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Karité : De gros nuages planent sur la filière

Publié le vendredi 14 septembre 2007 à 08h12min

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Le jeudi 13 septembre 2007 à Ouagadougou, s’est tenue la rencontre de concertation des acteurs de la Filière karité. La cérémonie d’ouverture des échanges a été présidée par Abdoulaye Coulibaly, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Les acteurs de la Filière karité du Burkina Faso étaient en conclave le jeudi 13 septembre 2007 à Ouagadougou. Une filière "confrontée à une restructuration du marché de la collecte des amandes", s’est indigné, Hamza Koné, président de l’association pour la promotion de l’information commerciale, agricole et de l’agro-business du Burkina (APICAB). Selon lui, la Filière connaît depuis peu, des difficultés qui ne peuvent avoir de solutions que par les acteurs eux-mêmes. Initialement, des contrats étaient signés par les opérateurs avec les clients/acheteurs étrangers.

Mais depuis 2005, a-t-on relevé, du côté de la Filière, ces clients viennent directement sur le marché, "sans procédures et sans formalisme". Toute chose qui, de l’avis de tous, menace "la survie des opérateurs du maillon de la distribution, et dans une moindre mesure, ceux de la transformation pour leur approvisionnement en matières premières". Afin de limiter les dégâts, les acteurs, en plus de la création de la Table filière karité (TFK), entendent s’organiser pour la mise en place de collecteurs, acheteurs agréés et accélérer la mise en oeuvre des mécanismes de prélèvements.

L’érection de la Maison du karité pourrait contribuer à améliorer les choses. Pour le président de la Table filière karité, Boukary Zeba, celle-ci occupe une place de choix dans l’économie du Burkina Faso. Le karité constitue le 3e produit d’exportation et crée un revenu de plus de 3 milliards de francs CFA par an. Il a lui aussi déploré la restructuration du marché de la collecte des amandes de karité. Les nouvelles interventions sur le marché national, sans procédures et sans formalisme auraient pris des proportions inquiétantes.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Abdoulaye Coulibaly, a exhorté les acteurs à faire preuve de combativité pour une sortie de crise, surtout face aux dures lois du marché : "Ce qui détermine le marché, c’est le prix. Je vous exhorte à être combatifs et efficaces dans un esprit de solidarité. Il les a invités à éviter l’instauration d’un prolétariat au sein de la filière, afin que "tous ceux qui sont assis sous le karitier profitent des amandes".

Par Philippe BAMA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2007 à 00:10, par KgB En réponse à : > Karité : De gros nuages planent sur la filière

    Meme ca aussi on ne peut pas transformer pour notre consommation locale. Eh Dieu ! qu’est ce que nous on sait faire alors ? Depuis des decennies le beurre de Karite est reste brut, laisse aux bon soins des pauvres familles. Les gens "civilises" ne touchent pas au Karite et ne font rien pour en ameliorer la qualite.

    Si ailleurs des gens ont pu faire des recherches pour mettre de l’eau dans des voitures a la place du carburant, nous aussi on devrait etre en mesure de faire de ce beurre l’un des produits les plus prises du monde ...Mais helas, on reste a l’etat precaire, et on veut se pleindre quand des Sarkozy viennent nous raconter leur vie. Mais son histoire sur le paysan africain n’est pas loin de la realite. Car le beurre de karite que mon Arriere-arriere grand pere utilisait, est exactement le meme qu’on retrouve encore sur nos marches, avec les memes methodes de production, les memes archaismes... How can we do the same thing over and over and over again, from one generation to another ?

    • Le 15 septembre 2007 à 16:06, par Hervé En réponse à : > Karité : De gros nuages planent sur la filière

      Mon frère tu as raison, actuellement même j’utilise ce beurre pour mes massages quotidiens et je me pommade avec, c’est tellement beau ce produit de nos ailleux...
      Tous les crédits que l’homme blanc nous donne, ça va où ? toutes ces écoles qui s’ouvrent pour former les nègres pour faire comme les blanc, ça sert à quoi à la fin ? Je suis un jeune ivoirien et j’ai crée un portail pour celui qui veut profiter de l’AGOA pour inscrire sa structure et trouver un éventuel partenaire d’affaire...www.agoa-businessmarket.com/info@agoa-businessmarket.com

      Que Dieu sauve l’Afrique et que la jeunesse africaine s’en sorte au lieu d’aller en europe pour chercher des ’djossi’ (petit boulot en nouchi ivoirien)

      Soyons forts !!!

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