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Programme SAGA2004 : 6 nouveaux générateurs dans la zone de Kaya

Publié le vendredi 21 mai 2004 à 07h32min

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Le lancement de la campagne 2004 du programme Saaga a eu lieu le 19 mai dernier au siège de ladite structure sis au sein de la Base aérienne 511 à Ouagadougou. La cérémonie était suivie d’une conférence de presse en prélude à la conférence du Comité inter-Etats de lutte contre la secheresse dans le Sahel (CILSS) sur l’augmentation des précipitations par ensemencement des nuages (APEN) prévue du 27 au 30 mai prochain dans notre capitale.

En rappel, c’est en 1998 que le programme Saaga voyait le jour au pays des hommes intègres. Il a fait son petit bonhomme de chemin avec des hauts et des bas. Comme de coutume, avant le début effectif de chaque campagne, les responsables du programme situent les uns et les autres sur les lignes directrices du déroulement des opérations. C’est donc pour cela que le coordonnateur du programme, le colonel Abraham Traoré, a réuni ses plus proches collaborateurs et les hommes de médias le 19 mai 2004 au siège de sa structure sis au sein de la Base aérienne 511 à Ouagadougou. Il a d’abord rappelé que par décret n°2004-155/PRES/PM/MAHRH du 23 avril 2004, le programme Saaga a obtenu le statut d’organe permanent, suite au Conseil des ministres du 17 mars 2004. Et de poursuivre en affirmant que la campagne 2003 a été un succès malgré les difficultés rencontrées.

Que réserve la campagne 2004 ?

Le colonel Traoré et ses hommes entendent conserver les acquis antérieurs tant au niveau des ressources humaines que matérielles. L’axe Est sera renforcé par l’installation de six nouveaux générateurs dans la zone de Kaya. Les responsables du programme envisagent combler autant que possible leurs lacunes en matière d’analyse des résultats. Le logiciel "Titan" sera installé et permettra une bonne collecte des bases de données et une meilleure orientation de l’évaluation scientifique des opérations d’ensemencement. On cherchera aussi à améliorer :
La méthode de collecte et de transmission des données et relevés pluviométriques ;
le système d’analyse des eaux de pluie. On devra avant tout également, arriver à perfectionner la procédure des briefings, une chose qui pourrait contribuer à fiabiliser les opérations.

La stimulation au menu

On a coutume de dire que les hommes de tenue préfèrent le langage direct et nous nous sentions dans une caserne en face du colonel Abraham Traoré. Ce dernier martèlera que la politique de développement du programme Saaga se doit d’être accompagnée d’une politique de stimulation, allant bien entendu du coordonnateur (lui-même) installé dans son bureau, à l’agent qui se trouve sur le site du générateur.

Sur la question, le colonel dira qu’une grille indemnitaire spécifique au programme est en cours d’examen et son adoption fera à son avis leur affaire à tous. Du beurre sur les épinards en perspective. En marge de cet élément de motivation, d’autres projets sont également en cours d’étude. C’est sur ces notes que le colonel a préféré mettre un terme à son intervention, en annonçant qu’il fallait plutôt passer à l’action sur le terrain. Y est-il effectivement allé ? Une chose est sûre, dans la soirée du 19 mai 2004, une pluie est tombée sur certains quartiers de la ville de Ouaga.

Provoquée ou pas, elle a fait du bien. En prélude à la conférence du CILSS sur l’augmentation des précipitations par ensemencement des nuages prévue du 27 au 30 mai à Ouagadougou, M. Jean Martin Bikienga, président du comité d’organisation de la rencontre, a donné quelques éléments d’éclaircissement à la presse. On apprend que la conférence de Ouagadougou sera un cadre de concertation qui regroupera les décideurs politiques, la société civile, des experts nationaux et internationaux de l’ensemencement des nuages. Elle permettra de spécifier les différentes composantes de l’APEN (Augmentation des précipiations par l’ensemencement des nuages) et les modalités de leur mise en œuvre.

Pierre Tapsoba

L’Observateur

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