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Négociation Sitarail - Gouvernement

Publié le mardi 14 octobre 2003 à 10h11min

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Le Groupe Bolloré, principal concessionnaire de la Société de chemin de fer Sitarail et le gouvernement burkinabè représenté par le ministère des Transports, des Infrastructures et de l’Habitat ont entamé, lundi 13 octobre 2003 à Ouagadougou, des négociations en vue de la reprise à plein temps du trafic ferroviaire.

La cérémonie d’ouverture des négociations a été présidée par le ministre délégué chargé des Transports, Patrice Nikiéma entouré de ses principaux collaborateurs. Sitarail y était représentée par une forte délégation dont le directeur général du Groupe Bolloré pour la division Afrique, Etienne Giron, le directeur général de Sitarail, Aziz Thiam.

Suite à la crise politio-militaire survenue le 19 septembre 2002, Sitarail a dû interrompre ses activités à l’intérieur du territoire ivoirien dès le lendemain 20 septembre, vu que le ministère du Transport de Côte d’Ivoire avait fait signifier à la société qu’il n’est plus en mesure d’assurer la sécurité des trains voyageurs et marchandises . Pour ce qui concerne le Burkina Faso, Sitarail a cessé son trafic le 8 novembre 2002. Depuis il y a eu un grand passage à vide et les 1700 travailleurs de Sitarail subissent de plein fouet le chômage technique.

Il a fallu attendre le 22 mai 2003 pour voir Sitarail reprendre son trafic à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Concernant le Burkina Faso, après l’ouverture effective de la frontière le 10 septembre 2003, le premier train international de marchandises a pu franchir la frontière ivoiro-burkinabè le 18 septembre 2003, ayant démarré à Abidjan pour être à la gare de Bobo-Dioulasso le 6 octobre 2003, le premier train marchandises en provenance d’Abidjan est arrivé à la gare de Ouagadougou depuis la crise ivoirienne du 19 septembre 2003.

La société Sitarail, durant cette période d’inactivités a subi d’importants préjudices d’ordre financier essentiellement.

Trois propositions du Groupe Bolloré

Les présentes négociations entre Sitarail et le gouvernement burkinabè vont concerner trois propositions du Groupe Bolloré, à savoir le rééchelonnement de la dette de Sitarail envers ses partenaires financiers, l’exonération de l’entreprise des droits et taxes, la question de l’harmonisation du statut social de la société Sitarail pour le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Le directeur général du Groupe Bolloré pour la division développement Afrique, a fait savoir que quand bien même Sitarail a subi de grands préjudices depuis la crise du 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire, le Groupe Bolloré ne va pas réclamer des indemnisations.

Mieux , Bolloré qui est présent au Burkina Faso voilà déjà plus d’une dizaine d’années, va continuer à soutenir les activités ferroviaires.

Le ministre délégué chargé des Transports, Patrice Nikiéma a également salué l’esprit des négociations entre Sitarail et le gouvernement burkinabè. Il a souligné l’importance de l’ordre du jour dont les points de discussion d’ordre économique et financier concernant le financement des investissements et l’économie générale de la concession, les points de discussion d’ordre fiscal et social se rapportant aux mesures d’accompagnement de la Sitarail sur le plan de la trésorerie, les points de discussion d’ordre juridique et législatif touchant des questions de droit et leur conséquences sur la concession ferroviaire.

Les présentes discussions entre le Burkina Faso et Sitarail se situent dans le contexte du projet d’Avenant n° 03 à la convention de concession du 12 décembre 1994 pour l’exploitation des transports ferroviaires sur l’axe Abidjan-Kaya. Des discussions bilatérales similaires se sont déjà tenues entre la Côte d’ivoire et Sitarail en juillet 2003 en France.

Salia ZERBO (Sidwaya du 14/10/03)

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