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Mamadou Lamine Traoré, agent de l’ANPE : "L’Enseignement technique et la formation professionnelle doivent être une priorité."

Publié le jeudi 6 septembre 2007 à 06h57min

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Cadre de l’Agence nationale pour l’emploi et directeur du Centre d’information des jeunes pour l’emploi et la formation , Administrateur de travail et des affaires sociales, et spécialiste en management des projets, Mamadou Lamine Traoré a été l’une de nos personnes- ressources.

Le Pays : Quels sont vos rapports avec les jeunes diplômés ?

Mamadou Lamine Traoré :

Nous recevons très souvent des jeunes issus de l’enseignement général. Ces jeunes rencontrent d’énormes difficultés d’insertion socioprofessionnelle. Ils sont plutôt des demandeurs de formation que des demandeurs d’emploi. Or, le marché de l’emploi met l’accent sur les compétences. De nos jours, les écoles de métier constituent un impératif. C’est une voie palliative pour le chômage des jeunes diplômés.

L’enseignement technique et la formation professionnelle peuvent-ils contribuer au développement économique du Burkina ?

Le développement suppose des compétences et des ressources humaines qualifiées. Les pays émergents ont mis l’accent sur cet aspect. ils ont atteint un seuil de développement technologique. Il y a une étude qui a démontré que l’enseignement général produit uniquement 8% de producteurs au Burkina. Le reste n’est que des consommateurs. Actuellement, l’on doit se retourner vers les Ecoles de Métier (EM) pour le bonheur du Burkina. Car l’exemple des nations émergentes en dit long. Le développement économique du pays passe nécessairement par les EM. Malheureusement, il y a une insuffisance de cadres dans ce domaine.

Les EM sont-elles un dépotoir ?

Je pense que c’est des préjugés. Certes les idées reçues le pensent réellement. Les parents d’élèves sont les premiers auteurs de cette thèse. Le poids de ces préjugés a occasionné un blocage psychologique chez les apprenants. Ils croient que les EM constituent une porte de sortie : d’où la culture de la paresse.

Quel commentaire faites- vous de l’avènement du Ministère délégué chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ?

C’est avec beaucoup de satisfaction que j’ai accueilli l’avènement de ce ministère. Les autorités ont vite perçu la nécessité de ce ministère. Ce geste est à saluer à sa juste valeur. Cette filière est belle et bien un outil efficace contre la pauvreté.

Les produits de ce système éducatif feront certainement avancer le pays.

Les parents d’élèves doivent savoir que les EM ne sont pas un dépotoir. D’ailleurs, elles ont leur place dans le système éducatif. Les apprenants de ce système ont un grand rôle à jouer dans le secteur informel. De nos jours, les EM doivent être une priorité pour le Burkina. L’enseignement général a abouti dans une impasse. L’on doit mettre un système en vue de former les déscolarisés issus de l’enseignement général. Cela doit se faire avec le concours du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi. Beaucoup de sortants ont besoin d’être formés.

Propos recueillis par I. K. (stagiaire)

Le Pays

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