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Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

Publié le lundi 10 septembre 2007 à 08h21min

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Quelques jours avant le jeudi 6 septembre 2007, quand la « chaîne du plaisir partagé » a annoncé dans son programme qu’elle rencontrerait le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, pour un entretien à 20 heures, ils étaient nombreux, les Burkinabè qui ne tenaient pour rien au monde à rater ce grand rendez-vous.

Ce n’est pas tous les jours en effet que le tombeur de Thomas Sankara daigne s’exercer à ce jeu de questions-réponses, une heure durant devant la presse nationale et internationale.

Sauf à certaines occasions rarissimes comme lors de la crise ivoirienne ou du dialogue intertogolais pour lequel il a réussi à réunir à la même table les différents protagonistes avec les perspectives heureuses qui se profilent à l’horizon. C’est pour tout cela que ce jeudi 6 septembre, Blaise était attendu par tous, même si pour nombre de gens (ses adversaires politiques surtout) rien de bien nouveau n’était à augurer de ce face-à-face avec la presse. Hélas, on ne peut pas dire que ces pessimistes n’ont pas vu juste.

C’est un Blaise Compaoré moulé dans un costume sombre, qui lui va comme un gant, qui a reçu trois de nos confrères, à savoir Pascal Thiombiano de la Télévision, Alpha Barry de RFI et Rémy Dandjinou de Canal 3. Le cadre était superbement meublé avec ses deux félins en postiche, qui semblaient veiller sur le maître des lieux ou tenir en respect les trois questionneurs. Pour qui connaît sa passion pour les bêtes fauves, quoi d’étonnant ! Voilà pourquoi devant lui également, trônait un guéridon où transparaît assez clairement la silhouette d’un aigle en position d’attaque.

Quoi qu’on dise, l’homme a été militaire avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui et c’est un réflexe qu’il a sûrement gardé pour rester en éveil. Dans son fauteuil imitation Louis XVI, l’enfant de Ziniaré, revenu de ses vacances helléniques, avait la mine resplendissante.

Mieux, c’était à son nouveau palais de Kosyam à Ouaga 2000. Quand Pascal Thiombiano a campé le décor avant de dire : « Bonsoir, monsieur le président », celui-ci lui a calmement rendu la politesse comme d’ailleurs à son habitude. Passons sur la première question qui avait trait au palais de Kosyam et qui est digne d’un président de la République. Cette bâtisse a été conçue pour défier le temps, mais depuis la fin de sa construction, on n’a aucunement pipé le moindre mot sur son coût ; ne serait-ce que pour faire taire les mauvaises langues, qui parlent de sommes pharaoniques et qui estiment que la Cour des comptes devrait y faire un tour comme elle l’a fait à la mairie de Ouagadougou.

Le 15 octobre 2007, cela fera vingt ans que Blaise exerce le pouvoir. Comment se sent-il à l’approche de cet événement que ses partisans comptent fêter en grande pompe ? A cette question du présentateur vedette du journal télévisé, Blaise n’a pas pris beaucoup de détours pour répondre. Selon lui, il est en pleine forme et bien déterminé à œuvrer pour le bien-être de la population en faisant avancer le pays. Mais au fil des débats, c’est un Blaise Compaoré pas toujours sûr de lui qui nous est apparu.

Sur beaucoup de questions de grande importance, il est resté dans le vague. A la question par exemple de savoir si la médiatisation de son frère François est un signal fort pour sa succession, il a préféré répondre par la raillerie. Quid des routes burkinabè et d’autres infrastructures qui ne tiennent pas longtemps ? Il a banalisé la question en faisant une comparaison avec les Etats-Unis, où selon lui également, ce genre d’infrastructures connaissent des détériorations précoces.

On a eu l’impression qu’il tenait vaille que vaille à protéger ses ministres. Le président s’est même laissé aller au même badinage quand on lui a posé la question de l’opportunité de ce retour au village effectué par certains de ses ministres pour solliciter l’onction de leurs parents et ancêtres. Ayant la possibilité de se représenter à l’élection de 2010 après les échéances en cours, il pense qu’il est trop tôt pour en parler et ne songe, dit-il, qu’au présent. C’est connu, les chefs n’aiment pas entendre parler de succession et surtout pas de dauphin quand ils sont encore aux affaires. Sur ce point précis, on a eu droit à une réponse évasive et il ne fallait vraiment pas s’attendre non plus à grand-chose.

Bref, il nous a été donné de voir un Blaise parfois crispé, souvent hésitant mais toujours bottant en touche comme l’avait dit le politologue Luc Marius Ibriga, qu’un journaliste de la TNB a interrogé à la fin de l’entretien. Même quand parfois il s’est risqué sur le terrain de l’humour, ce n’était pas toujours bien à propos. Au total, après une heure d’entretien, on est resté sur notre faim, puisque dans l’élévation des idées, on n’a pas beaucoup appris. Alors, on peut s’interroger sur l’opportunité d’un tel rendez-vous.

Blaise, on le sait, a d’énormes qualités de chef d’Etat sauf qu’il n’a pas la langue dorée et le bagou du parfait démagogue au sens noble du terme. Mais à l’expérience, il avait pris du galon et pour cette prestation, s’il y avait un jugement définitif à donner, ce serait cette appréciation bien connue des pédagogues : peut mieux faire.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 10 septembre 2007 à 10:14 En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

    Ah ces journalistes !!!, je les "adore". Autant ils peuvent vous faire monter dans les "cieux", et assis à la droite du Père Tout-Puissant, autant ils peuvent vous faire descendre aux "enfers" dans le "brasier" de Lucifer... Dont Acte. Nous sommes prévenus.
    Nous estimons, pour notre part contributive, que l’interview par ces trois journalistes ainsi que les réponses du Président du Faso, Monsieur Blaise COMPAORE ont été impeccables, digne d’un homme d’Etat capable et responsable, connu et reconnu pour sa discrétion légendaire, laquelle a toujours fait sa force de frappe dans notre Burkina, souvent "ingouvernable".
    Si, certaines réponses sont insatisfaisantes aux yeux de certains de nos concitoyens qui s’attendaient à d’autres réponses, il conviendrait, pour la prochaine fois, que les journalistes, affûtent, aiguisent, de manière scintillante, leurs questions. Exemple symptomatique : La question des routes a été mal posée au Président du Faso. Ce n’est pas la dégradation précoce des routes qui constitue le vrai problème, c’est au contraire l’absence totale d’infrastructures routières crédibles, à la fois, à Ouaga et dans les provinces qui devaient constituer l’ossature principale de la question à poser à notre Président à tous. Le développement du Burkina Faso passe, inéluctablement, par le développement des routes. Quoi de plus "cartésien" pour un pays enclavé...que de rendre prioritaire le développement des infrastructures routières. Alors nous sommes en droit d’espérer quelque chose des gouvernants actuels dans ce domaine précis. Me Kéré, France.

    • Le 10 septembre 2007 à 12:31, par Lex En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

      En lisant votre point de vue, Me Kéré, j’ai l’impression qu’on n’a pas suivi la même émission. Moi, j’ai vu un Président pas serein, plus souvent frileux et apparaissant de temps en temps arrogant vis-à-vis de la misère de la plus grande majorité des Burkinabe.
      Frileux, parce qu’on l’a senti bien souvent agacé par certaines questions des journalistes. Par exemple, lorsqu’il réagit par des questions retour, avec un air visiblement intimidant ou encore lorsqu’il utilise des expressions "oui mais..."
      Le Président est apparu arrogant, lorsqu’à chaque remarque dérangeante sur le train de vie de l’Etat ou sur des affaires de mal gouvernance, il se risque à comparer le Burkina à des grands pays développés. Ces genres de réactions donnent raison à ceux qui disent que notre Président s’est éloigné de la réalité des Burkinabe. Car c’est bien parce que le Burkina est pauvre, que la mauvaise gouvernance fait plus de dégâts. Quand vous trimez pendant longtemps pour avoir 100 FCFA, vous ne pouvez vous permettre de l’utiliser de manière irrationnelle et irréflechie.
      Vous dites que la question des routes a été posée. Je crois pas du tout parce que cette question posait le problème de la mauvaise exécution de manière générale des insfrastructures. En fait, je ne sais pas si Me Kéré a suivi les dernières actualités sur le pays, plusieurs insfrastructures, ponts, routes, batisses publiques ont été mal réalisées. Certaines même se sont écroulées quelque temps après leur réception, c’est inadmissible. On a parlé de la route de Bobo. Pour ce cas-ci, pour avoir suivi ce dossier, je sais de quoi il en était, la faute n’incombant nullement pas des autorités burkinabe. D’ailleurs, à l’époque, la Délégation de l’Union Européenne (DCE) au Burkina avait fait un communiqué dans les journaux pour démentir les allégations sur des soi-disantes manoeuvres douteuses qui ont entouré la passation de ce marché. Bref, le problème de la route Ouaga-Bobo, est lié plusieurs facteurs que ne maîtrisait pas les autorités Burkinabe. Pour ceux qui en douteraient, je vous prie de prendre attache avec les services de la DCE pour vous convaincre de la complexité de ce dossier. Si les autorités étaient fautives soyez sûrs que cette institution n’allait pas accepter de participer au financement de la reprise de la route telle qu’elle se déroule actuellement.
      Pour conclure, le Président aurait pu se montrer plus pudique en affichant pas cet air de suffisance pendant que la majorité des Burkinabe croupit sous le poids la pauvreté. Un Président doit se sentir concerné par les difficultés de toute la population et non par celles d’un groupe ou un clan donné.

    • Le 10 septembre 2007 à 12:33, par Kidbri En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

      Soyons clair et honnête : Si le président va devant les médias, c’est certainement qu’il a quelque chose à dire à l’opinion publique pour clarifier ce qui fait l’objet de rumeurs ou pour informer de ce que le petit peuple ignore. Hors, qu’a-t-il dit de tout cela ? Rien de nouveau à mon avis, et cela donnait parfois même l’impression qu’il veut signifier qu’il n’a pas à donner des explications (il faut lire entre les lignes) à qui que ce soit. Mais alors pourquoi parle-t-il ?

      Peu importe que les questions des journalistes soient bien ou mal posées, on attendait d’apprendre quelque chose de plus sérieux que des blagues sur des questions importantes. Me Kéré, s’il-vous plaît, ne faites pas comme le président avec votre exemple sur la question concernant les routes. Il est évident que le problème soulevé par le journaliste n’est pas celui du manque d’infrastuctures routières, mais celui d’un travail mal fait et de la responsabilité des entreprises concernées. Et si la même chose existe dans le meilleur des mondes, au paradis même, le travail mal accompli ne devrait pas rester sans sanction au Burkina ; simplement parce que ce pays n’a pas de l’argent à jetter par les fenêtres. Faut-il laisser les mal-faiteurs poursuivre tranquilement leurs oeuvres ? Là était la question !!! On peut Botter en touche si on veut, mais les journalistes n’y sont pour rien. La preuve : je ne suis pas intelligent comme un président, mais j’ai bien compris le sens de la question !

      Oui, moi aussi je crois que Blaise Compaoré pouvait mieux faire, car il est très intellignent ; et même s’il n’avait rien fait, personne au Burkina n’irait à Kossiam lui demander des comptes ! Qui est fou ? Mais pourquoi a-t-il voulu parler ? Si on veut on peut, si on ne veut pas on ne fait pas !

    • Le 10 septembre 2007 à 14:24, par Na toks’la ki En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

      Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire
      Na toks’la ki

      Moi je ne suis pas un inconditionel de Blaise mais je pense qu’en tant que Burkinabe, on peut être fier et content d’une chose : nous avons un president humble et pas arrogant ! ça, il faut le reconnaitre et savoir qu’avoir un chef humble, vous laisse tranquille ; de plus c’est le genre qui ecoute ! C’est pas comme tous ces energumenes de politiciens, ces "beaux parleurs" qui parlent au hasard devant les nations unies et croit tout savoir alors que c’etait juste des petits presidents sans education. Seulement ce qui m’a choqué dans le debat, c’est l’attitude du journaleux de Canal 3 : j’ai nommé Remy Danjenou ! Une attitude qui frisait l’impolitesse et des questions trés longues qui ressemblaient plus à des commentaires : ce n’est pas du journalisme ça, mais on essait de dire que j’ai osé croiser les jambes dedaigneusement devant Blaise ! Honte à toi ! Il fallait voir l’attitude correcte des deux autres, qui n’ont pas pour autant posé des questions moins percutantes ! Mieux leurs questions sonnaient plus claire ! N’eut été l’humilité du president, j’aurais aimé te trouver face à un gars insolent comme Gbagbo ou Bongo : tu allais, pauvre petit journaleux, en avoir pour ton compte ! Un peu de tenu !

      Un peu de tenue quand même !

      • Le 11 septembre 2007 à 11:39 En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

        SVP, pas d’attaque personnalisée ! M. Dandjinou est libre de s’asseoir comme il veut pour une interview fut-elle celle de blaise compaoré ! Vous auriez pu trouver ses questions impertinentes ou mal posées mais pas l’attitude de ses jambes ! voila des avis qui montrent tout l’intérêt qu’il y’a à vulgariser la constutition de notre pays et l’esprit républicain chez nos compatriotes : on s’en prend à quelqu’un parce-qu’il croise des jambes devt un président ; et alors ?!

        • Le 11 septembre 2007 à 18:55, par Roland En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

          Ecoutez ! Il n’a pas parlé de la couleur de sa cravate, encore moins de la votre ! Si vous lisiez entre les lignes, vous auriez bien saisi le sens de cette intervention. Il me semble que l’intervenant à voulu dire qu’au lieu de pavaner en croisant ses jambes, il aurait mieux fait de se concentrer pour poser de bonnes questions concises.Avez -vous vu avec quelle "discretion" le president a apparu ? Enfin, à la fin qui aurait dû croiser les jambes ?

          • Le 12 septembre 2007 à 00:10 En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

            Mes Très Chers Compatriotes,
            Ce débat est récurrent et, à la limite écoeurant car il risque de terminer sa course sur le "sexe des anges". Alors que notre peuple cherche à assouvir ses besoins les plus fondamentaux, il y a des compatriotes qui se permettent de polémiquer sur la position des jambes d’un "journaleux" devant le chef de l’Etat. Soyons un peu sérieux dans nos contributions.... Me Kéré, France.

            • Le 12 septembre 2007 à 12:39, par Ahmed Tidiane En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

              Mais Maître ! Du sexe des anges discutons-en ! C’est bien parce que l’on n’a jamais osé abordé la question au sujet de DIEU lui-même que s’est malencontreusement repandue l’idée inconsciente qui veut qu’il soit de sexe masculin ! Si on avait pû affirmer son caratère féminin, vous verriez que le monde aurait eu un autre aspect !
              Donc, je réaffirme que les positions des jambes d’un jounaliste, comme les battements d’ailes d’un papillon peuvent influencer la météo, sont en mesure de compromettre la qualité d’un debat.
              Salut à Vous.

              Ahmed Tidiane depuis Bobo

              • Le 14 septembre 2007 à 21:21 En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

                Bonsoir Cher Tidiane,

                Je n’ai pas vraiment envie de discuter avec vous, ni du "sexe des anges", ni "celui de Dieu", ni du "battement des ailes de papillons" et encore moins de la "météo".
                Je veux surtout me concentrer sérieusement sur comment se fait-il que les pays occidentaux, asiatiques, américains s’en sortent alos que nous autres africains, nous avons du mal à nous en sortir. Je parle de l’immense majorité de nos populations déshéritées. Je veux inverser la tendance car, au niveau individuel en France, j’ai prouvé que l’on pouvait quitter le burkina profond et terminer major à la Sorbonne ou à l’Ecole d’Avocat de Paris. Alors les discussions stériles, merci de m’en épargner car je me suis engagé résolument dans la recherche des voies et moyens pour sortir notre Burkina et notre afrique de la torpeur. Me Kéré, France.

    • Le 10 septembre 2007 à 14:45, par Aziz En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

      Effectivement, pouvait mieux faire. Et facilement aussi, pour un individu qui preside aux destinees d’un pays depuis 20 ans. Je pense ques mes apprehensions vis-a-vis de cette Republique etaient moins obscures avant cet entretien. Je regrette d’abord que les journalistes ou plutot leurs questions n’etaient pas a la hauteur des attentes des citoyens. Devant la rarete de l’occasion, ils se devaient de vehiculer les craintes de la majorite des burkinabe. Au lieu, devant une envie de diversifier le debat, ils ont oublie la substance. Au Faso, les problemes sont les memes depuis des decennies : la pauperisation, la cherte de la vie, le chomage, l’education, etc. A mon humble avis, ces histoires de Francois Compaore et Salif Diallo ne meritaient pas leur place dans ce debat. Ces gueguerres politiciennes, on les constate, et on prend acte. Puis, on passe. Le contexte : cet entretien a eu lieu pendant que les inondations detruisent des vies humaines. C’est un drame qui preoccupe beaucoup les Burkinabes. Non seulement les questions auraient pu etre plus insistantes et exhaustives, mais Blaise aurait quand meme du utiliser cette audience pour rassurer les populations. On a plus eu droit a une fuite en avant, a l’image de la reaction de son gouvernement face a cette tragedie. La reponse de Blaise au probleme des employes du Ministere des Aff. Etrangeres n’etaient aussi pas dignes du premier magistrat. Il a bien fait de dire que la justice suivra son cours, mais n’etait-ce pas une influence de sa part que de se referer aux grevistes comme a un groupe de bandits ("des individus en jeans et basket" a peu pres) ? Je veux bien accepter que le pays est pauvre, et que chacun doit serrer la ceinture. Il y en a qui ont meme enleve la ceinture. Mais, je me demande si l’Etat montre le bel exemple. Blaise dit que l’Etat fonctionne avec le minimum. Peut-etre que sa credibilite aurait eu plus de chance si cet entretien etait uniquement radiophonique et que la population ne devait pas se blesser le visage du luxe qui entourait Blaise dans son palais de Kossyam. Et au moment ou on construit des palais pour chaque ministere a Ouaga 2000, un echangeur a cout faramineux, je me demande ce que Blaise veut dire en disant que l’Etat fonctionne avec un minimum. Pour un des pays les plus pauvres au monde, j’ai une perception tres differente du "minimum".

  • Le 11 septembre 2007 à 05:07, par KgB En réponse à : > Blaise Compaoré face à la presse : Pouvait mieux faire

    A chaque fois que j’ecoute le President dans ce genre d’interview, j’ai toujours ete decu, car il ne donne jamais l’opportunite aux citoyens, surtout aux jeunes d’avoir espoir. Un chef de l’Etat, c’est quelqu’un qui doit redonner le gout de la vie, l’amour de ton pays et non le contraire. On veut un President franc qui va reconnaitre les problemes, et puis nous dire comment il compte nous mobiliser pour faire face.

    Apres plus de 20 ans de pouvoir, Blaise n’est meme pas en mesure de dire que dans pres de 10 ans, il va quitter les affaires. (Pardon, ne revenez pas me raconter que c’est normal de faire trente ans au pouvoir).

    Burkina Faso en 2007 ? Pas de corruption, pas de chomage, pas de banditisme... les routes ? elles se degradent comme meme aux Etats Unis...
    En conclusion, tout baigne bien dans le meilleur des mondes, tant pis aux Impolis en Jeans qui Insultent leur pays dans les rues (euh, et sur Internet aussi). Dommage de voir les choses de cette facon.

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