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Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

Publié le mardi 14 août 2007 à 08h00min

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Le 4 août, date anniversaire de la Révolution démocratique et populaire (RDP) est l’occasion pour les adeptes du sankarisme de faire les unes, vacances gouvernementales favorisant aussi cette visibilité. Les déclarations multiples se ressemblent telles des poupées russes. Mais résolvent-elles seulement la question principale du sankarisme qui est de savoir si cette idéologie est compatible avec l’Etat de droit ?

Encore qu’il faille définir ce qu’est le sankarisme et quelle société est-elle censée bâtir ? Parce qu’un des fondements, si on a bien compris ce que voulait le président du CNR, et sa vision du pouvoir et de son exercice, c’est que la représentation est une pure duperie de l’histoire.

Pas donc d’intermédiaires entre le peuple dans l’exercice du pouvoir, d’où la mise en place des Comités de défense de la révolution (CDR).

En dehors de cette vision centrale, en totale contradiction avec la démocratie indirecte de type occidental, le sankarisme a-t-il encore sa place et sa raison d’être ? Une question qui en entraîne forcément des subsidiaires, dont celle de savoir si un homme, quelle que soit la trace qu’il laisse de son passage, est une idéologie où un modèle, un exemple à s’en inspirer ou à suivre ?

La réponse malheureusement à ces interrogations n’a jamais été donnée par les sankaristes, malgré toute la littérature déversée à chaque 4-Août sur les bienfaits qu’auraient apportés la RDP au peuple si elle avait encore cours aujourd’hui. Sans se muer en prophète de mauvais augure, de nombreux exemples ont fini de prouver que l’idéologie sous-tendant la révolution n’a pas apporté ce bonheur chanté urbi et orbi.
Et pour en revenir au cas burkinabè, l’expérience des CDR demeure sans doute le point sombre de ces quatre ans de pouvoir du CNR. Inutile pour la paix des cœurs recherchée de remuer le couteau dans la plaie.

L’essence de la RDP

Dans cet univers « mondialisé », il est un peu incongru de refaire cette histoire qui a vu un début d’août 1983, de jeunes officiers investir Ouagadougou et ses rues aux premières heures du crépuscule en criant « vive la révolution ».
Ils avaient des leaders certes - et pour être exact et en réelle conformité avec cette histoire, ils étaient quatre exactement, ni plus, ni moins - mais toute l’essence de ce combat-là se résumait en la doctrine marxisme-léniniste. Quid alors du sankarisme ?
Surnommés alors les quatre chefs historiques, eux et ceux des autres officiers, hommes du rang et civils à leurs côtés aux premières loges, n’ont enseigné autre chose dans les interminables veillées-débats que les classiques laissés à la postérité par Marx, Engels et Lénine.

On veut bien croire au sankarisme comme doctrine ou idéologie conçue par un homme, mais rapportée celle-ci à l’Etat de droit, elle n’a à ce jour aucune charpente, encore moins dans la globalisation triomphante. Et privé des fameux CDR, le sankarisme sera autre chose ou en tout cas le deviendra forcément.

Dans la dynamique d’évolution du monde où les pouvoirs dits de gauche et ceux dits de droite se succèdent suivant des cycles de cinq ans maximum à travers les continents, il serait temps que les sankaristes conceptualisent enfin, ce fétichisme voulant qu’on s’agrippe à un homme pour exister politiquement.

La même chanson

Le sankarisme, selon ceux qui le portent, n’a pas varié d’un iota. Pour eux, on sait à quoi il renvoie et cela est fort simple.

C’est décidément cette incapacité congénitale à se départir d’un manichéisme voué à la sorcellerie.
On a pris connaissance d’une déclaration sankariste, qu’on vient d’apercevoir la copie clouée de la peinture de la société burkinabè avant le 4-Août 1983. D’un côté les ennemis du peuple, de l’autre les amis du peuple. Avec à l’intérieur ce qu’ils y mettent pour la crucifixion des premiers nommés, tombés dans la potion pour la rendre aussi ingurgitable qu’il est possible de la préparer pour ce peuple devenu à force un vrai écran de fumée.

L’invective, l’injure, l’utilisation des termes propres à déshumaniser, à dresser des fatwas et à entraîner le chaos deviennent leur marque de fabrique. Il ne peut sortir de tels discours que la haine et hélas pour certains pays, l’affrontement guerrier avec toute la misère qui va avec.

Plus ça va, plus ils refusent de prendre conscience que les époques ont changé et que l’alternance conçue sur la haine de l’autre aura forcément un effet boomerang. Toute société et la nôtre n’y échappe pas à ses dérives et insuffisances. Les stigmatiser fait partie du jeu politique politicien ; mais le tout est de savoir raison gardée parce que nul n’est un héros national capable de les effacer du coup de la baguette magique.

Le sankarisme confiné donc à vouloir toujours opposer, selon qu’il y a les mauvais et les bons, les membres de la société revient sur ce que la société burkinabè tente d’effacer avec mille difficultés.
Peut-il sur cette habitude qui le caractérise réussir une mue, plus de vingt ans après que cela dure ? Il y a un gros doute.

Mais son discours sonnant le creux, accentué par ses résultats électoraux mitigés, un bouleversement fondamental de celui-ci s’impose. L’ont-ils seulement compris ? On attend toujours de savoir comment ils vont gouverner une fois aux affaires. Car si crucifier l’autre sans proposer faisait le lit de l’alternance, il y a bien longtemps que ça se saurait.

Souleymane KONE

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 14 août 2007 à 10:10, par sawa En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

    Monsieur Souleymane KONE rarement on a eu droit a un pareille amoncellement inepties dans un seul et unique article :
    - C’est typique : sous couvert d’une carte de journaliste, vous tenez avec phrases sans queue ni tete, remplis de mots que probablement vous ne comprenez pas de demonter une idéeoligie. a la fin de la lecture de votre article, on se demande ou vous voulez en venir : Si vous netes pas sankariste, et que vous n’aimez pas l’ideologie sankariste, vous pouvez le dire en une seule phrase. Pas besoin d’un pseudo article !
    - J’ai quand meme tenté de comprendre votre article : vous parlez de compatibilité du sankarisme avec un etat de droit : Connaissez vous un seul etat de droit en Afrique ? Pensez vous que nous vivons actuellement dans un etat de droit (avez un president (arrivé au pouvoir apres unn coup d’Etat et present depuis 20 ans ?). Connaissez vous meme la signification d’un etat de droit ?
    - Vous parlez de democratie... connaissez vous la signification du mot ? pensez vous que dans un pays ou 90 % de la population ne sait pas lire, ou 90% de la population ne sait pas comment faire pour manger demain on puisse mettre en place une democratie ?

    - Nos pays ont besoin de se focaliser sur des priorités. Les prorités, c’est que la population puisse manger a sa fin, puisse se soigner, puisse envoyer ses enfants a l’ecole et vivre dignement !
    Apres vous pouvez limiter votre esprit et parler democratie : On ne mange pas la democratie, la democratie ne fait pas manger, et de plus, la democratie ce n’est pas notre culture : C’est la culture des hommes qui nous ont fait esclave puis qui nous ont colonisé et a present nous exploitent !

    Je ne dis pas qu’il ne faut pas laisser le choix a l’homme, mais il faut laisser le choix a l’homme qui n’a pas faim, l’homme qui n’a pas de probleme. Dans aucun pays du monde, la democratie ne se met en place et ne prospere dans la pauvreté !

    Allez voir les realité de notre pays : allez rencontré le paysant qui n’a pas assez pour manger : democratie ou dictature, l’essentiel est d’avoir un homme a la tête de l’etat qui se preocupe de problemes du pays !

    Pour le moment, on a des pseudos-democratie, avec des hommes qui se construisent des chateux dans leurs villages et s’achetent des appartements dans le 16 eme a Paris !
    Je prefere la dictatature sankariste qui se preocupe du peuple, que la democratie qui accumule de l’argent en Suisse

    • Le 14 août 2007 à 11:08, par Lefaso.net En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

      Monsieur Sawa,

      Sans vouloir donner de leçons comme vous le faites, je me rends compte que vos propos ne sont pas moins ineptes que ceux de M. Koné.
      Vous dites qu’il ne peut pas y avoir de démocratie dans un pays où 90% de la population ne sait pas lire. Je vous signale que c’est avec de telles idéologies que l’on a créé les pires drames que l’humanité a connus : parce que l’on a voulu faire le bonheur des gens malgré eux.

      Avec le sankarisme que vous defendez à tue-tête, tout le monde ne savait pas lire non plus et n’avait pas à manger. Mais la grande différence, c’est qu’aujourd’hui, on a la liberté de dire qu’on a faim, qu’on veut apprendre à lire et qu’on n’est pas d’accord. C’est lça a démocratie et c’est ça la différence avec l’Etat d’exception. Pourquoi beaucoup de mesures, même idoines de la Révolution n’ont pas survécu, comme les trois luttes et autres ? Parce qu’on a voulu les imposer par l force, sans discuter.

      Sachez que le premier droit de l’homme, ce n’est pas de lire ou de manger mais c’est d’être libre, libre même d’aller en enfer s’il le veut. Si vous êtes honnête, vous pouvez comparer entre le CNR et l’Etat de droit actuel, lequel garantit cette liberté...

      Alors, sachez respecter les différences. Votre réaction aux propos de Koné rappellent étrangement les périodes de monolithime...où les différences d’opinion étaient interdites.

      Tapsoba

      • Le 14 août 2007 à 15:12, par salvador En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

        vous ne savez pas ce que vous dites, c’est parceque vous faites parti de ceux qui ont des chateaux a Ouaga 2000 que vous parlez de liberte . De quelle liberté vous parlez ? connaissez vous vraimment ce qu’on appelle liberté.
        preferez liberté que manger
        je crois que vous ne savez pas ce que vous voulez dire
        il est mieux pour vous de sortir de votre orbitre et rendre au village et demander au pauvre paysant ce que veut dire leberté dans la faim.

        On ne mange pas democratie on meurt dans la democratie et sachez que notre liberté est limitée. vous devez encore a apprendre plus de vous et de votre entourage.

        merci

        • Le 14 août 2007 à 18:51, par internaute anonyme En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

          Passionnant, le débat ! De part et d’autre, chacun défend sa paroisse ! Quoi de plus normal ! Seulement en campant chacun sur sa position, le débat risque fort de se vider de tout son intérêt ! Dans son article-réquisitoire contre les partisans du Sankarisme, Mr KONE aurait dû s’abstenir de délivrer son attaque en règle et établir, à la limite, une étude comparative des 4 années de règne du Capitaine SANKARA et des 20 ans de règne de Mr Blaise COMPAORE ! Cela constituerait quelque peu un indice d’impartialité, de bonne foi ... de sa part ! Les insuffisances éventuelles qui transparaitraient de son analyse se comprendraient mieux par ses adversaires sankaristes ! Malheureusement en ayant opté pour le dénigrement, il s’interdit lui-même le bénéfice du doute sur le caractère purement scientifique de son approche ! C’est fort bien dommage, hélàs ! Enfin... pour ma part, je crois sincèrement qu’il nous faut procéder par une synthèse objective de ces 2 périodes de notre Histoire. Ce, afin d’élaborer une idéologie, caractéristique de notre Histoire, à même de nous développer réellement ! A ce propos, voyez-vous, la Chine constitue une belle illustration ! Parce qu’elle a su à la fois adapter le Marxisme aux réalités chinoises et aux exigences du libéralisme économique ! Le résultat d’une telle gymnastique, c’est le progrès dont jouissent actuellement les chinois dans presque tous les secteurs de la vie ! Pour ce faire, il est impératif que nous enterrions la hâche de guerre pour nous asseoir et rechercher
          ensemble des réponses à nos multiples problèmes de développement ! Nos querelles intestines ne nous avanceront strictement à rien ! Au contraire, elles sâpent notre progrès ! Merci de votre attention !

      • Le 14 août 2007 à 20:12, par sawa En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

        Monsieut Tapsoba

        - Ma phrase entiere c’est "pensez vous que dans un pays ou 90 % de la population ne sait pas lire, ou 90% de la population ne sait pas comment faire pour manger demain on puisse mettre en place une democratie"
        Il y a le mot lecture mais egalement manger !

        - Le theories a 2 francs sur la liberté, on les connais tous ici : JE VOUS DEFIE aujourd’hui, de vous rendre sur la place de la revolution et de prononcer un discours contre le prédient actuel ! Au bout de la 2eme phrase on vous aura fait degager depuis longtemps ! Et si vous pouvez marcher et parlé le lendemain, vous aurez eu beaucoup de chance.

        - On est sur un site internet visible du monde entier, mais entre burkinabés on se connait. On sait ce qui se passe dans notre pays. On peut mentir aux autres, mais on ne peut pas se mentir entre nous !

        Il n’y a pas ce type, inconnu, anonyme, qui va oser critiquer en public l’autoroute pour aller au Village de notre president, ou l’aeroport dans le village de notre president ! Alors que c’est des pratiques de Mobutu, Eyadema ou Houphouet (qui est allé jusqu’a faire de son village la capitale !)

        • Le 14 août 2007 à 21:22, par Lefaso.net En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

          Monsieur Sawa,

          Je me disais quelque part que vous ne deviez pas être au Burkina. Mais j’en ai la confirmation. Car dire que celui qui prononce un discours contre l’actuel président se fera dégagé montre vous êtes resté aux vieux schémas de l’époque du CNR où chaque mercredi on degageait les gens pour "propos anti-révolutionnaires". Les temps ont changé. Lisez BIEN les journaux en ligne, vous verrez quelles critiques Blaise Compaoré reçoit dans les colonnes ou même dans la presse étatique maintenant.

          Lisez les comptes rendus de la dernière conférence du PAI de Soumane Touré ou les écrits d’un Christian Koné ou les déclarations des sankaristes ou même la logorhée de Hermann Yaméogo. Vous verrez la réalité. Cessez d’être parano...Ou revenez au pays voir les changements. A moins que vous ne soyez un de ces prétendus réfugiés politiques qui passent leur temps dans les pays occidentaux à vilipender leur patrie pour quémander un titre de séjour...

          Taposba

          • Le 15 août 2007 à 11:19, par sawa En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

            C’est tres difficile de discuter quand chaques phrase est deformée, ou lorsque vous prenez le mot qui vous aimez bien :
            Ma phrase c’est : "Il n’y a pas ce type, inconnu, anonyme," si je l’ai mis, c’est bien pour faire la différence avec les gens connus de tous, celebres, patron de partis politiques qui peuvent eux critiquer sans problemes !

            - Parce que je vis au Burkina, parce que sors, je sais que dans un maquis, on ne critique pas le president. Quand un groupe est reuni pour boire le the, on ne critique pas, quand on se retrouve entre fonctionnaires, on ne critique pas. Et ça, vous le savez !

            Quoi qu’il en soit : le monde avance. Le burkina est 3eme a partir de la fin dans le classement des pays sur cette planete. Le Burkina etait devant le Mali lorsque Sankara est parti, aujourd’hui on est derriere le Mali !
            On avance pas depuis 20 ans... on recule ! Ca c’et un fait, les chiffres du developpement humain sont la pour le prouver !

            On peut etre content et fier des actions de notre president. Mais les fait sont là : par rapport a tous les autres pays du monde, on est des cancres, permis les derniers de la classe !

            Il y a un moment ou il faut en prendre conscience, l’accepter, et faire de telle sorte que les choses changent. Sankara a eu des propositions, des solutions, beaucoup ont montré une certaine efficacité. Il faut s’en inspirer !
            Depuis 20 ans Blaise Compaore n’a meme pas apporté l’esquisse d’une solution. on s’est fait devancé par le Mali, bientot par le Niger s’ils vont jusqu’au bout dans leur revolution contre les multinationales du nucleaire, et par la Siera Leone lorsqu’ils se seront reconstruits.
            Et nous ? que fesons nous ? que proposons nous ? qu’avons nous comme solution ? du conton transgenique ? une nouvelle presidence ? un nouvel aeroport pour accueillir 3 avions par jour ? un echangeur ? une autoroute pour se rendre a Ziniare ? des ONG et associations en veut tu en voila ?
            Bref... Je reste persuadé apres 20 ans de pouvoir, qu’on peut lui en laisser 20 autres et 20 autres... Si en 20 ans tu as ete incapable de regler les problemes de pauvreté on peut t’en laisser 50 ou 100, rien ne changera !

            Sankara en 4 ans a bougé les choses, meme si tout n’etait pas positif, il a bougé les choses ! Allez un peut taper sur google "Sankara". rendez vous sur les sites africains et lisez les commentaires des personnes de tous les pays de notre continent : vous allez prendre une claque, vous en sortirez Fiere et Heureux d’etre Burkinabé ! Le pays a enfanté d’un Grand Homme !

        • Le 14 août 2007 à 21:55 En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

          M. Sawa
          Les positions extrêmes sont sans intérêt. C’est votre cas. Et puis, depuis quand existe une autoroute reliant Ouaga au village du président ? L’avez-vous déjà empruntée ? J’étais à Kaya il y a quelques mois, et je n’ai pas vu d’autoroute en construction. Vous avez menti et ça suffit pour que je ne lise plus vos messages.

          Jean

      • Le 14 août 2007 à 20:27, par sawa En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

        On a abandonné nos croyances (en nos ancetres), pour adopter un Dieu Blanc !
        On a abandonné notre culture, pour adopter celui des autres !

        a present on abandonne notre mentalité, notre fonctionnement en croyant que c’est celui venu de l’autre coté qui est mieux !
        La democratie c’est :
        - La voix du jeune garcon sorti de la puberté qui se masturbe encore vaut la voix du vieux sage du village !
        - La voix de l’irresponsable qui passe ses nuits dans les maquis vaut la voix du bon pere de famille qui s’occupe bien de sa femme et de ses enfants !
        - La voix du chef de famille vaut la voix de la fille en string sur sa moto !

        La democratie c’est aussi et uniquement la loi du plus grand nombre ! le nombre comme seul et unique critere : le plus grand nombre ne comprend pas les lois qui regissent l’economie mondiale. Le plus grand nombre ne connait pas les regles de gestion de l’Etat, la finance, la comptabilité fiscale etc etc. Donc c’est pas au plus grand nombre de decider des oriantations !
        En plus dans l’histoire, le plus grand nombre n’a jamais raison. Au contraire, c’est toujours un petit groupe de personne qui ont changé et fait avancer les choses : Si on doit compter sur le choix du plus grand nombre, les choses ne bougeraient jamais( l’histoire l’a demontré)

  • Le 14 août 2007 à 14:43, par abuujoob En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

    C’est un lecteur indépendant (Sénégalais) du débat Burkinabé, mais impliqué dans les questions de démocratie, de développement qui voudrait donner un avis sur une question qui a agité, agite et agitera longtemps encore, non seulement les Burkinabé, mais l’humanité, en raison de la particularité, pour ne pas dire de la singularité de l’homme Thomas SANKARA.

    Je pense que nul africain n’a été insensible à l’action de cet homme qui a remué MITTERAND, donné un espoir fou à la jeunesse africaine.

    Mais comme tout être humain, il avait ses qualités et ses défauts.

    Dès lors, il me semble plus opportun de retenir en lui les qualités et de rejeter ce que l’on considère comme défauts.

    Dans cet exercice, aussi bien les Burkinabé (au premier chef) que les africains, nous avons intérêt à analyser couragement et sans complaisance les idées forces de Thomas (identité culturelle, les CDR), mais réprouver sans faiblesse coupable les effets pervers notamment les options populistes (égalitarisme avec les véhicules, le sport forcé, le pagne,).

    C’est pourquoi, j’estime que l’article de Souleymane KONE a été très partisan, pour ne pas dire trop nihiliste. Tout en voulant être neutre, il a au contraire montrer son anti-sakarisme. Il aurait pu comparer les 4 ans de Thomas au règne de 20 ans sans partage de Compaoré en terme de réalisations sociales, culturelles, politiques et économiques. Je voudrais lui demander que sont devenus "les quatre chefs historiques" dans cet "état de droit".

    Si on veut aider la jeunesse Burkinabé en particulier et africaine en général, à faire un bilan de l’action de Thomas, ce n’est pas de cette façon, je pense, qu’on doit s’y prendre.

    Mais, on ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les erreurs de Thomas, comme SAWA l’a fait en réponse à l’article partisan de KONE. Car, j’estime qu’on ne peut pas, qu’on ne doit pas, dans un état (démocratique ou révolutionnaire) se lever et décider à la place de tout le monde, ce que Thomas a fait et souvent avec des décisions inopportunes.

    Si Thomas avait su consulter ses collaborateurs avant de prendre les décisions, il aurait pu être un grand dirigeant. Mais ses erreurs, pour ne pas dire les fautes graves commises, ont été exploitées par des gens moins engagés que lui, qui n’ont pas fait mieux que lui, malgré le langage révolutionnaire couvrant leur discours.

    • Le 14 août 2007 à 19:12, par Zombré En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

      Nangadef le sénégalais,

      Sans entrer dans les détails du débat, je dirai qu’on ne peut pas comparer les 4 ans de Sankara aux 20 ans de Compaoré. Parce que sans Blaise Compaoré, il n’y aurait pas eu de 4 ans de Sankara. Et parce que ce qui a été fait pendant les 4 ans, ce n’est pas Sankara seul. Même si dansle feu de l’action du 15-octobre on a attribué à Sankara plein de dérives, dans une analyse qui se veut froide, il faut revenir à de justes appréciations.

      Critiquer le sankarisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui ne veut pas dire condamner ce qui s’est fait sous la Révolution. Je suis comme beaucoup de gens, je ne pense pas que la multitude de partis sankaristes et leurs animateurs rendent service à l’héritage de Sankara...

      Rek...

      Zombré

  • Le 14 août 2007 à 14:56 En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

    Très bon article. Sans attaques directes, sans passion, sans dénigrement, cet article pose de vraies questions aux partisans du « Sankarisme ». Cet un article interrogatoire. Ce n’est pas un article qui apporte des réponses. Tout le monde sait que le Burkina Faso compte aujourd’hui plus de 13 (je dis bien treize) partis politiques se réclamant du « Sankarisme ». Il y a lieu effectivement que tous ceux qui se disent « Sankaristes » puissent donner unanimement à l’opinion publique nationale et internationale la réponse aux questions suivantes :

    1) Qu’est-ce que le « Sankarisme », est-ce une idéologie, une doctrine, une religion, un simple courant politique ou quelque chose d’autre ?

    2) Pourquoi au Burkina Faso, n’y a-t-il pas un seul parti politique « Sankariste », un seul programme politique, une seule plate-forme ?

    3) Comment les « Sankaristes » comptent-ils conquérir le pouvoir d’état ? Est-ce par un coup d’état, par les urnes, par un soulèvement populaire ?

    4) Quel modèle de société les « Sankaristes » comptent-ils bâtir au Burkina Faso, une fois qu’ils auraient l’appareil d’état entre leurs mains et de quelle manière ils comptent le faire ?

    Tant que des réponses claires et précises ne seront pas apportées à ces interrogations, le « Sankarisme » demeurera toujours un vain mot, un vase creux. Le constat qu’on peut faire aujourd’hui du « Sankarisme » au Burkina Faso, c’est la confusion totale, la cacophonie. La conséquence de tout cela c’est que les jeunes générations et les générations futures n’auront rien à retenir.

    L’article, à mon humble avis, pose ses interrogations façon d’attirer l’attention des « Sankaristes » sur des questions importantes de l’heure.

    Emile ZOUNGRANA

  • Le 14 août 2007 à 20:10, par Aziz Boulkiemdé En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

    Messieurs les administrateurs de lefaso.net, ce serait plus intéressant si vous pouvez mettre l’heure d’expédition des messages des internautes en face. Cela nous permettra de savoir quel message vient avant qui en rendant la lecture plus aisée. Merci et courage à vous...

    • Le 14 août 2007 à 21:31, par Lefaso.net En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

      Monsieur Boulkiemdé,

      Je ne sais pas s’il y a une solution technique qui permet cela. Si oui, je suis preneur.
      En attendant, il faut un peu de discipline dans les réactions. Quand on veut réagir à un commentaire, il faut faire "Répondre au message" et non "Répondre à cet article".

      Avec donc un peu de discipline des fasonautes, il y aura un peu plus de sens dans le fil des commentaires sans qu’il ne soit nécessaire de mettre les heures d’expédition...

      Cyriaque

    • Le 14 août 2007 à 22:00 En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

      En janvier 1988, il y a eu des assises nationales pour faire le bilan des 4 années de révolution. Celui qui savoir ce que la révolution a apporté au Burkinabè n’a qu’à chercher à avoir le document qui en est issu, rédigé par ceux qui ont tué Sankara.

  • Le 14 août 2007 à 23:14, par Kiemdé Christian En réponse à : > Anniversaire du 4-Août : Le sankarisme se noie dans l’Etat de droit

    Mr koné vous etes un ideolgue aux idées préconçues,vous ne pourriez jamais effacer en un trait de gomme la legation de Sankara,je ne suis pas un nostalgigue, je vis dans un monde reel, pas de fiction comme vous ;
    si, aujourd’hui beaucoup de gens se reclame de ce pays, vous croyiez pas que Mr Sankara a une responabilité dedans ?
    Expliquez- moi : l’etat de droit et sankarisme ?
    Vacances gouvernementales favorisant la visibilité !Les adeptes du sankarisme,ce sont vos expressions,je ne vous connais pas,alors vous etes journaliste ou un reporter du pouvoir en place,ce "job" tout le monde peut le faire !
    Nous avons tendance à tout balayer sur notre passage,Sankara en 4 ans a fait ce que vous feriez en un siecle,s’il arrivait que tu y vives !
    Nous sommes dans un monde de mutation perpetuelle, je reconnais les qualités politique de Mr le president Blaise Compaoré,cette mutation a favorisé l’environnement du gouvernement en place,mais que des demandeurs de postes se metamorphosent en prof de science politique !
    Prenons garde !
    Kiemdé Christian
    Kiemdec2@hotmail.fr
    Generaal Eisenhowerelei 48
    Anvers.

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