Réhabilitation de Rood Woko : 18 mois pour mettre fin aux spéculations
Le marché central Rood Woko sera de nouveau en vie d’ici à février 2009. Le maire Simon Compaoré assisté du directeur de l’Agence française de développement (AFD) a procédé le lundi 27 août 2007 au lancement officiel des travaux de réhabilitation.
Dans 18 mois, Rood Woko sera reconstruit. C’est la bonne nouvelle que le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré a annoncé le lundi 27 août aux commerçants dudit marché. 27 mai 2003 (date de l’incendie) 27 août 2007, cela fait 51 mois (soit 4 ans 3 mois) jour pour jour que la plus grande infrastructure marchande du Burkina, le marché central Rood woko a cessé toute activité, suite à un incendie. Que de spéculations durant ces quatre années ! Du citoyen Lamda aux commerçants, les commentaires et interprétations allaient bon train.
Mais ce jour 27 août 2007, date du lancement officiel des travaux de réhabilitation du marché, l’espoir renaît et les sourires se sont dessinés sur les visages des commerçants, commerçantes, sortis nombreux pour la cause. Un enthousiasme qui s’est traduit à travers les propos tenus par leurs différents représentants. Ils ont tous loués les efforts consentis par les autorités burkinabè et leurs partenaires financiers, particulièrement l’Agence française de développement (AFD). Pour eux, avec ce lancement, "finis les murmures, les rêves deviennent réalités".
Solidarité oblige, ils ont demandé au maire d’examiner le dossier de ceux qui étaient installés de façon anarchique. Une préoccupation qui trouvera une première réponse dans l’allocution du directeur de l’AFD au Burkina, Louis L’Aot. Pour lui, en janvier 2005, Simon Compaoré, accompagné des ministres chargés des Finances, des Infrastrctures et du Commerce lui a posé la question de savoir si, son institution était disposée ou non à financer le projet de reconstruction du marché et à quelles conditions.
"Notre réponse n’était pas évidente, car l’incendie de mai 2003 avait laissé dans nos services, beaucoup d’amertume, à voir partir en fumée plusieurs milliards d’investissements financés par l’aide publique française ; surtout pour les raisons que l’on connaît, de gestion anarchique où les transactions annuelles dépassaient les 50 milliards de F CFA", a déclaré M. L’Aot.
Cependant, mesurant le poids économique de Rood woko et la détermination du maire Simon Compaoré, l’AFD selon son directeur au Burkina a adressé en mars 2005 une réponse de principe positive mais conditionnée.
Ces conditions sont entre autres, le maintien de la vocation première de Rood woko, du transfert effectif de la gestion du marché à la commune de Ouagadougou. Il y a également la mise en œuvre d’un plan de réinsertion d’un maximum d’anciens occupants du marché, soit à Rood Woko où dans les marchés de quartiers où l’AFD a contribué à la réalisation et la prise en charge au moins partielle du financement de l’investissement par la commune.
Plus de deux milliards pour Rood woko
L’AFD a accordé à la ville de Ouagadougou, un crédit de 3,250 milliards de F CFA dont 60% de subventions non remboursables et 40% de prêt à un taux concessionnel. Sur ces trois milliards, 2 milliards 620 millions de F CFA seront consentis pour les travaux de réhabilitation de Rood Woko. Les 500 millions restants seront consacrés aux aménagements complémentaires dans six marchés de quartiers. Ce sont Zabre-Daaga, Nabi-yaaré, Sankr-yaaré, Baskuy-yaar, Hamdallaye et Pag-La-Yir-yaar.
Ainsi, la présence des caterpillars et autres gros engins sur l’aire du marché Rood Woko ce jour 27 août 2007 n’est plus, selon Simon Compaoré, du leurre. "Malgré les excitations de quelques septiques et la mauvaise foi manifeste de certains, nous en sommes aujourd’hui, à la phase de lancement des travaux de réhabilitation. Oublions les épisodes sombres et regardons à présent vers l’avenir", relève-t-il.
Un avenir confié à l’Entreprise générale de bâtiments et de travaux publics Sol-Confort-Décor, de Michel Zida, mandaté pour les travaux de construction. Dès aujourd’hui 28 août, les concertations avec les commerçants et particuliers situés aux alentours du marché, vont commencer afin d’accorder ensemble les violons pour une bonne exécution des travaux. Le montant de 600 millions de francs CFA a été déjà viré à la ville de Ouagadougou par l’AFD pour le démarrage du chantier. C’est pourquoi le maire Simon Compaoré se veut rassurant : "il n’y a rien à notre niveau qui puisse nous amener à un manquement du point de vue des délais".
En tous les cas, poursuit-il, si l’entreprise accuse un retard, sans que cela ne relève d’un cas de force majeure, elle encourt des pénalités. "Elle fera tout pour éviter ces pénalités car cela y va de sa crédibilité, de son image. Sol-Confort-Décor qui a le marché a bien conscience qu’elle doit tout mettre en œuvre pour que les travaux ne s’arrêtent pas", conclut Simon Compaoré.
Aline Verlaine KABORE
av_k69@yahoo.fr
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 28 août 2007 à 11:23, par Aziz Boulkiemdé En réponse à : > Réhabilitation de Rood Woko : 18 mois pour mettre fin aux spéculations
De l’incendie du marché à sa réouverture cela fera 6 ans, quel laxisme ou de qui vous vous moquez encore, M. le maire ?
Le 29 août 2007 à 22:00, par tout petit le binguiste En réponse à : > Réhabilitation de Rood Woko : 18 mois pour mettre fin aux spéculations
Mais, tu penses que l’argent ça se ramasse au bord des rues. Tu parles comme si tu pouvais faire mieux si tu étais à la place de ces autorités soyons donc réaliste. Tu voies bien que c’est d’un prèt que la commune a bénéficié pour la reconstruction du marché et tu crois que les prèts ont les obtien comme des morceaux de pain à la boutique où il suffit d’avoir 125f voire moins pour s’en procurer. Je pense que nous devons faire preuve de maturité et de réalisme. Un peu donc de tenue à l’égard de ces dirigeants qui jour après jour se battent pour le bien etre de tous les Burkinabè.
2. Le 28 août 2007 à 15:02, par Kanzim En réponse à : > Réhabilitation de Rood Woko : 18 mois pour mettre fin aux spéculations
Le marché sera reconstruit sans que les causes de l’incendie et les responsabilités n’aient été connues ; y a-t-il eu formulation d’un modus vuebvendi, d’un cahier de charges relatif au amrché deuxième mouture, et une pré sansibilisation puis une pré animation avant la construction ? Ceux qui s’excitent, ce ne sont pas ceux qui s’inquiètent du laxisme des acteurs du marché, toutes qualités confondues : de l’autorité communale sollicitatrice de suffrages, aux autorités de la sécurité, en passant par les commerçants eux-mêmes, qui n’ont pas voulu prendrre leurs responsabilités vis à vis des pirates et autres squatteurs, avant l’incendie. Se convulser de gloire et de triomphalisme, à la reconstruction onéreuse d’un sinistre dû à une incomptence et à une boulimie pour l’enrichissement personnel et de clans, c’est démontrer le même enthousiasme, le même angélsme et le même infantilisme qu’un enfant recevant son premier cadeau de Noël.
J’ai été heureux d’entendre un commerçant direà la télé lors du lancement des travaux, que eux-mêmes commerçants ils s’impliqueront désormais aux affaires du marché. Pourvu qu’on les laisse faire.