Ce qui sort de cette malheureuse situation est loin de rassurer et surtout induit que tout le monde doit se réveiller. Le laxisme prouvé des autorités du village et du département appelle un sursaut salvateur en donnant des coups de pied répétés dans la fourmilière. En se laissant aller à des larcins, la fracture entre l’autorité et le citoyen a conduit à un divorce rédhibitoire dans lequel la responsabilité de la première est pleinement établie.

Partant de cette réalité accablante, la gouvernance ne saura, comme il est de coutume en Afrique, devenir un simple concept pour faire commode. Il est temps de « zapper » la tendance trop facile d’épouser l’air du temps cette façon candide d’aller en contre sens du progrès et du développement.

Comment ne pas encore interpeller la société civile afin que du forum de Ouagadougou sorte des mesures concrètes avec un comité de suivi-évaluation ayant pouvoir de prendre des décisions exécutoires ? Les habitudes sont tellement ancrées que forcement le challenge doit être élevé au rang d’une affaire d’Etat.

Urgence et priorité absolues. Le nouveau préfet de Gogo en ne fuyant pas ses responsabilités par la reconnaissance de pratiques inconcevables a peut-être sans le savoir ouvert la porte vers la bonne direction. Il faut désormais en temps réel, dénoncer les choses car on ne peut en sortir que par le concret sanctionnable sans chichi.

Il faut encore redéplorer ce qui est arrivé mais à quelque chose malheur est bon. Les éleveurs corrompus savent désormais qu’ils manient un couteau à double tranchant. L’argent, même quand on en a suffisamment, ne peut pas résoudre tous les problèmes.

S. KONE

L’Hebdo