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Valérie Rouamba : "J’adore relever les défis !"

Publié le lundi 10 septembre 2007 à 08h02min

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Valérie Rouamba

C’est une femme multi-casquettes et pleine de ressources. Une battante qui ne recule pas devant l’épreuve et qui, surtout, en veut toujours plus. Claudine Valérie Rouamba, l’une des cinq enfants de Christian Ouédraogo, administrateur de services financiers en retraite, et de Hélène Ouédraogo, en fonction au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), allie avec grâce et détermination, charme féminin et rigueur professionnelle...

Elle avait voulu faire des études de droit, devenir avocate pour défendre la veuve et l’orphelin, mais le cours de sa trajectoire académique s’est tracé au gré des influences. Influences positives de certains aînés qui lui trouvaient un potentiel certain pour embrasser des études de sociologie. Ils ne s’y sont pas trompés. Après une maîtrise en sociologie, option éducation et développement rural, à l’Université de Ouagadougou, en 1996, Claudine Valérie Ouédraogo, épouse Rouamba, a décidé d’ajouter le savoir à son savoir, et de concrétiser son autre rêve d’être « Docteur en quelque chose ». Elle s’envole donc pour Paris, la capitale française où, après huit années d’études, elle décroche, en 2005, un doctorat unique en sciences de l’éducation, à l’Université Paris VIII, Vincennes-Saint Denis. Un doctorat qui vient conforter un DESS en sociologie du développement, obtenu en 1999 à l’Université Paris I, Panthéon-Sorbonne.

Originaire de Zorgho, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, Valérie Rouamba est une femme déterminée, qui ne répugne pas à relever les défis qu’elle s’est imposée ou, même, qui s’imposent à elle. Comme ce jour-là où, lors de la Conférence mondiale de la jeunesse, à Kyoto (Japon), en 1991, la jeune Valérie prend sur elle de briguer la présidence de la région Afrique de l’association « Jeunesse pour l’élimination de la faim » (JEF). Elue sur la base d’un argumentaire savamment mené, elle a organisé, non moins brillamment, en août 2002, la Conférence africaine de cette organisation qui a drainé à Ouagadougou, pas moins de 26 pays.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Claudine Valérie Ouédraogo, épouse Rouamba, est une femme battante, résolument engagée sur le terrain de la lutte contre la pauvreté et de la promotion du développement.

Coordonnatrice de Hunger Free World-Burkina entre juillet 2005 et juillet 2007, elle a également fondé, depuis 1991, « Jeunesse pour l’élimination de la faim-Burkina », une association de jeunes bénévoles dont elle est la coordonatrice. Cette association initie des microprojets et intervient notamment au Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle de Koubri, qui travaille avec l’équipe sanitaire du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de cette localité pour récupérer les enfants malnutris de 0 à 5 ans. Cent vingt enfants, dont 17 cas graves et 3 décès, ont été enregistrés par ce centre entre octobre 2006 et septembre 2007.

Parallèlement à ses activités sociales, Valérie Rouamba dirige « Multi-Réalisations et conseil » (M-RC), un bureau d’études qui offre plusieurs services dans « la planification physique, le management et le monitoring de l’exécution, principalement dans le développement urbain et rural », et qui entend aider ses partenaires et clients à « réussir le pari de l’excellence ». Valérie Rouamba, qui avoue prendre son père pour modèle, ne sait faire que cela : bouger, bosser, repousser les barrières... Relever les défis, quoi !

D’ailleurs, la jeune dame, férue de lecture et passionnée de voyages, mariée depuis juillet 2001 à un homme dont elle dit le plus grand bien et à qui elle a donné une charmante fille aujourd’hui âgée de 5 ans, n’entend pas se contenter de cette plate-forme professionnelle et sociale. Comme une réminiscence du passé, son vieux rêve de faire des études de droit la hante toujours. « Pas forcément pour devenir avocate », précise-t-elle. Et puis, c’est décidé, on la retrouvera, dès la rentrée prochaine, sur le campus de l’Université de Ouagadougou, à la fois comme étudiante en droit et comme professeur de sociologie. Qui a dit que Valérie n’adore pas les défis ?

Par Serge Mathias Tomondji

Fasozine

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