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Bonne gouvernance : Les actes concrets du gouvernement

Publié le lundi 10 septembre 2007 à 08h16min

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A l’épreuve de la bonne gouvernance, le Burkina Faso présente plutôt un bon visage. Les plus hautes autorités de ce pays, à commencer par le chef de l’Etat, n’ont eu de cesse de rappeler qu’il n’y a de développement que sur la base d’une justice sociale et d’une équité de l’Etat vis-à-vis de tous ces fils. Cette conviction, les autorités burkinabè ont décidé d’en faire leur feuille de route.

Les récents disfonctionnements observés dans l’organisation des examens et concours du secondaire d’une part et dans l’administration des concours directs de la Fonction publique d’autre part, interpellent de ce fait l’administration publique et ses animateurs.
D’ores et déjà on doit juger à sa juste valeur les mesures diligentes qui ont été prises au ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique.

Ils sont tout à l’honneur des premiers responsables de ce département, voire de l’ensemble du gouvernement. En effet, dès que les cas de fraudes ont été constatés, la machine judiciaire a été mise en branle et les présumés coupables ont été appréhendés par les services compétents.

Sans remettre en cause le sacro saint principe judiciaire selon lequel tout accusé quel que soit ce qu’on lui reproche est considéré comme innocent jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie, des mesures conservatoires ont été prises avec pour conséquence, le remplacement de certaines épreuves du BEPC session 2007. Concomitamment, d’autres dispositions ont été prises au niveau administratif. Ainsi, a-t-on constaté qu’après les examens, le Conseil des ministres a procédé à des nominations au ministère en charge des enseignements.

Certes, les mouvements de responsables font partie de la dynamique normale de toute administration, mais il faut reconnaître qu’il peut avoir une cause à effet entre les nominations et le disfonctionnement mentionné plus haut.
Ce sens de l’anticipation, faut-il le rappeler, ne fait pas de ceux qui ont été remplacés des indésirables ou des coupables mais il est l’expression d’une volonté de l’Etat de réagir vigoureusement et de s’assumer pleinement face à tout acte qui peut remettre en cause sa crédibilité.

Le gouvernement s’est donc laissé guider par le bon sens et n’a pas cédé à la tentation facile de la justice expéditive par la désignation tout de suite et maintenant de coupables dans la seule intention de faire plaisir à une catégorie de personnes qui confondent vitesse et précipitation. Cependant, il n’a pas non plus joué la politique de l’autriche en refusant de voir la réalité en face.
A ce qu’on dit dans les milieux avisés, la même démarche serait en vigueur au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat.

En effet, là-bas aussi, les présumés coupables ont été appréhendés et la justice a été saisie du dossier. Elle serait même assez avancée pour permettre à l’Etat de voir plus clair dans l’organisation des concours et d’en tirer toutes les conséquences.
En tout état de cause, il n’y a pas de raison que toutes ces choses peu catholiques ne soient pas tirées au clair. Les autorités compétentes sont donc invitées à garder le cap de la bonne gouvernance et à gagner le pari de la lutte contre la fraude sous toutes ses formes, même, les plus pernicieuses.

Talato BAMOGO

L’Hebdo

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