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Rentrée gouvernementale : En attendant la déclaration de politique générale

Publié le vendredi 24 août 2007 à 08h05min

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Dans un peu plus d’une semaine, le gouvernement Zongo effectuera sa première "rentrée des classes", après des vacances conventionnelles si tant est qu’on n’aura pas eu l’occasion de le voir à l’ouvrage avant lesdites. En attendant sa déclaration de politique générale qui définira les grandes lignes de son action à la tête de l’exécutif burkinabè, Tertius Zongo n’aura pas peu à faire dès cette rentrée automnale.

De la réforme du système éducatif qui va aboutir entre autres à la gratuité de l’école en passant par la hausse relative des prix des denrées de première nécessité (pain notamment) sans oublier ce combat de "titan" à livrer contre la corruption et la fraude, les deux fléaux qui gangrènent l’économie du pays, le nouveau chef de l’exécutif aura du pain sur la planche.

Sur l’augmentation du prix des produits de base, et en dehors de celui du pain, il faudra trouver une formule idoine pour que le prix du pétrole et de ses dérivés qui joue souvent au yo-yo avec chaque fois une crispation du front social, se stabilise pour de bon. Bien sûr, ces prix sont tributaires du marché international, mais la vision prospective commande que l’on évite que ce goulot d’étranglement perpétuel ne prenne un jour tout le monde à la gorge. Un exercice qui n’est cependant pas loin de s’apparenter à un jeu d’enfant, si on le compare à cet autre que l’on résume sous le vocable de "lutte contre la fraude et la corruption".

L’unanimité est en effet faite que ces deux fléaux ont dépassé le stade du perceptible pour être aujourd’hui des réalités palpables. Sur les causes, chacun y va de sa ritournelle, mais l’essentiel reste de les combattre, leur "sédentarisation" risquant de mettre à mal notre substrat social lui-même. Ethique, sens de la mesure et de la responsabilité, et ardeur au travail ont jusque là valu des éloges flatteurs au peuple burkinabè.

Il faudra lui réinculquer le sens de toutes ces valeurs et c’est là que réside toute la noblesse de ce combat, plus que dans la sauvegarde de l’économie nationale. Le Premier ministre aura cependant, une rentrée calme dans le secteur de l’éducation avec cette gratuité à venir de l’école et les mesures prises récemment en faveur de l’enseignement supérieur et qui ont apporté un bon bol d’air frais aux étudiants.

Si le sens du devoir et de la tempérance habite leurs encadreurs, Zogona, Nasso...
(lieux d’implantation des universités) ne devront pas valoir des insomnies à l’équipe Zongo. La rentrée sera festive aussi avec la célébration des vingt ans de pouvoir de Blaise Compaoré, qui devra se faire sans ostentation, mais avec toute la solennité et l’analyse critique que mérite un tel moment d’introspection.

En mettant en avant les acquis politiques (ancrage de l’Etat de droit, ouverture politique, respect et promotion des droits humains), économiques (assainissement des finances publiques, maintien de la croissance...) et socio-culturels (santé de proximité, lutte contre la pauvreté...), on fera de cette "fête", un moment utile pour tous les Burkinabè.

Des acquis que Zongo et son équipe devront consolider, afin que le rang occupé par le Burkina Faso dans les pays où la bonne gouvernance est une réalité, soit amélioré. Plus que jamais, l’obligation de résultats s’impose à "l’américain" et son équipe.

Boubacar SY

Sidwaya

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