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BBDA : Impliquer davantage les artistes

Publié le vendredi 21 mai 2004 à 07h31min

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Le 18 mai le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme a procédé à l’installation de l’Assemblée générale du Bureau burkinabè du droits d’auteur (BBDA). Forte de 55 membres, elle a à sa tête Baba Hama, délégué général du FESPACO. Ce dernier que nous avons rencontré nous situe sur les missions de cette Assemblée générale. Le festival de Cannes était aussi au rendez-vous de cet entretien avec le premier responsable du FESPACO.

La mission de cette assemblée générale est de réfléchir dans l’action du bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). En la matière le Burkina faso innove et est l’un des premiers pays à mettre en place cette structure. 75% des cinquante-cinq (55) membres affiliés au BBDA des différents corps d’artistes. Les 25% restants des membres viennent de l’administration étatique (ministères du Commerce, de la Culture, de la Justice et des finances). L’assemblée générale travaillera à une véritable implication des artistes dans la gestion du BBDA. Elle se réunira une fois par an pour examiner la marche du conseil général. La mise en place de cette assemblée générale vient parachever la pyramide de contrôle et de gestion. La direction générale, le conseil d’administration et l’assemblé générale composent cette pyramide.

L’assemblée générale n’a pas pour mission de mener des actions mais le président de l’Assemblée générale Baba Hama a au programme générale la formation des personnes concernées par le droit d’auteur par une mise à niveau dans les domaines du droit d’auteur, des droits voisins et la gestion collective des droits d’auteur. Il s’agira aussi pour le président de l’Assemblée générale de mettre l’accent sur la formation et la sensibilisation des acteurs des différents secteurs artistiques sur les utilisations des œuvres artistiques aussi bien par le public (utilisateur des œuvres d’esprit) que des artistes (créateur des œuvres d’esprit).

Le droit d’auteur et les fiches de programmes musicaux des médias audiovisuels fait déjà l’objet d’une attention particulière du BBDA qui entreprend des initiatives formidables en la matière, selon Baba Hama. En effet, des formations ont été déjà initiées pour sensibiliser les personnes concernées sur l’utilisation des fiches de programme. Des échanges ont eu lieu entre le BBDA et les responsables de radio sur le taux de droit d’auteur, vu les difficultés que rencontrent certaines stations de radio. Il n’y a pas de problèmes en la matière mais il est important de l’avis de président de l’Assemblée générale d’insister sur les fiches de programme car c’est à partir de ces informations que le BBDA peut travailler.

Le président de l’Assemblée générale qui est aussi le délégué général du FESPACO, vient de prendre part au festival, de Cannes. Pourquoi l’absence de films africains dans la compétition officielle de ce festival lui avons-nous demandé. "Le Cinéma africain est pratiquement au même niveau que les autres productions. Il y a seulement un facteur déterminant que ne joue pas en faveur des africains. C’est le manque de moyens.", nous confiera Baba Hama. La Cannes est un festival international et tout le monde frappe à la porte. Cela implique une sélection rigoureuse et les nations qui n’ont pas d’industrie cinématographique ont peu de chance d’y être.

Au-delà de la compétition officielle, il y a la section "Un certain regard" qui a connu la participation du film Molaadé du réalisateur Sénégalais Sembène Ousmane et la semaine de la critique qui font que l’Afrique demeure quand même présente. "Pour être là il faut produire davantage". Concluera le délégué général du FESPACO.

Fernando Guétabemba

Sidwaya

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