C’est en septembre 2006 que Shinzo Abe a pris la direction du gouvernement nippon. Mais, il lui a été difficile de succéder à la très forte personnalité du populiste Junichiro Koizumo qui a été Premier ministre de 2001 à 2006. Avec Shinzo Abe, l’économie a connu un recul en raison des incertitudes sur la situation politique.

Ainsi, dès son arrivée au pouvoir, le Premier ministre s’était fait l’apôtre d’un Japon décomplexé dans l’arène internationale, mais ce fut au détriment des soucis quotidiens des Japonais. Son parti, le PLD, était même en difficulté puisqu’ayant enregistré une débâcle lors des dernières sénatoriales. Ce qui obligea Shinzo Abe à remanier son gouvernement en août dernier, faisant appel à des anciens de la scène politique. Auparavant, certains membres de son gouvernement étaient éclaboussés par plusieurs scandales tandis que l’opinion japonaise lui reprochait un manque d’autorité, d’expérience et des convictions idéologiques droitières éloignées des soucis quotidiens des Japonais.

Acculé de toutes parts, Shinzo Abe, qui a passé le plus clair de son temps à sauver son fauteuil plutôt qu’à diriger, s’est vu dans l’obligation de rendre le tablier. Pour recréer la confiance entre le peuple et le pouvoir, son successeur devra s’atteler à rompre avec certaines pratiques du régime Shinzo Abe, en choisissant des hommes crédibles vis-à-vis du peuple et en opérant des choix politiques qui engagent les Japonais.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays