n’est pas au courant, sinon « tout le monde sait que Salif Diallo a des problèmes à cause de son frère ».

Ainsi dit avec un tel aplomb, comment lui donner tort, parce que le Burkinabè est convaincu que tout se sait au Faso. Donc, il ne faut pas se hasarder à soutenir le contraire, surtout que par ailleurs, toute la presse aussi l’affirme.

Mais, il y a un gros mais. Simplement parce qu’au Faso, ce n’est pas nouveau. Une petite page d’histoire nous informe sur ce sujet, qu’il y a eu querelle entre Salif Diallo et Roch Marc Christian Kaboré quand celui-ci fut Premier ministre et qu’une rumeur, encore elle, disait qu’il lorgnait le fauteuil de Blaise Compaoré.

Ensuite, il y a eu la guerre autrement plus stressante attribuée à Gilbert Diendéré et à Hyacinthe Kafando au sein de la garde présidentielle. Là, il faut l’admettre, on a vraiment tremblé. Puis à nouveau Salif Diallo contre l’autre PM, Paramanga Ernest Yonli, les Unes des médias à ce propos sont encore fraîches. Elle est où cette guerre ? Quelqu’un dira « Blaise est trop fort ».

Et maintenant, ces mêmes Unes sont envahies par la guerre entre Salif Diallo, décidément, et François Compaoré. Sauf que cette fois-ci, on saisit difficilement, puisque François Compaoré n’est pas Premier ministre et il n’a même jamais assumé une fonction publique au sein de la République.

De deux choses l’une : ou bien Salif Diallo veut le pouvoir pour lui seul, omniscient et omnipotent, ou les autres du fait qu’il est un « fidèle » du président du Faso, veulent le décagnoter pour occuper sa place si enviable et si enviée.

En tous les cas, on suppose que ces guerres de clans, c’est pour chacun, mettre leurs hommes aux postes appelés « juteux ». Quid alors des hommes de Blaise Compaoré, car c’est quand même lui le président ?

On veut le transformer en marionnette et chacun sait très bien, qu’il est loin de l’être. Surtout que dans sa supposée guerre contre Paramanga, aujourd’hui éteinte, Salif Diallo a dit « nous sommes tous des hommes de Blaise Compaoré ». Tant pis pour les clans, le débat est clos.
Surtout que tous sont encore autour de Blaise Compaoré, y compris Hyacinthe Kafando, le disparu de Ouagadougou. Alors, qui c’est le rassembleur ?

S.K.

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2007 à 11:48, par Guetabamba KOMBELESIGUIRI En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

    Mon cher,
    S’il vrai qu’il y a toujours eu des querelles de clan dans le milieu proche de Blaise COMPAORE, il ne faut tout de même pas occulter le fait que "les petits ruisseaux font les grands ruisseaux" Un jour ou l’autre ces petites querelles atteindront des sommets inimaginables !
    Blaise COMPAORE n’a pas occulté le problème Il doit chercher à le résoudre car il y va de l’intérêt de tout le FASO. Mais comme Blaise COMPAORE n’a jamais été au courant des choses, c’est normal. Le 15 Octobre 1987, il dormait ! Le 18 Septembre 1989, il dormait ! Qu’il se réveille une fois au moins et ouvre les yeux sinon lorsque la guerre des "Tambissi" va démarrer bon nombre de burkinabè dont moi aurons des difficultés sérieuses pour rejoindre soit leur domicile soit leur village.
    Que Dieu préserve le Burkina Faso ! Qu’il lui fasse la faveur de lui redonner un digne fils !

    Guetabamba KOMBELEMSIGUIRI

    • Le 15 septembre 2007 à 14:46, par Lefaso.net En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

      Si leprésident doit tenir un "conseil de famille" à chaque fois qu’il y a un petit problème entre ses proches, il ne s’en sortita pas ; ses proches non plus.

      Il faut que Blaise prépare la relève, en laissant la place à l ’mulation et à la concurrence. Comment voulez-vous qu’il connaisse les forces capables de se mettre en place àprès lui s’il doit faire taire toute ribalité entre ses "heritiers" potentiels".

      C’est après les batialles que l’on connaît les champions !! !

      • Le 15 septembre 2007 à 15:12 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

        Cher Zouré,

        La succession de Monsieur Le Président Blaise COMPAORE n’est pas ouverte.
        Il a été élu en 2005 jusqu’en 2010. La constitution lui permet de se représenter en 2010 pour 2015.
        A partir de cette année 2015, seulement, la question de la succession va commencer à se poser sauf si le Président COMPAORE renonçait à briquer un quelconque mandat : ce qui m’étonnerait...vraiment....
        Donc pour l’instant, nous souhaitons que les "débateurs" nous donnent la solution de comment doter Bobo et Ouaga d’une très belle infrastructure routière et, dans les villages comment assurer une dotation en forage, postes de santé primaire et écoles primaires. Ces objectifs sont beaucoup plus majeurs que la succession du chef de l’état actuel. Pensons aux besoins vitaux de nos populations déshéritées. Qu’en pensez-vous ? Me Kéré, France.

        • Le 16 septembre 2007 à 15:46 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

          Kere, qu’est-ce que tu racontes ? la succession d’ un chef est toujours ouverte meme si les gens y mettent la maniere. Ce n’est pas qud le chef n’est plus la que la succession commence. Les clans sont la pr ce but ultime meme s’ ils ont des tactiques plus modestes. depuis que Blaise, et il en va de meme de tout chef, est arrive au pouvoir, la lutte pr sa succession a meme commence. Seulement, comment le fruit n’est pas pres de tomber, il y aura plus de ""cadavres sur le chemin de cette succession qui est une course de longue haleine : OUmarou Clement, Rock Marc. Il est vrai qu’ apres ces deux cas typiques, les gens font plus attention pr ne pas montrer leurs intentions. mais pr ne pas les montrer ils n’ en on tpas moins.Lecon politique a quatre sous.

          • Le 16 septembre 2007 à 23:41 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

            Cher Compatriote,

            Il faut simplement respecter l’esprit et la lettre de nos institutions qui intègrent, naturellement, l’alternance démocratique. Toute cette période d’exception, truffée d’épisodes noires doit disparaître au profit de l’alternance transparente gage d’une bonne gouvernance dans la démocratie. Qu’en pensez-vous ? Me Kéré, France.

      • Le 16 septembre 2007 à 15:42 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

        Zoure, mauvaise lecture de la situation. Qu’ appelles- tu un petit probleme ? Francois veut le pouvoir, Salif veut le pouvoir. Ils ont des hommes derriere eux. Des militaires, des policiers, des gendarmes. Tous ces gens la ne sont ps des enfants de coeur. Ils ont aussi les politiciens intellectuels, ceux qui manufacturent les dissensions sociales avec la surrenchere des mots. C’est pr te dire que ce n’est pas comme deux individus qui se regardent en chiens de faience dans une gargotte de quartier. Si le president peut leur dire a ces deux zouaves de jouer balle a terre, ce sera ce que l’ on appelle gouverner. Car gouverner, c’est prevoir. Ou veux-= tu que le president s’ en mele car on sentira l’ odeur des poudres. Il serait trop tard pr toi et pr moi. Moi je ne ne pourrais plus visiter mon pays que j’aime tant chaque annee, et toi tu ne pourrais meme plus sortir. J’espere que ce n’est pas ce que tu souhaites. A bon entendeur salut.

    • Le 15 septembre 2007 à 15:03 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

      Mes Chers Compatriotes,

      Vraiment, compte tenu de l’état de pauvreté extrême de la majorité de nos populations, est-ce que ce débat intéresse le peuple ? N’y a-t-il pas d’autres débats plus passionnants à se mettre sous la dent.
      Et puis, chers compatriotes, nous devons rappeler qu’au sein d’un même parti, il faut bien des discussions, des contradictions, des débats constructifs pour faire avancer au moins les idéaux d’un parti. Si certains appellent cela de la guerre de clans, c’est qu’ils n’ont rien compris à la démocratie interne dans un même parti politique. Il faut envisager l’avenir avec sérénité et abandonner l’imagination qu’il y aura, dans le futur une grave crise qui empêcherait des gens de circuler à Ouaga ou de rejoindre leur village. (dixit Guetabamba). S’il vous plaît, les besoins de notre peuple sont si précieux, si primordiaux en comparaison des considérations de la supposée guerre de clan au sein du C.D.P., Parti, aujourd’hui majoritaire au Burkina, incontestablement.
      Pensons également au renforcement et à la pérénité de nos instititutions et partis politiques actuels. Ce serait un débat beaucoup plus intéressant que la "guerre des clans" qui n’est que le fruit de l’imagination de tous ces adversaires politiques qui n’attendent que le clasch et le cahot du pouvoir actuel. Ne baissez pas la garde, car nous sommes sur la bonne voie de la bonne gouvernance en dépit de quelques insuffisances. Mais Paris ne s’est pas construit en une nuit et le Burkina poursuivra inexorablement la construction et le renforcement de l’état de droit. Ceux qui veulent porter atteinte à l’équilibre actuel de nos institutions se placent en travers de l’histoire du peuple burkinabé. Je vous remercie de votre compréhension. Me Kéré, France.

      • Le 16 septembre 2007 à 15:37 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

        Mr. Kere, cette guerre des clans ns concerne a un tres haut niveau malgre tes denegations qui ne volent pas haut. Passe encore que ce fut un debat d’ idees, donc un combat civilise. Mais en quoi par exemple cette "bagarre", c’est le terme le plus approprie entre salif et Francois arrange le Burkina ? La bagarre entre Sankara et Blaise n’ avait aucun interet jusqu’a ce que le 15 octobre repande le sang des dignes fils de ce pays. L’ histoire est la pr nous enseigner. Sauf ceux qui refusent de tirer la quintessence de cette histoire pr des visees bassement materielles. La bagarre de personnes entre Francois et Salif ne nous aurait pas interesse s’ ils etaient des citoyens lamda. L’ un est le petit frere du president. meme si cette place n’est pas prevue par la constitution, donc de jure, de facto il est bien la dans le "paysage institutionnel" du Faso. Salif est le Khalife au sens premier du terme (cf histoire de l’ islam, classe de 5eme). Quand les elephants se battent, ce sont les herbes qui souffrent. C’est pquoi les Burkinabe ont ce droit d’ en parler. Qui sommes- nous donc pour legiferer en matiere de ceux que les uns et les autres doivent parler ? C’est peut- etre la une arrogance intellectuelle de mauvais aloi. Si les gens en parlent , c’est ca fait parti e de leur vecu, de leurs apprehension/comprehension existentielle. Ce dont le Burkina a besoin, c’est que Blaise prepare son apres- pouvoir de facon responsable pr ne pas repeter le syndrome ivoirien. Il gagnera en entrant dans les annales de l’ histoire comme celui qui a pu ancrer la democratie, la vraie dans les moeurs politiques de ce pays maintes et maintes fois violente. Mais Mr. Kere, laisse les gens dire ce qu’ ils veulent, discuter de ce qu’ ils pensent peut- etre malgre leur ignorance. Etre avocat, professor, ministre et tout ce que tu voudras ne nous donne nul mandat de nous placer dans cette position confortable et arrogante de censurer la pensee populaire.
        Prodada. Professeur Associe de sociologie politique,
        Georgia State University
        USA

        • Le 16 septembre 2007 à 23:37 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

          Cher Prodada,
          Nous avons horreur d’écrire et de donner notre opinion dans le vide. Il n’y a pas de sourd que celui qui ne veut pas entendre. Ventre vide n’a point d’oreille également. Ce qui n’est pas votre cas, félicitation !!!!!
          Vous êtes aux USA et la "guerre de clan" vous fascine au plus haut point, plus d’ailleurs que les besoins vitaux de notre peuple (santé, éducation, eau potable... etc etc...).
          Savez-vous que dans certains villages, les populations vivent avec moins d’un quart de dollar par jour ?
          Alors si le débat sur "la guerre de clans" vous passionne, poursuivez seul avec les autres intéressés. Et certainement, ne m’accusez pas de censurer quiconque car je n’en ai pas les moyens. Au vu de l’interview accordée par le Président du Faso, c’est son dernier souci. Et vous vous en faites une question majeure ? Raison, je chérie ton nom !!! Me Kéré, France.

          • Le 19 septembre 2007 à 18:36, par internaute anonyme En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

            Totalement d’accord avec Me KERE ; les querelles intestines au sein du CDP nous intéresse autant que les "crottes" que nous évacuons chaque jour au WC ! Pour ainsi dire, Salif DIALLO et François COMPAORE peuvent continuer de s’entredéchirer : ça ne nous empêchera pas de dormir ! Et, surtout, cela n’empêchera pas le Burkina d’avancer ! La preuve ? Même Blaise COMPAORE, appelé à cor et à cri pour arbitrer cette querelle "d’enfants gâtés", refuse de s’en mêler ! Eh oui ! Alors, que ces deux soi-disant "rivaux" continuent leur bataille rangée, si tant est que cela leur fait plaisir ! Quant au Peuple du Burkina, dans son écrasante majorité, il n’en a cure ! Ce qui le préoccupe vraiment, c’est comment il va pouvoir :
            1- Manger à sa faim ?
            2- Boire à sa soif ?
            3- Se soigner ?
            4- Assurer l’éducation de ses enfants ?
            5- S’abriter décemment ?

            Toutes autres choses n’entrant pas dans cet ordre d’idées, ne sauraient point retenir son attention ! Pour vous rendre vraiment compte de cela, je vous invite, chers supporteurs des deux protagonistes Salif DIALLO et François COMPAORE, à sortir de votre univers douillet pour prendre la mésure de la vie des masses populaires au Burkina ! Si vous êtes, comme vous le prétendez, de vrais serviteurs du Peuple Burkinabé, vous ne retrouverez point le sommeil qu’à condition d’avoir trouvé des réponses aux préoccupations de nos masses populaires ! Pour l’heure, gardez-vous de nous importuner avec, comme aime à le dire Salif DIALLO lui-même, "vos minableries" ! Merci d’avance !

  • Le 15 septembre 2007 à 14:22 En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

    c’est quel genre d’article comme ça ? un peu de professionnalisme messieurs de l’Hebddo. ça ne fait pas honneur à la profession !

  • Le 18 septembre 2007 à 00:03, par KgB En réponse à : > Querelles de clans : Une si vieille habitude

    Faut pas nous raconter votre vie, Me Kere. La succession de tout Homme public, qu’il soit Blaise Compaore ou quelqu’un d’autre, a un poste electif est ouverte a chaque fois qu’il ya des elections. C’est d’ailleurs le seul sens de tenir des elections (si vous ne le savez pas encore). On organise des elections pour demander aux citoyens de decider du sort des Hommes elus ( si ceux-ci doivent rester en place ou etre remplaces). Avoir une succession ouverte ne veut pas dire que Blaise ne peut pas se representer. Donc la succession de Blaise Compaore a ete sur la table en 92, en 97, en 2005. Et sera de nouveau en jeu en 2010, contrairement a ce que tu racontes. En 2015,s’il est encore la, il va (doit) partir, c’est comme ca. Il n’a pas a decider, on a deja une constitution pour ca. Il faut que les gens cessent de prendre leur souhait pour des verites publiques.

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