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Mine de Perkoa : La manne du zinc divise les fils du Sanguié

Publié le samedi 18 août 2007 à 06h32min

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Le rêve est enfin devenu réalité pour les populations du Sanguié avec l’ouverture de la mine de Zinc de Perkoa. Des années d’attentes et d’espoirs autour de ce don du ciel qui devait transformer radicalement la vie sociale de braves paysans.

Mais si la mine est désormais une réalité vivante, les paysans craignent par contre que leurs espoirs ne se transforment en mirages. L’affairisme effréné qui se développe autour de Nantou mining commence à inquiéter. La manne du zinc divise sérieusement les fils du Sanguié. Il faut craindre que les appétits des uns et les rancoeurs des autres ne prennent le dessus sur la raison.

"J’adresse ici tous les encouragements du gouvernement au promoteur minier AIM Resources et à la société Nantou mining pour avoir fait de ce grand espoir, une réalité pour le développement du Burkina Faso. Je leur souhaite tout le bonheur possible dans l’exploitation de la mine et aux populations de Perkoa et du Sanguié, toute la prospérité qu’elles attendent depuis si longtemps. " Ces phrases d’espoir ont été écrites par l’ex premier ministre, Ernest Paramanga Yonli, dans le livre d’or de Nantou Mining Limited (société exploitant la mine de zinc de Perkoa) à l’occasion du lancement officiel des travaux de construction de la première mine de zinc du Burkina.

C’était le 2 février dernier. Ces mots traduisent l’enthousiasme des autorités politiques et surtout de la population du Sanguié. Elle qui attendait effectivement depuis 1982, date de la découverte de la mine, cette prospérité. Mais va-t-elle vraiment profiter de la mine ? Cette question hante de nombreux esprits dans le Sanguié.
Dans le contrat signé avec l’Etat, l’entreprise Nantou mining s’est engagée, comme le code minier le dispose, à contribuer au développement socio-économique de la région.

C’est pour atteindre ces objectifs, qu’une fondation dénommée Fondation Nantou mining pour la condition humaine a été créée. C’est cette fondation qui est aujourd’hui cause de division. Une partie de la population l’accuse déjà de vouloir organiser un pillage sur les retombées de la mine au détriment de la majorité de la population. Créée en juillet 2006, elle est dirigée par Mme Rosalie Bassolé, épouse de Djibril Bassolé, actuel ministre des Affaires étrangères, tous originaires de la région.

La Fondation, une idée de Marc Flory

Dans une lettre publiée dans L’Evénement n°119 du 10 juillet dernier, les contestataires affirment que 10% des revenus de la mine devraient revenir à la région. Et c’est sur cette manne que la fondation est accusée de vouloir faire main basse. Selon Adama Barry, représentant national de l’entreprise au Burkina, l’idée de la fondation est née du PDG lui-même, M. Marc Flory, qui, dans le souci de remplir ses engagements avec l’Etat, a voulu tout de même dissocier les activités de l’entreprise du développement socio économique de la région.

Cela à travers une structure indépendante sur laquelle, l’entreprise aura cependant un droit de regard. Il est lui-même le président d’honneur international de la fondation. Le représentant national de l’entreprise estime, en revanche, qu’il n’a jamais été question de 10%. Il s’agirait plutôt de 1% provenant non de l’entreprise, mais des revenus générés par les entreprises sous-traitantes.

Ce taux a d’ailleurs été fixé par le PDG qui souhaiterait que toutes les sociétés impliquées dans le projet Perkoa cèdent 1% de leur chiffre d’affaires à la fondation pour réaliser des infrastructures sociales au profit de la population à partir de l’étude socio économique menée sur le terrain. Il s’agit notamment de : la construction d’un centre médical, l’approvisionnement en eau potable, la promotion de l’éducation et de l’hygiène, l’amélioration du statut de la femme et la promotion de projets agricoles etc. Mais certaines sociétés qui sont déjà sur le terrain ont décidé de donner leur part en nature.

C’est le cas de l’entreprise Banlaw chargée de construire l’usine qui a choisi d’intervenir dans la réhabilitation de la voie allant de Réo à Perkoa. Si les missions de la fondation paraissent nobles, les pratiques sur le terrain suscitent toutefois des inquiétudes au sein de la population. Des comportements qui jettent le doute sur la crédibilité de la structure et la sincérité de ses principaux animateurs. Il s’agit d’abord du recrutement des employés par les entreprises. La population ne sait pas trop de quelle manière le recrutement se fait.

Même si la plupart des employés viennent de la région, ils sont nombreux à accuser certains membres de la fondation de faire passer leurs amis et parents. " Ce sont des hommes politiques qui sont à la tête de la structure. Les entreprises passent par eux pour les recrutements. Si tu n’es pas membre du CDP, on ne te recrute pas. ", s’indigne un jeune de Réo.

La location des maisons, objet de polémique

L’autre phénomène, objet de polémique est la location des maisons d’habitation pour les travailleurs de l’entreprise. L’entreprise Nantou mining, en plus de sa cité qu’elle compte construire sur le site, loue des maisons dans la ville de Réo pour les travailleurs. Mais le contrat ne se fait pas directement avec les propriétaires. Selon les informations, c’est le trésorier de la fondation, frère cadet de Mme Bassolé et la deuxième adjointe au maire qui sont chargés de sélectionner les maisons à louer.

Celles-ci sont louées avec les propriétaires à environ 25 000f et 30 000f le mois. Après réfections, elles sont relouées à 5 ou parfois 10 fois plus chères à l’entreprise par les membres de la fondation. 300 000 à 400 000f. Une opération considérée comme illicite par certains qui auraient voulu qu’après la réfection, le coût de l’ouvrage soit évalué avec le propriétaire avant la fixation du prix de la location.

Le locataire et le propriétaire pourront s’entendre sur les modalités de remboursement des dépenses engagées dans les refections. Selon le représentant de l’entreprise, c’est une dizaine de maisons qui ont ainsi été louées. Mais il nie avoir passé les contrats avec la fondation mais plutôt avec une société immobilière dirigée par M Bassolé Batio Joseph, qui n’est autre que le président d’honneur national de la fondation. Ce qui sème d’ailleurs le trouble au sein de la population qui ne comprend plus grand-chose dans cette affaire.

Des sociétés détenues par les fils du Sanguié ont pu avoir des marchés avec Nantou mining limited.

C’est le cas de la société de gardiennage, BS Brénisse sécurité. Mais la population ne sait pas comment les marchés sont attribués. Et beaucoup soupçonnent Mme Bassolé d’être derrière tous ces marchés passés avec l’entreprise. Ce qu’elle nie. Mais avoue cependant que si elle peut aider quelqu’un, elle n’hésiterait pas à le faire. Quant à l’histoire sur la location des maisons, elle nie toute implication dans cette affaire même si elle reconnait avoir cédé une villa familiale à l’entreprise.

Des ratés dans le dédommagement

Autre problème important qui n’est pas totalement résolu aujourd’hui dans le cadre de l’exploitation de la mine de zinc de Perkoa, c’est le dédommagement des populations se trouvant sur le périmètre ou au moins ayant des terres prises par le site. L’entreprise a décidé en concertation avec les autres partenaires d’indemniser les populations concernées sur une période de 4 ans. 120 000 000f auraient déjà été débloqués sur un total d’environ 300 000 000f. Soit 40% du montant total. Un comité d’indemnisation a été mis en place pour mener l’opération. Certaines personnes indemnisées ne comprennent pas pourquoi l’entreprise n’a pas versé le montant total et s’inquiètent de ne pas avoir le reste de ce qui leur revient.

Mais le représentant national de l’entreprise se veut rassurant. Tout l’argent sera versé au bout des 4 ans. Pour lui, si les modalités d’indemnisation s’étalent sur 4 ans, c’est en accord avec les autres partenaires. Cela ne veut pas dire que l’entreprise n’a pas les moyens d’indemniser les populations en une seule tranche. C’est juste dans un souci de suivi des indemnisations pour amener les populations à faire un bon usage de l’argent. Et le payement par tranche permet de s’assurer des investissements réalisés par les populations. Car l’objectif, c’est éviter que ces dernières ne se retrouvent les poches vides au bout de quelques années. Pourtant, leurs terres leur ont été retirées. Mais cette volonté d’accompagner la population et d’éviter que l’exploitation de la mine ne ruine certains ne semble pas avoir pris en compte certains paramètres.

Le PDG de la société AIM Resources (société mère de Nantou Mining) avait rassuré tous ceux qui sont installés sur le périmètre de la mine que des logements leur seront construits. Ils sont 9 au total à être déguerpis. C’est ce qui était prioritaire même aux yeux du PDG. Mais les indemnisations actuelles concernent uniquement les propriétaires terriens. Aucune maison n’a été construite pour les déguerpis. Malheureusement, tous n’ont pas de champs sur le site pour bénéficier des indemnisations. Conséquence, ces personnes qui devaient céder les lieux ont dû se débrouiller pour loger leur famille.

C’est le cas notamment de Bayala Bazono qui a été obligé de trouver ses propres moyens pour abriter vieilles, femmes et enfants. " Le Blanc nous avait dit qu’il allait construire pour nous. Mais nous avons attendu et il ne l’a pas fait. J’ai été obligé de vendre le mil et mes animaux pour construire ma cour. Pourtant, la saison commence mal cette année. ", s’inquiète M. Bazono. Sur la question, le code dispose en son article 65 : "L’occupation des terrains nécessaires à l’activité de prospection de recherche ou d’exploitation des substances minérales et aux industries qui s’y rattachent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du périmètre du titre minier ou de l’autorisation ainsi que le passage sur ces terrains pour les mêmes fins s’effectuent selon les conditions et modalités établies par la réglementation en vigueur.

L’occupation de ces terrains ouvre au profit du propriétaire du sol ou de l’occupant traditionnel ou coutumier le droit à indemnisation..." Mais M Barry affirme que la société n’a demandé à personne de partir pour le moment. "Ils ont décidé volontairement de partir.", assure-t-il n

Moussa Zongo


La problématique des mines au-delà de Perkoa

Ce que la population du Sanguié se pose comme question aujourd’hui, c’est quels avantages va-t-elle tirer de l’exploitation de la mine de zinc de Perkoa ? C’est depuis 1982 que la mine a été découverte par sondages grâce aux travaux de prospection géochimique régionale du PNUD. Depuis cette date, c’était à travers les livres que la population du Sanguié découvrait l’existence de zinc dans son sous sol. Maintenant que c’est devenu une réalité, elle veut s’assurer qu’elle profitera de cette richesse. Le gisement de zinc de Perkoa contient des réserves estimées à 6,3 millions de tonnes.

Selon le ministre des Mines et des Carrières, Abdoul Kader Cissé, l’exploitation de la mine générera près de 130 milliards de F CFA pour les caisses de l’Etat. Mais combien de francs reviendront à la région ? Le code minier prévoit seulement 20% du montant des taxes superficiaires à la collectivité. Des taxes que l’entreprise paye en fonction de la superficie de terre exploitée. Ce qui ne représente pas beaucoup de choses. Les revenus reviennent presque entièrement à l’exploitant et à l’Etat.

En dehors des taxes superficiaires, des dispositions vagues demandant à l’exploitant de contribuer au développement socio économique de la collectivité, les régions minières ne tirent pas grand chose de leurs ressources. Même si on reconnaît que les richesses sont nationales, il parait injuste que là où les mines sont exploitées, les populations ne puissent pas vraiment en bénéficier.

Surtout quand on sait que dès que l’exploitation commence, la vie change aussi, avec des conséquences de tout genre : augmentation du coût de la vie, développement des fléaux comme la délinquance, la prostitution avec leurs corollaires sur le plan social et sanitaire. Les emplois directs ou indirects que ces exploitations industrielles pourraient générer ne compensent pas les conséquences sociales. N’est-il pas temps de réfléchir sur la question pour permettre aux régions minières de profiter réellement de leurs richesses ?

Aujourd’hui, le problème se pose localement à Perkoa. Mais la situation est générale dans le pays. Il est temps de tirer les leçons de ce qui se passe ailleurs. Le Nigéria souffre aujourd’hui avec la guérilla qui sévit dans la région pétrolifère du Delta. Tout près de nous, c’est le Niger avec ses touarègues d’Agadez qui réclament avec force une juste rétribution des richesses générées par l’exploitation de l’uranium. Alors, il est grand temps de tirer profit de l’expérience des autres n

M.Z

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Une fondation mise en place en " clando "

Même si les membres de la fondation tentent de montrer patte blanche dans les accusations portées par une partie de la population contre eux, les mécanismes de fonctionnement de la structure et le processus de sa mise en place suscitent pas mal d’interrogations. Tantie Bassolé comme certains l’appellent à Réo reconnaît avoir été contactée personnellement par le PDG de AIM Resourses pour mettre en place la fondation. Pourquoi elle ?

Parce que l’intéressé ayant vu qu’elle intervient déjà dans le domaine associatif aurait jugé qu’elle pourrait apporter son expérience à la structure. Le bureau a été mis en place à Réo le 10 juillet 2006 au cours d’une assemblée générale. Une assemblée générale dont beaucoup de personnes sur place disent n’avoir jamais entendu parler. Autre grief fait à la structure, c’est la composition du bureau du comité exécutif. Les différents membres ont été choisis de façon consensuelle. Il n’ y a pas eu de vote en tant que tel comme le prévoient d’ailleurs les textes de la fondation.

Mais pour Mme Bassolé, les uns et les autres ont été choisis en fonction de leur compétence et de ce qu’ils peuvent apporter à la fondation. Ce qui est perçu par certains comme un club d’amis qui s’est arrogé le droit de représenter toute la communauté. Une communauté qui manque d’informations sur la structure qui compte travailler pour elle. Les membres de la fondation reconnaissent le manque de communication avec la population et justifient cela par l’absence des moyens et le non démarrage effectif de leurs activités.

Car précisent-ils, contrairement aux spéculations qui font état d’un octroi de près d’un milliard de la part de l’entreprise à la fondation, ils n’ont pas encore reçu un seul franc. Ce que l’entreprise confirme. " Nous ne leur avons pas donné un seul franc pour le moment. On leur a demandé d’abord d’élaborer un plan d’action. ", assure M. Barry. Autre fait important, la plupart des membres de la fondation sont des politiciens qui sont issus du même bord politique.

Le CDP et le RDF essentiellement. Et c’est ce qu’on reproche à Mme Bassolé. Mais elle affirme n’avoir pas tenu compte des considérations politiques dans le choix des membres. Elle en veut pour preuve, la présence dans le bureau de Justin Bayala, un conseiller municipal du PAREN. Mais Justin Bayala affirme ne pas savoir grand-chose sur le fonctionnement de la fondation. Il n’est pas associé aux rencontres de la structure.

Depuis le début, il a participé à une seule rencontre. C’était en novembre 2006 à Ouagadougou en présence du PDG de l’entreprise, après la mise en place du bureau. Certains membres du bureau ne l’ont appris que par des amis avant d’être contactés officiellement. C’est le cas du même Justin Bayala. Ce qui fait croire à certains, qu’il a été choisi juste pour jouer les faire-valoir. Parmi les membres du comité exécutif, au moins deux sont des proches parents de Mme Bassolé.

Il s’agit du secrétaire général, Hamédé Bamouni considéré comme son neveu, et du trésorier général, Gustave Baya Bado, son frère cadet. Cette proximité des membres du comité exécutif avec la famille du couple Bassolé fait penser à ses détracteurs qu’elle fera main basse sur la manne. Surtout que l’article 18 du règlement intérieur de la fondation stipule qu’ " aucune opération de retrait des fonds de la fondation ne peut se faire qu’avec les signatures conjointes du président et du trésorier." Mais M. Barry veut rassurer tout le monde.

L’entreprise aura un œil sur les fonds qui seront alloués à la fondation. Des audits seront effectués régulièrement pour s’assurer de la bonne gestion des ressources. Car la société a des obligations envers l’Etat. Et c’est elle qui répond en cas de non respect des engagements pris dans le cadre de la réalisation des infrastructures identifiées à partir de l’étude socio économique. Et là-dessus, c’est l’image de l’entreprise elle-même qui serait en jeu n

M.Z

L’Evénement

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Vos commentaires

  • Le 18 août 2007 à 20:16, par rodriguez En réponse à : > Mine de Perkoa : La manne du zinc divise les fils du Sanguié

    Félicitations M. Zongo. c’est ce qu’on appelle une enquête journalistique. rentrer dans le fond d’un sujet, le décortiquer, faire intervenir tous les protagonistes, expliquer le problème, le commenter, tout en restant le plus objectif possible.... et vous avez réussi ! Châpeau à vous ! c’est dans ce genre qu’on identifie un journaliste.... et vous êtes un grand ; votre journal aussi.
    rodriguez

    • Le 19 août 2007 à 13:45, par GB En réponse à : > Mine de Perkoa : La manne du zinc divise les fils du Sanguié

      Je me dois aussi de feliciter le travail bien fouillé du journaliste Zongo. Je crois que si la mission de la Fondation est louable, elle doit cependant s’inscrire dans le contexte institutionnel en cours de mutation au burkina càd la decentralisation avec la mise en place des structures locales et legitimes commes les communes rurales et leurs organes executifs pour conduire collectivement le developpement au niveau local. De ce point de vu, l’Entreprise devrait contribuer directement au bon fonctionnement et à la consolidation de ces structures à travers cet appui financier (1% revenu des entreprises sous traitantes) et peut-etre fair partie à part entière dans les organes de gestion et controle des ressources de la commune par exemple. Je rappelle que seules ces strucutres collectives (communes rurales et autres) sont reconnues par l’Etat et engagent l’ensemble des populations locale et les contraignent (selon les textes) à s’impliquer dans leur fonctionnement contrairmeent aux associations et fondations où l’adhesion est libre ! pour conclure, je crois que la fondation aura assez de difficultés pour montrer sa bonne foi et surtout avec les polémiques deja en cours en son encontre d’autan plus qu’il ya des structures legitimes comme les communes rural et urbaines qui se justifient à travers ses missions. Et pour se laver totalement de ce qui lui est reproché, qu’elle s’en remette à ces structures locales ! Retenons enfin que ce debat se mène dans un des pays les plus pauvres de la planète donc les chantiers de developpement ne manquent pas, alors mettons nous au travail au lieu de ......

      • Le 20 août 2007 à 11:12, par Koutou En réponse à : > Mine de Perkoa : La manne du zinc divise les fils du Sanguié

        Merci pour cette brillante analyse de la situation à la Mine de Perkoa. Pour ma part, cette fondation n’a manifestement aucune légitimité et la légalité de son financement reste à prouver. En effet, de quel droit des fonds que la loi à travers le code minier destine au développement de la communauté locale vont ils être reversé à une fondation privée autonome rassemblant quelques individus. J’aurai même compris que la fondation ait été créee par la société elle seule avec Mme bassolet & co comme salariés. Mais tel n’est pas le cas.
        Quand on analyse attentivement cette affaire, il va sans dire qu’une grosse arnaque est en préparation. Malgré toute la bonne volonté apparente de la principale intéressée, elle ne pourra contenir les appetits de la famille, puisqu’au faso, on mange et il n’y a rien.
        si tant est qu’elle est sincère, et bien qu’elle change son fusil d’épaule et qu’on dissolve cette mafia en formation qui ne dit pas son nom.

        La solution est simple et évidente. Que la Société demande à la région et aux communes rurales concernées de monter des projets de développement concertés, dont elle autorisera l’exécution et paiera directement les prestataires. C’est pas plus compliqué et on évite ainsi de passer ainsi par des structures douteuses. Et puis si elle ne veut pas s’impliquer qu’elle reverse les fonds directement au budget local. On a quand même pas un conseil municipal pour rien. Et puis le développement local est une des attribution que la loi donne à la commune.

        Ces solutions ont l’avantage de permettre le suivi par les conseillers qui représentent la population.

        D’ailleurs, il faut que les conseillers municipaux porte cette affaire en justice. Il faut qu’ils demandent la dissolution de la fondation et l’intégration des fonds au budget local. Et que pour une fois cette justice tant décriée fasse son travail .

        • Le 21 août 2007 à 00:04 En réponse à : > Mine de Perkoa : La manne du zinc divise les fils du Sanguié

          J’ai servi a Reo pendant une dizaine d’annees et je reconnais quelque chose chez le gourounsi. Le sens eleve de la justice et la no peur devant la tyrannie. Lorsq j’ ai.lappris qu’ il y avait une fondation dirigee par Rosalie Basole je me suis dit : Et L’ APEE, ca ne suffit pas ? L’education specialisee au Buirkina en est encore a ses debuts et est meme plus noble que cette affqire de fondation pcqu’ il y a du zinc a cote. Peuple de IJoh, ouvrez l’ oiel et le bon car si vs dormez tant pis pr vous. partout ou il y a des ressources minieres, ca ne profite generalement pas a la vraie [population. Vs devez vs battre car les charognards sont partout. ils peuvent meme provenir de vos propres fils et filles.

          • Le 21 août 2007 à 13:06, par BAWAR Koulma En réponse à : > Mine de Perkoa : La manne du zinc divise les fils du Sanguié

            Je remerci le journal l’évenement par la parution de cet article et particulierement M.Zongo.seule la presse peut ammener la masse à prendre conscience de la mafia qui pourrait s’installer .j’ai lu cet article depuis le 10 aout avant son apparition sur lefaso.net.c’etait une honte pour moi car je suis un resortissant de la province.J aurai préférer que M. Zongo ecrive:la manne de zinc divise les fils de Réo car en aucun cas à travers tout le journal aucun fils d’un autre departement n’a de lien avec la mine.je suggère que prochainement il ne faut pas elargir le sous ensemble a un ensemble.
            Reo est inclus dans le sanguié mais la reciproque est fausse.

            par Alphonse Koulma BAWAR

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