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Rentrée gouvernementale : Finies les vacances, place aux grands dossiers

Publié le jeudi 6 septembre 2007 à 07h43min

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Les premières vacances de l’équipe Tertius Zongo sont terminées. La rentrée gouvernementale, intervenue, mercredi 5 septembre, sous la présidence de Blaise Compaoré, a battu le rappel des troupes avec des dossiers tant spécifiques à chaque département que communs à tous les ministères comme l’examen de l’avant-projet de la loi de finances 2008.

Entre repos, voyages et études de dossiers, des membres du gouvernement se prononcent sur leurs vacances et les chantiers de leur département.

Blaise Compaoré à la rentrée gouvernementale :

Les vacances ont été courtes, parce qu’autant on a du plaisir à aller en vacances, autant on a le même plaisir à retrouver les nombreux dossiers qui nous attendent. Pour ce dernier trimestre, c’est d’abord le budget qu’il faut présenter à l’Assemblée nationale. Ce sera le tout premier dossier de ce conseil des ministres.

Avez-vous ramené une nouvelles philosophie de la Grèce, berceau de la pensée ?

C’est vrai que la Grèce est un pays d’histoire, un pays magnifique, au plan de son histoire et même de nos jours. On y apprend que l’homme à toujours été entreprenant, qu’il a relevé beaucoup de défis pour vivre aujourd’hui et qu’au regard des difficultés que nous avons dans notre pays comme sur le continent, de faire preuve de courage, de détermination pour pouvoir survivre.

Les flammes et les incendies vous ont-elles menacé en Grèce ?

J’ai dû quitter au début de ces incendies. C’est avec tristesse que nous avons suivi à partir d’ici les drames qui se sont produits suite à ces incendies, mais sur le terrain, nous n’avons pas eu des échos.

Tertius Zongo, Premier ministre, chef du gouvernement : "Le plus grand dossier de ce Conseil des ministres, c’est le projet de loi de finances. La session du mois de septembre de l’Assemblée nationale est consacrée à cette question-là. Ce matin, nous allons commencer à examiner l’avant-projet. On ne l’adopte jamais en un seul conseil. Parce que tout le monde se plaint, chacun veut plus de moyens.

Nous allons commencer aujourd’hui et peut-être terminer au prochain conseil. Nous allons en même temps examiner la loi de finances rectificative pour l’exercice 2007 parce que l’on s’approche de la fin de l’année. Maintenant on voit un peu plus clair sur l’état des recettes et des dépenses. Cela permettra de réaménager le budget 2007.

Nous allons également examiner la loi de règlement 2006, c’est-à-dire faire le compte rendu de l’exécution budgétaire de l’année 2006 parce que le parlement doit contrôler l’action du gouvernement. Toutes les opérations effectuées en 2006 seront soumises à l’Assemblée nationale. Donc on ne parlera que de finances à ce conseil. (...) Je suis venu d’une manière rapide des Etats-Unis. Il était alors indiqué que je me fasse un peu plus courtois et répartir présenter mes respects à tous ceux qui m’ont accueilli pendant cinq ans, très disposés. Je suis donc réparti faire le tour de toutes les administrations, des amis du Burkina Faso pour présenter l’au revoir car j’aurai toujours besoin d’eux".

Ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo : "Comme vous le savez, nous suivons la saison hivernale et il y a quelques sujets de préoccupations. Nous avons sur l’ensemble du territoire une pluviométrie extrêmement favorable et cela cause des inondations de part et d’autre.

A la date d’aujourd’hui, nous avons environ 7000 hectares que nous avons perdus, dus aux inondations. Mais cela comparé aux 300 millions d’hectares emblavés, ce n’est pas une cause de perte considérable de récoltes prévisionnelles. A ce jour, nous restons optimistes quant au bilan céréalier à réaliser, si les pluies continuaient jusqu’au mois d’octobre. Et nous pensons que ce sera le cas. Nous pensons que nous aurons un bilan céréalier excédentaire".

Ministre d’Etat, ministre de la Santé, Alain Yoda : "Nous avons fait un tour au village où nous avons pu nous reposer un peu, regarder comment sont fournis les champs, surveiller la santé de nous-mêmes, des parents, des amis et nous sommes revenus. Pour ce premier conseil, nous avons à l’ordre du jour le budget qui est à la base de tout et nous avons d’autres dossiers non moins importants qui concernent l’administration du territoire.

Concernant la santé ce sont les dossiers habituels à savoir la construction des formations sanitaires, la prise charge sans pré-payement des urgences médicales, les dossiers de suivi de construction du centre hospitalier universitaire de 600 lits, etc."

Gilbert Ouédraogo, ministre des Transports : "Nous avons beaucoup de dossiers en instance dont les plus importants à ce conseil de rentrée gouvernementale sont : l’avant-projet du budget, la loi rectificative. Pour ce qui concerne spécifiquement mon département, ce sont l’aménagement de l’aérogare de Ouagadougou, le projet du nouvel aéroport. J’ai d’abord passé mes congés en famille au village. Ensuite, j’ai eu l’occasion d’aller à l’intérieur du continent pour découvrir l’Afrique".

Mamadou Sanou, ministre du Commerce, de la Promotion et de l’Entreprise et de l’Artisanat : "Les grands dossiers de mon ministère sont entre autres la rencontre gouvernement-secteur privé, les textes sur la réforme du commerce, le texte sur le code des investissements... J’ai passé mes congés chez moi au village à Orodara(...). La disparition du directeur général de la Chambre du commerce et d’industrie, Hamadé Ouédraogo constitue un grand choc pour nous d’autant plus que c’est le troisième décès enregistré au sein du monde des affaires dans un laps de temps très court, en moins de deux semaines.

Hamadé Ouédraogo était une des chevilles ouvrières de la Chambre de commerce. Il faisait l’unanimité. Il avait réussi à constituer le trait d’union entre les anciens et les jeunes opérateurs économiques. Son remplacement sera très difficile pour nous. Mais que voulez-vous ? Dieu en a ainsi décidé et il nous revient de gérer la suite de cette tragique disparition pour la poursuite des affaires au Burkina Faso".

Salamata Sawadogo, ministre de la Promotion des droits humains : "Je n’ai pas moi-même introduit de dossiers à ce conseil-là. Ce serait certainement pour la semaine prochaine. Je n’ai pas vraiment pris de vacances. Avant ma nomination, j’avais beaucoup d’engagements et je me suis attelée à les honorer pendant ces congés".

Issaka Maïga, ministre déléguéà l’Agriculture : "Je constate que la saison est très bonne. Il pleut suffisamment. L’état végétal est très bonne. Il y a de l’espoir. Nous avons fait le point des inondations. Le phénomène est assez important, mais la plupart des inondations ont lieu dans les bas-fonds. Comme les paysans ne sont pas habitués à de bonne pluviométrie de ce genre, certains ont cultivé dans les bas-fonds. Au niveau des inondations, il peut avoir récupération après le retrait des eaux. Cela dépend de la durée".

Justin Koutaba, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi : "Nous n’avons pas de dossier pour ce conseil de rentrée. Nous repartons avec les plans-programmes-projets tels que la formation des 5000 jeunes en entreprenariat par an, la formation des 10 000 jeunes aux métiers par an qui débutera en ce mois de septembre. Il y a aussi la grande rencontre internationale des jeunes de l’UNESCO et une autre des jeunes de la CEDEAO en septembre au Burkina Faso. Pour un ministre de la Jeunesse, prendre des congés pendant que les jeunes eux-mêmes ne sont pas en vacances, ce n’est pas évident puisque leurs activités ont généralement lieu en juillet-août et nous avons voulu la proximité avec eux".

Salif Sawadogo, ministre chargé de relations avec le Parlement : "Ces quelques jours de vacances m’ont permis d’avoir un peu de repos. Prenant nouvellement le département, j’ai mis les vacances à profit pour véritablement entrer dans le fond des dossiers, la méthodologie, la procédure parlementaire".

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo : "A mon avis, les congés d’un ministre ne sont pas forcément paisibles. Le meilleur repos pour un ministre, c’est quand il a le moins de problèmes possibles. Si vous avez quelques jours dits de repos loin de votre bureau et que les problèmes vous rattrapent, vous ne vous êtes vraiment pas reposé !

Effectivement, nous avons eu quelques jours de repos, mais cela correspondait à une période où il y a eu beaucoup de secousses, d’inondations, de perturbations et quelques conflits entre agriculteurs et éleveurs, autant de questions qui ont fait que ces congés sont passés très vite et dans l’ardeur.

Le gouvernement a tardé à aller à Gogo car dans les situations de cet ordre, il faut des préliminaires. En fonction des situations, il est peut-être de bon ton qu’un ministre se déplace sur le terrain dès les premiers moments. Ici, il s’agit d’un conflit et en la matière, avant qu’un membre du gouvernement ne se présente, il faut qu’on maîtrise les tenants et les aboutissants. Ce n’est pas le même cas que lorsque c’est une inondation où il faut aller réconforter les populations en détresse.

Mais là, il s’agit d’un conflit, vous ne pouvez pas vous présenter dès les premiers moments et dire que vous êtes venus présenter vos condoléances et puis repartir. Il faut apprécier la situation et lui apporter les solutions qui conviennent. C’est ce que nous avons fait, nous ne sommes pas allé au tout premier moment, mais nous avons envoyé des missions qui ont fait un travail préalable (...)".

Ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hyppolite Lingani : "J’ai passé de bonnes vacances, mais je ne suis pas sorti du territoire. J’étais à Bobo-Dioulasso et je suis revenu pour suivre l’état de dégradation du réseau routier à Ouagadougou. Les dossiers du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, c’est le bitumage des routes avec le financement du MCA. Nous allons faire en sorte que nous puissions atteindre les 1200 km de bitumage prévu dans ce cadre.
Nous avons aussi les deux échangeurs, porte de l’Ouest et porte de l’Est qui doivent passer en conseil des ministres ce matin.

L’un dans l’autre, nous pourrons lancer ces chantiers. Pour les infrastructures délabrées, dans un premier temps, nous avons assuré le passage et nous sommes en train de vouloir renforcer les ponts abîmés. Ce qu’il faut retenir, c’est que les grands ouvrages seront repris à la fin de la saison des pluies. Actuellement, nous avons pris des mesures urgentes pour que le trafic ne soit pas interrompu".

Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent T. Dabilgou : "J’ai été au village, ensuite j’ai voyagé pour rendre visite à des amis et je suis revenu à Ouagadougou pour étudier les dossiers. Il y a beaucoup de dossiers en instance. Vous savez que j’ai lancé le grand programme des logements sociaux. J’ai profité pour étudier ce grand dossier de façon à pouvoir conduire cette grande opération avec beaucoup de perspicacité et d’efficacité".

Ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou : "Il n’y a pas que la réaction des libraires, il y a plus intéressant que ça. Pour nous, ce qui compte et ce qui est essentiel, c’est d’alléger les charges des parents d’élèves dans le cadre de la scolarisation de leurs enfants. Pour ce qui est des libraires, nous pensons que la réflexion peut être menée pour voir comment promouvoir l’industrie du livre au Burkina Faso. Pour le conseil de ce jour, nous ferons le point de la distribution des manuels scolaires entreprise depuis le 27 août dernier. L’opération se poursuit bien et de nombreuses circonscriptions ont déjà été servies".

Ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement Fillipe Savadogo : "Pour moi, c’était des vacances studieuses. Qui veut voyager loin ménage sa monture et un long voyage commence par le premier pas. Nous devons faire attention au premier pas afin d’aller le plus loin possible. Il faut donc s’organiser d’abord. L’organisation est indispensable pour la conduite d’un département. Nos vacances ont été mises à profit pour faire un travail qui était nécessaire. Vous savez, rien ne sert de courir, il faut partir à point".

Jolivet Emaüs
Ali Traoré

Sidwaya

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