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Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

Publié le vendredi 24 août 2007 à 08h08min

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La démocratie burkinabè vit plutôt dans un système de parti ultra dominant que de multipartisme. C’est l’affirmation du Pr. Augustin LOADA du CGD à l’occasion des travaux de restitution d’un sondage sur les partis politiques burkinabè mené par trois OSC allemandes.

Un constat qui ne plait pas au constitutionnaliste qui y voit un mal à cette démocratie, la compétition électorale selon lui devenant "un match de football sur un terrain incliné" ; pour dire que toutes les faveurs vont à un seul parti ; celui au pouvoir. A qui la faute ? Pourrait-on lui demander.

Système de parti ultra dominant qui caporalise tout : argent, forces religieuses et traditionnelles, appareil d’Etat ; nette domination de l’exécutif sur le judiciaire et le législatif ; nomadisme politique ; pléthore des partis politiques, etc. Tel se présente le diagnostic de l’état clinique de la démocratie burkinabè livré le mardi 14 août dernier par le Pr. LOADA, directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) à l’occasion d’un atelier organisé conjointement par trois structures de la société civile allemande autour du thème : "Le fonctionnement du système de partis burkinabè : résultats d’un sondage représentatif et expériences pratiques".

Le diagnostic n’engage certes que le médecin ou le thérapeute qui l’a établi mais il ne peut manquer de susciter des interrogations surtout lorsqu’il émet des jugements de valeur tels que ceux faits par le Pr. LOADA. Il est par exemple dit que la démocratie burkinabè quoique connaissant une pléthore de partis politiques, souffre de ne pas être multipartite du fait de la prédominance d’un de ces partis. Autrement dit, pour le professeur, la pléthore de partis politiques, c’est-à-dire l’abondance, ne signifie pas qu’il y en a plusieurs.

Pourtant si l’on convient avec le Pr. Paul EDILIO de l’Institut d’études politiques de Paris que le multipartisme est un système où de nombreux partis occupent la scène politique et doivent conclure des alliances pour gouverner, ne se perd-on pas en conjectures en niant au système partisan burkinabè son multipartisme. En tout cas, ce semble une injure à tous ces partis d’autres obédiences que le parti au pouvoir que sont ces socialistes ou marxistes, ces sankaristes, ces ultra libéraux et autres "tercéristes" que de les présenter comme moins que rien puisqu’ils ne provoquent pas la multiplicité du monde politique pendant de la pluralité politique.

Toujours est-il que le Burkina compte une centaine de partis et formations politiques dont 13 sont représentés à l’Assemblée nationale depuis les législatives du 6 mai dernier. Au stade actuel de son ancrage avec une décennie de constitutionalité, notre démocratie, s’elle peut se porter mieux, n’a pas à rougir de son état actuel, l’essentiel étant l’existence des conditions équitables de participation au jeu électoral pour tous les partis politiques légalement reconnus.

A chacun maintenant, il revient de définir ses stratégies de conquête du pouvoir, les priorités de son agenda politique. C’est peut-être là que s’établit la différence entre les partis, certains pour la plupart comme le reconnaît le professeur LOADA n’existant que par leur seule possession d’un récépissé de reconnaissance de l’autorité autrement dit, de nom. Mais pour cela, doit-on s’offusquer de la prédominance de ceux qui se sont créés réellement pour animer la vie politique nationale ? L’exemple du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti au pouvoir, devrait plutôt être pris comme cas d’école pour inciter les autres partis du pays à se mieux organiser et à établir des alliances sinon se fédérer pour être plus forts et plus représentatifs.

Pour tout observateur bien averti de la scène politique burkinabè, on devrait moins s’étonner de l’hégémonie du CDP que de la fragmentation des autres partis notamment d’opposition. Historiquement, l’on sait que le CDP est le résultat de la fusion de plusieurs partis. L’ODP/MT parti alors au pouvoir, a trouvé judicieux de faire fusion avec d’autres partis pour être plus fort et évidemment conserver le plus longtemps possible ce pouvoir. Quoi de plus normal ?

Et c’est de bonne guerre, la formation ainsi créée ne peut pleurer l’émiettement et le nanisme de son opposition. Une opposition qui porte toute la responsabilité de son insignifiance s’étant souvent inscrite aux abonnés absents dans les grands rendez-vous avec le peuple que sont les élections et autres occurrences nécessitant que le patriotisme supplante les clivages politiques. C’est comme si le terrain politique était aménagé par les autres pour la victoire du parti au pouvoir.

Du reste, le CGD avait à l’occasion de la présidentielle de novembre 2005 mené des recherches qui ont permis de mieux comprendre la contre-performance de la plupart des partis politiques. En parcourant la dernière étude, c’est-à-dire Fasomètre III, il est clairement indiqué que le degré de satisfaction à l’égard du fonctionnement de la démocratie est autour de 70,72% et la confiance des citoyens à l’opposition est estimée à 14,7%. A qui donc la faute si les citoyens n’ont pas assez confiance aux opposants.

Comparaison n’est certes pas raison mais comme on aime à prendre l’exemple de ces démocraties occidentales que l’on dit avancées, un parti comme le Labour (Parti travailliste) en Angleterre "règne" depuis près d’un demi siècle sans qu’on en ait à redire. L’UMP en France avec d’abord CHIRAC puis maintenant SARKOZY est partie pour boucler au moins trois mandats présidentiels d’affilée à supposer que le Sarko échoue au quatrième, ce qui n’est pas encore donné. Et que dire de l’hégémonie sans partage des deux ogres politiques aux USA que sont les partis démocrate et républicain qui fait que beaucoup ignorent qu’existent chez les Ricains d’autres partis politiques ?... Comme l’a dit le philosophe, si chaque peuple mérite le gouvernement qu’il a, une démocratie agréée par plus de 70% de la population ne mérite-elle pas respect si tant est qu’on n’infantilise pas cette population ?o

Par Drissa TRAORE

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 24 août 2007 à 10:15, par Yamyélé En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

    ’’Historiquement, l’on sait que le CDP est le résultat de la fusion de plusieurs partis. L’ODP/MT parti alors au pouvoir, a trouvé judicieux de faire fusion avec d’autres partis pour être plus fort et évidemment conserver le plus longtemps possible ce pouvoir. Quoi de plus normal ?’’ : voilà un morceau de cet article !

    Drissa Traoré, tu ne connais pas l’histoire de l’ODP/MT même si tu cris fort aujourd’hui au CDP. Moi je suis un ancien combattant vaillant de l’ODP/MT qui a été oublié, sinon jeté par ses anciens camarades lors de la création justement de ce fameux CDP. En effet, de brumeux partis sont venus s’associer à nous en son temps, et de nos jours ce sont leurs leaders à eux qui ont tout dans le pouvoir.

    Il est temp que l’ODP/MT renaisse et que chacun sache sa place réelle !!!

    • Le 24 août 2007 à 15:34, par le gêneur En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

      pour répondre au premier intervenant je dirais que c’est pas parce l’occident a mis des siècles pour parvenir à la démocratie que nous devons la balayer d’une main. L’inde a pris son indépendance en 49 et c’est une bonne démocratie alors que c’est une société hierarchisée mais là bas la voix d’un bramane = voix d’un intouchable. En Afrique nous passons donc temps à gesticuler et ces dernières années cet afrocentrisme qui confine à la haine de soi amène à tout remettre en cause et à rechercher des solutions prétendument africaines. Doit-on donc retourner à la dictature , à la monarchie et alors de quel droit un souverain devra -t-il s’arroger un droit de vie ou de mort sur les citoyens ?

      • Le 24 août 2007 à 19:51 En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

        L’exemple de l’inde n’est pas a poser en Afrique et sur tout, l’inde a pris ces traditions, les a adapté aux condtions du pays pour les mettre en place : "Le président est le chef de l’État, mais ses pouvoirs sont surtout symboliques. Le président et le vice-président sont élus au suffrage indirect tous les cinq ans par un collège spécial. Le vice-président ne devient pas nécessairement président si le président démissionne ou vient à décéder. Le premier ministre est, cependant, le chef de gouvernement de fait. Il est nommé par le président, avec l’aval du parti ou de la coalition qui détient la majorité des sièges à la Chambre du Parlement." cf Wikipedia.
        L’Inde n’a pas abandonné sa culture et son systeme pour prendre celui de son colonisateur (Grande Bretagne) : au contraire : ils ont combatu le colonisateur comme aucun pays africain ne l’a fait !

        Comme je l’ai dit : pourquoi nous avons fait un copier / coller de tout le systeme français, sans prendre en compte quoi que ce soit des specificités de notre société : Les Français, s’ils ont un systeme comme ca, c’est historique. Ca fait partie de leur histoire depuis 1789.

        Mais nous, nous n’avons apporté aucune adaptation a nos pays alors que nos paysn’ont rien a voir avec la France (traditionnelement, culturellement, historiquement etc.

        Pour rire : quand tu passes le permis a Ouage, tu apprends le code de la route avec des panneaux français : deviation Versailles, autoroute direction Lyon etc 90 % des panneaux ne sont pas presents au Burkina etc... En 50 ans, on a ete incapable d’adapter seulement le nom des villes pour le Burkina : C’est un truc simple mais on l’a pas fait. c’est une aberration : on se retrouve avec quelque chose qui est totalement etranger aux realites du pays et qui a des incidences sur la circulation dans nos villes !

        La constitution, c’est la meme chose : mis a part augmenter le nombre de candidatures possibles en tant que president, rien n’a changé !

        Je ne dis pas une dictature : je dis juste adapter les choses au realités de l’Afrique : etre intelligent et se dire que ce qu’un pays riche 4eme puissance mondiale ou 90% des gens mangent a leur faim a mis en place pour gerer sa population ne peut pas etre adapté au 3eme pays le plus pauvre du monde au 90% des gens ne savent pas ou ils vont trouver a manger demain : il n’y a pas les memes preocupations !

        C’est tout !

      • Le 24 août 2007 à 21:21 En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

        Le systeme de foctionnement de la democratie française n’est pas exportable en Angleterre, ni en allemagne, ni en suisse. En fait une systeme demicratique français n’est exportable dans aucun pays d’Europe. Chauqe pays a son fonctionnement democratique.
        - En Angleterre, j’ai pas bien compris leur democratie : Tony Blair est parti pour mauavaise gestion de la guerre en Irak, Gordon Brown l’a remplacé : il a ete designé, le peuple n’a pas voté. En France, ca se passe pas comme ca !
        - En Suisse, la moindre question est posé par referendum : on va voter pratiquement toutes les semaines
        - En allemagne : il y a un president de la republique : il faut chercher sur google pour connaitre son nom : je ne sais pas qui vote d’ailleurs pour le designer !

        Bref : Si on ne peut pas exporter le systeme français a un pays voisin comme l’Allemagne ou l’Angleterre, ou la Suisse, pour cause de differences culturelles etc.... COMMENT voullez vous qu’on puisse l’exporter chez nous et que ca marche ?

        Tout pays qui a un systeme democratique qui fonctionne a un minimum pris la peine d’y integrer les specifites culturelles, historiques etc de sa population. Aucun pays au monde n’a copié sans modifications le systeme d’un autre pays a 3000 km, et ca a marche ! Ca a toujours ete un echec:pour preuve : parmis tous les pays qui copué le systeme français, dans le quel est ce que la democratie fonctionne ? AUCUN. Et on fait des seminaires et des atteliers de partout pour savoir pouquoi ca ne marche pas, et pourquoi on a tous les presidents milliardaires qui achetent des appartements a Paris !

        cld

        • Le 26 août 2007 à 14:36, par GB En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

          je crois que l’analyse du Professeur Loada est pertinente en ce sens que notre système politique actuel ne doit pas etre apprecié en terme d’existence de possibilités formelles de création de partis politiques mais de fonctionnalité et surtout de resultants qui y sont issus. Faut-il rappelé son souci principal exprimé en ces termes " Système de parti ultra dominant qui caporalise tout : argent, forces religieuses et traditionnelles, appareil d’Etat ; nette domination de l’exécutif sur le judiciaire et le législatif ; nomadisme politique ; pléthore des partis politiques, etc" Alors avec un tel monopole sur ces instruments democratiques comment voulez vous qu’il y ait des débats contradictoires et des contre pouvoir ? je crois que le débat se situe là et non l’existence d’une panoplie de partis (une centaine), situation sous laquelle se placent d’ailleurs les meneurs de ce jeux de foot bal sur un terrain incliné pour montrer leur bonne foi auprès des bailleurs et puissances qui les contraignent à imprunter cette voie. Si la responsabilité de cette situation est partagée, je crois surtout qu’eelle est beaucoup facilitée dans le contexte du Burkina par l’analphabetisme et l’immoralité de certains "intellectuel" ou lettrés qui ne tardent à vendre les voix (nomadisme des deputés et conseillers) au plus offrant et qui a à offrir, c’est le parti au pouvoir. Dans d’autres cieux (comme on aime faire la comparaison), l’electorat en decidera autrement pour les prochaines echéances ou les institutions democratiques independantes feront leur travail pour que ca cesse, mais c’est pas le cas au Burkina, tout est geré par une seul main et c’est l’inquiétude du Professeur ! Voyez vous, le fonctionnement du systéme est comparable à celui de la relation symbiotique (hote et le symbiote) où chaque parténaire (meme predateur) a besoin de la survie de l’autre et c’est ce que les pays colonisateurs de l’Afrique n’ont pu observé en poussant les Africains à un reveil brusque et s’en est suivi la rupture de la relation syobiotique ou en cours (cas du Niger-Uranium, CI avec la France, etc). Je crois que les inquietudes du Professeur s’inscrivent dans l’optique d’eviter la derive tout en s’assumant à travers de telles interpellations qu’un journaliste digne de ce nom ne devrait pas banaliser en se pretant à des comparaisions inappropriées mais devrait relayer avec des arguments qui permettent de se rapprocher d’un réel sytème democratique nous garantissant une paix durable (et on ephemere) et des conditions sereines de developpeemnt socio-économique du pays natal.

  • Le 24 août 2007 à 11:41, par Tikanson Abdoulaye SOMA En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

    Grande controverse politiste ou incompréhension entre M. Traoré et le Pr Loada ? Sans doute ont-ils tous fait des analyses qui se fondent sur la réalité socio-politique du pays, mais pourquoi aboutissent-ils à des conslusions différentes, voires contardictoires ? C’est un problème de conception :
    Dire comme le Pr Loada qu’il y a un parti ultra dominant au Burkina Faso est bien une réalité politique incontestable.Dire même qu’il y a un parti dominant c’est reconnaître qu’on est en situation de multipartisme, sinon ce parti dominerait sur quoi ? Dire comme M. Traoré qu’il y a multipartisme politique au Burkina ne peut être tenue pour une allégation absolument fausse, car il ya des partis d’opposition.Mais ne faut-il pas dépassé les analyses fondées sur le multipartisme formel, proclamé ? Ce que le Pr Loada nie, ce n’est pas ce multipartisme formel (existence de plusieurs partis politiques) mais le multipartisme fondamental inhérent au fonctionnement d’un système étatique qui se veut démocratique. Multipartisme où le parti au pouvoir est soucieux des impacts socio-économiques et politiques de son action,compte tenu de la concurrence véritable d’autres partis capables de proposer des alternatives. Or, et c’est le moins que l’on puisse dire, le fonctionnement actuel de notre démocratie ne correspond pas à ce paradigme. Et c’est vrai, la faute n’est pas qu’au CDP... et c’est bien que des polititologues à l’image du Pr Loada cherchent à jouer leur rôle tendant au perfectionnement du système politique du pays qui reste encore perfectible à bien des égard

  • Le 24 août 2007 à 13:02, par sawa En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

    - Entre l’elaboration de concept de democratie et sa mise en place en Europe, il a fallut... plus de 2000 ans !
    - Entre la declation des droits de l’homme et sa mise en place en France il a fallut... 200 ans !

    Ceux la meme qui par leur culture et evolution historique ont "inventé" la democratie rencontrent des soucis a la mettre en place.
    Si vous lisez la presse indépendant française, vous vous rendrez compte que de gros soucis de democratie se poses actuellement avec la presence d’un president ami de patrons de grands groupes de presse ecrite et de patrons de chaines de television (qui souvant deforment la realité, ou masquent certains soucis)

    Aux USA, c’est la democratie du capitalisme : c’est le candidat qui recoltera le plus d’argent pour sa campagne qui gagnera (il n’y a pas d’autres criteres)

    Nous parlons democratie sur le continent, parce que les bailleurs de fond nous donne de l’argent sous cette condition.
    Nous, traditionnelement, nous n’avons pas la culture de la democratie. le peuple n’a pas cette culture : nous avons la culture de l’obeissance aveugle au chef (president, deputé, chef traditionnel, chef d’entreprise, chef de famille, vieux du village, grand frere etc.)

    La democratie, c’est l’egalité pour tous :
    - un pere avec deux enfants de 18 ans contre lui est perdant en democratie.
    - le vieux sage du village devant deux "petits" de 18 ans est perdant en democratie
    - L’economiste politologue est perdant devant deux jeunes insouciants en democratie.
    - La democratie loi du plus grand nombre n’est pas tres interressante chez nous (surtout quand on sait que le plus grand nombre n’a generalement pas raison)

    Peut etre faut t il penser a creer notre propre systeme a nous : basé sur nos traditions, notre culture etc :
    La plus part des pays européens ont leur propre systeme (belgique, angleterre et d’autres ont gardé leurs Roi, L’Allemagne a un president qui n’a pas de pouvoir etc etc...)
    - Pourquoi nous on veut absolument mettre en place le systeme de la France ? Pourquoi pas se baser sur la democratie Allemande ou là bas etre president et un titre honorifique ? etc etc ?
    Nous on a copié la constitution de la France, le droit de la france etc... Alors qu’aucune realité de notre pays ne correspond aux realites de la France !

    Ps : Mon message est juste pour ouvrir la discussion... donc ne m’attaquez pas !

    Merci

  • Le 25 août 2007 à 03:03, par SA En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

    L’analyse doit porter espoir ; je pense que les deux avis du professeur Loada et de Mr Traoré ont en elles des sources de questionnement de notre système démocratique. Il faut que l’analyse savoure sa liberté face à l’affection. Qui veut aller loin s’arme de courage et de stratégie. Le parti au pouvoir a fait ce qui est important pour avoir cette force. Même si nous reconnaissons que les méthodes ont été parfois vraiment assez dégoûtantes. Aujourd’hui les stratégies du CDP sont moins dégoûtantes que celles de l’opposition. Contrairement à l’auteur, je dois dire que CDP n’est pas un exemple à suivre en matière de regroupement car dans certains cas cela s’est passé dans le sang.
    Il n’est un secret pour personne que les partis politiques de l’opposition ont souvent à leur tête des gens qui parfois ne peuvent même pas réunir suffisamment de paysans dans leur propre village. Certains sont tellement égoïstes qu’ils ne voient pas qu’ils sont nuisibles pour la scène. Les burkinabé sont désillusionnés face à certains qu’il est préférable d’appeler des grandes- gueules que des politiques. Si nous faisons une analyse du parti d’opposition qui a à un certain moment incarné un vrai espoir le PDP/PS.
    Nous avons tout d’abord assisté avec douleur à sa division ; un autre parti a été crée. Le MPS/PF, finalement le peuple burkinabé s’est rendu compte que le président de ce parti ne pensait qu’à lui seul. Mieux il a démontré à tout le peuple qu’il n’avait aucune force politique. Au sein du parti, la gestion des ressources notamment du financement publique est tellement décriée que le parti a fini par sombrer.
    Aujourd’hui du PDP, un autre parti vient de naître ; un autre Burkina d’un autre médecin, Alain Zoubga. Si ce dernier jouit de quelques faveurs de noblesse, il est à noter qu’individuellement il n’a jamais pu montrer son importance politique.
    Nous avons pris le cas du PDP parce que nous pouvons faire un regard rétrospectif clair. Ce n’est pas parce que nous en voulons à ces partants mais parce qu’ils ont prouvé que c’est eux les ennemies de notre opposition. Il n’est pas possible de nier ce fait car des exemples de bon esprit existent. C’est l’exemple de Etienne Traoré qui malgré toutes les incitations est resté dans le parti, a luté pour devenir le seul député de ce groupe de frondeurs.

    Il faut éviter de faire des comparaisons de façade avec les démocraties occidentales dans tous ces cas, non seulement ont face à des électeurs qui savent lire un programme politique, mais aussi l’opposition existe fortement au niveau décentralisé.

  • Le 30 août 2007 à 20:48, par Passam Tiendrebeogo En réponse à : > Le CDP, parti ultra dominant : A qui la faute, Professeur ?

    Je viens de lire cet article et j’aimerais apporter une petite correction "le parti travailliste est en
    Angleterre depuis un maximum de 11 ans. Le premier Ministre Blair a succedé à John Major
    qui était du parti de Margaret Tatcher, des gens de la droite)

    Passamsom Tiendrebeogo
    Seitingen-Oberflacht
    FRA

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