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Alphabétisation et éducation non formelle : Des journées portes ouvertes pour susciter l’adhésion des populations

Publié le jeudi 6 septembre 2007 à 06h48min

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Ousséni Tamboura

Du 4 au 6 septembre 2007 se tiennent à Ouagadougou les journées portes ouvertes de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle (AENF).

L’Alphabétisation et l’éducation non formelle (AENF) s’ouvre au grand public, aux spécialistes, dans les locaux du Fonds national d’alphabétisation et de l’éducation non formelle (FONAENF), sis au quartier Zogona à Ouagadougou.

Du 4 au 6 septembre 2007, les curieux qui feront le déplacement du FONAEF, auront l’occasion de comprendre davantage les enjeux de l’alphabétisation dans le processus de développement, de renforcer leurs connaissances sur les mécanismes de pilotage et de financement de l’AENF. Ainsi, les décideurs, les ONG/associations, les promoteurs du secteur privé pourront accroître leur niveau d’information sur l’éducation non formelle. Toute chose qui, souhaitent les organisateurs des journées portes ouvertes, suscitera une plus grande implication du secteur privé, par exemple, dans le financement de l’AENF.

Le mécanisme de l’AENF, a laissé entendre la présidente du Conseil d’administration (PCA) du FONAENF, Mme Chrystel Ferret Balmer, est une opportunité offerte à la majorité des Burkinabè n’ayant pas eu la chance d’aller à l’école classique, d’adopter des comportements professionnels, civiques et familiaux adaptés. Des qualités acquises qui permettront aux populations jadis analphabètes, de profiter convenablement des bienfaits des réseaux associatifs, administratifs et financiers.

Ce qui amène la PCA Balmer à se convaincre que "l’investissement dans l’alphabétisation est non seulement économiquement rentable, mais socialement pertinent". Une vision partagée par le gouvernement qui a pris en 1999 deux grandes décisions en la matière. Il s’agit de la création d’un fonds d’appui au développement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, du choix de la stratégie du "faire-faire" comme instrument de mise en œuvre. Effectivement en 2002 le Fonds attendu, notamment le FONAENF voit le jour sous forme d’association, pour recueillir et gérer les contributions de l’Etat et des partenaires publics et privés en vue du financement de l’AENF.

Le Fonds contribue aussi à renforcer les capacités d’intervention dans le domaine. Après 6 ans d’existence, le FONAENF a pu mobiliser plus de 13 milliards de F CFA et mener 5 campagnes d’alphabétisation, créant environ 30 000 emplois, selon la PCA. Au ministre délégué chargé de l’AENF, Ousséni Tamboura d’ajouter que les campagnes ont permis l’alphabétisation de 440 345 apprenants, dont 252 082 femmes.

Si l’on compte en plus les apprenants depuis le début du PDDEB, les chiffres donnent un total de 640 856 d’analphabètes en moins au pays des Hommes intègres. Malgré tout, a reconnu le ministre Tamboura, le Burkina Faso, enregistre encore un fort taux d’analphabétisme. Environ 71,6%, révèlent les données provisoires du recensement général de la population de 2006.

Beaucoup reste à faire donc. C’est pourquoi il y a nécessité de continuer à mobiliser des fonds additionnels pour l’atteinte des objectifs que le Burkina Faso s’est fixés : "40% et 60% de taux d’alphabétisation respectivement en 2010 et en 2015". Pour y arriver, a recommandé Ousséni Tamboura, il faudra un renforcement des liens entre les programmes d’alphabétisation et les activités de développement d’autres secteurs. Cela à son sens, commande une concertation entre le département de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation et les autres secteurs ministériels.

On peut déjà dire que la concertation interministérielle est sur la bonne voie dans la mesure où les journées portes ouvertes de l’AENF a enregistré la participation de six membres du gouvernement. En plus du ministre Ousséni Tamboura, il y avait la MEBA, Odile Bonkoungou, le ministre en charge de l’Enseignement secondaire, Joseph Paré, la ministre de la Promotion de la femme, Céline Yoda, le ministre délégué à l’Enseignement technique et professionnel, Maxime Somé et la ministre de la Promotion des droits humains, Salamata Sawadogo.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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