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Conseil économique et social : Valoriser notre capital humain

Publié le mercredi 5 septembre 2007 à 06h56min

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Thomas Sanon, président du CES

Le Conseil économique et social (CES) tient, du 4 au 11 septembre 2007, sa première session extraordinaire. Placé sous le haut patronage du Premier ministre, ce forum se consacrera à la question de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle.

C’est sous les lambris de la salle des banquets de Ouaga 2000 que le chef du gouvernement, Tertius Zongo, a prononcé, devant une foule d’invités, le discours d’ouverture de la session extraordinaire du Conseil économique et social.

Au cours de cette cérémonie, une minute de silence a été observée en mémoire de Monsieur Amadé Ouédraogo, défunt membre de cette auguste assemblée. Une semaine durant, les conseillers devront plancher sur la question de la "valorisation du capital humain pour un développement durable : le défi de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle".

Notons que ces assises s’inscrivent dans la suite logique de la réflexion engagée lors de la précédente session, tenue du 13 mars au 4 avril 2007, et qui portait sur l’état des lieux du système éducatif.

Par le choix du présent thème, dira le président Thomas Sanou, "le Conseil économique et social entend, à côté du gouvernement, contribuer à la vaste campagne de sensibilisation et de levée de fonds en faveur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle". Cette campagne a pour but, rappelons-le, de :
- faire percevoir le rôle important de l’alphabétisation et de l’éducation formelle dans le développement socio-économique ;
- susciter un élan et un cadre général favorables au développement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle ;
- collecter enfin des ressources financières et matérielles ad hoc. A l’issue de cette session, les conseillers devront faire des propositions contributives à l’élargissement du champ des possibilités de développement du capital humain d’une part, et trouver les moyens d’établir entre les citoyens l’égalité de chance d’échapper à l’ignorance et à la pauvreté.

Dans son propos, le Premier ministre a tenu à indiquer que, désormais, des dispositions seraient prises pour donner une suite effective aux avis et recommandations "afin de signifier à l’ensemble des conseillers qu’ils jouent une partition utile dans le dispositif national de gouvernance".

Le Premier ministre a néanmoins souligné que l’opinion attend de cette institution une contribution éclairée et avisée, chaque année, sur l’état de mise en œuvre des politiques publiques.

A l’issue de la cérémonie d’ouverture, officiels et invités ont visité une exposition consacrée aux activités du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAEF).

Notons que les travaux de cette première session débuteront ce matin même dans la salle de conférences du PNUD.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 5 septembre 2007 à 15:29, par Kanzim En réponse à : > Conseil économique et social : Valoriser notre capital humain

    "C’est sous les lambris de la salle des banquets de Ouaga 2000 que le chef du gouvernement, Tertius Zongo, a prononcé, devant une foule d’invités, le discours d’ouverture de la session extraordinaire du Conseil économique et social."
    J’aime beaucoup cette image donnée par la phrase sus mentionnée par laquelle je perçois un débit de discours angéliques, de rapports superflus, sur une alphabétistion qui a tout, sauf les caractéristiques nécessaires à son effficacité, à sa consommmabilité ; la première caractéristique est celle relative à l’efficacité interne : le capital cognitif acquis devrait permettre aux auditeurs, d’utiliser les outils de la lecture, de l’écriture et du calcul, pour exprimer une idée, ou conceptualiser ou décrire son environnement. La deuxième caractéristique est relative à l’efficacité externe, celle-là même qui devrait permettre à l’auditeur d’utiliser les acquis de l’alphabétisation dans son milieu de travail, ou de les utiliser en vue d’exercer une autre activité préalablement choisie : il s’agit du caractère fonctionnel de l’alphabétisation. Mais que constate-t-on en général, dans et après la plupart des sessions d’alphabétisation ? On déclare des néop alphabétisés admis à des pourcentages flatteurs et fallacieux à même de satisfaire le bailleur ou le commanditaire, puis lorsqu’il s’agit d’utiliser les acquis, on s’aperçoit qu’il n’y en a aucun. Soit l’efficacité interne n’a pas été le souci des alphabétiseurs, soit que il y a eu une déperdition due à un environnement post alphabétisation médiocre. La conséquence est très simple à décrire : une lassitude, un découragement, ou un manque de confianc de la part des populations. Au Burkina l’alphabétisation tue l’alphabétisation. Voici deux preuves dont une concrète, et une anecdotique :
    La preuve concrète : à 5 reprises, j’ai constaté, lors de formations en ...en une discipline donnée, que les auditeurs qui devaient avoir été préalablement alphabétisés, avaient tous, à la fin de la formation, leurs cahiers vierges : ils n’étaient pas tout simplement capables de prendre de notes élémentaires lors de la formation.
    La preuve anecdotique : on raonte que quelque part dans la province du Yatenga, lors d’une cérémonie de clôture d’une session d’alpahbétisation et à laquelle assistaient les ministres et autres députés fils de la région et bien entendu le ministre en charge de l’alphabétisation, il fut décidé que le discours de remerciement allait être prononcé par le major de la promotion, qui se trouvait être une femme, yadéga bon ton, bon teint et bon accent. Voilà à peu près ce qu’elle dit : "Nous remercions les Ministres et surtout le Ministre de l’Alphabétisation et le Ministrequi regarde le mil, l’eau, et le poisson. Nous les remercions pour leurs efforts, parce qu’ils nous ont aidé à acquérir le savoir, et nous connaissons désormais beaucoup de choses. En effet, à partir d’aujourdhui, nous savons que si on dit en français UNE MOUGTON, il s’agit de l’ âne" ! Que les yadsé me pardonnent, ce n’est qu’une anecdote, mais très caratéristique de l’ineffectivité de tout ce boucan qu’n a toujours entendu sur l’alpahbétisation. j’espère que le Conseil Economique et Social vulgarisera au moins les conclusions de cette session, et surtout que des échanges auraient eu lieu avec des aphabétisés, des alphabétiseurs, des DPEBA modestes mais en première ligne de la mise en oeuvre, et des ONG utilisatrices des acquis de l’alphabétisation.

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