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Droit international humanitaire : Le deuxième concours régional de plaidoirie se tient au Burkina Faso

Publié le mardi 28 août 2007 à 06h41min

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La délégation régionale du comité international de la Croix-Rouge (CICR) organise du 27 au 31 août, un concours de plaidoirie en Droit international humanitaire (DIH). Les activités se déroulent au Centre d’accueil de conférences et de séminaires (CACS) et les participants viennent des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Trente-deux étudiants en troisième année de droit et plus, originaires du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Mali, du Niger, du Togo et du Sénégal bénéficient d’une formation intensive en droit humanitaire. Les travaux se résumant à des conférences, des discussions, partages d’expériences et projections de films se déroulent au Centre d’accueil de conférence et de séminaires (CACS), du 27 au 31 août, pendant les quatre premiers jours. Le cinquième et dernier jour sera consacré à la finale du concours de plaidoirie en Droit international humanitaire (DIH). Ce concours vise à sensibiliser les étudiants en DIH. Il devra leur permettre d’étendre et de consolider leurs connaissances en la matière, de façon ludique et non académique.

Selon le délégué régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jean-Jacques Tshamala, le concours portera sur des études de cas impliquant des problèmes du droit international général, de diplomatie et de DIH. Les participants devront ainsi jouer le rôle d’acteurs d’une crise humanitaire évolutive dans une situation fictive déterminée face à un jury. “La compétition n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’atteindre des objectifs pédagogiques. Et même s’il faut remettre un prix à la meilleure équipe (sur les 8 équipes de 4 étudiants), tous les participants sortiront vainqueurs de cette expérience”, a-t-il souligné.

Il a également précisé que pour le mouvement international de la Croix-Rouge, la diffusion des principes de droit international humanitaire revêt une importance toujours plus grande “comment pourrions-nous prétendre vouloir faire respecter des règles si celles-ci ne sont pas connues ?”, a-t-il demandé.
Il avait, auparavant, rappelé les deux objectifs du DIH à savoir : imposer les limites à la guerre et protéger ceux et celles qui en sont victimes, en déplorant les conflits d’ordre ethnique et religieux auxquels l’Afrique est confrontée.

Pour que l’homme soit un remède pour l’homme

Face aux conflits qui déchirent l’Afrique, la présidente de la Croix-Rouge burkinabè, Mme Bana Ouandaogo, a expliqué que l’homme doit être un remède pour l’homme : “c’est cette vision qui est la nôtre et nous voulons qu’elle soit celle du monde entier”. Par ailleurs, elle a soutenu qu’au regard de la situation, de grands efforts doivent encore être consentis, dans le combat pour le respect de la dignité de l’homme et la prévention des violations du DIH. “Nous apporterons toujours notre contribution au renforcement de la promotion du droit humanitaire”.

De l’avis du ministre de la Promotion des droits humains, Mme Salamata Sawadogo/Tapsoba, “le CICR a un rôle déterminant dans le domaine de la sensibilisation et de la formation afin de favoriser une prise de conscience par la société toute entière, des grands principes et règles applicables en période de conflit armé”. Elle a salué le concours de plaidoirie qui s’inscrit dans ce cadre. De son point de vue, ledit concours est un lieu privilégié de formation, d’échange de connaissances et de renforcement des capacités individuelles des participants. “Ce concours est une véritable école.

C’est pourquoi il faut espérer que l’institutionnalisation des concours de plaidoirie en droit international humanitaire aboutisse à terme, à la création d’un réseau d’experts en droit humanitaire...”, a-t-elle dit, tout en félicitant les étudiants qui ont été sélectionnés pour la compétition. La première édition s’est déroulée à Dakar, au Sénégal et ledit concours se poursuivra dans d’autres pays, dans les années à venir, pour une vulgarisation à grande échelle du DIH.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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