27 pays avec 327 athlètes ont effectivement pris part à ces 8es championnats d’Afrique juniors d’athlétisme, au cours desquels 19 pays ont gagné des médailles et 7 records ont été battus, le tout couronné par une domination des athlètes kenyans. Pour le président de la Confédération africaine d’athlétisme, le colonel Hamad Kalkaba Malboum, ces championnats ont connu un franc succès par la qualité des participants et des performances.

Ainsi, on retiendra la forte sensation créée par la Sud-Africaine Constance Mkenku aux 100 m et 200 m, et avec son équipe au relais 4X100 m, de même que le sprinter zimbabwéen, Gabriel Mvumvure. Des records ont été battus, comme cette performance de l’Egyptien, Samir Lotfy Karim, au saut en hauteur avec un saut de 2,17 m (l’ancien record était de 2,16 m).

Les autres records en hommes sont du Sud-Africain Watson Keenan, en longueur avec 7,79 m (ancien record 7,55 m) ; du Sud-Africain Jan Hoffman, au poids avec un lancer de 19,03m contre 18,55 m ; de l’Egyptien Hicham Mostana, au marteau avec 66,36 m contre 63,46 m ; aux 110 m haies avec le Sud-Africain Loum Smit grâce à un temps de 13"98. Au niveau des dames, on retiendra en plus du record de la Soudanaise Fayza Omer aux 400 m haies en 58"59, celui de la Kenyanne, Mary Wa Cera Ngugi qui a réussi un temps de 15’50"55.

Le colonel Hamad Kalkaba Malboum dira que le Burkina a gagné le pari de l’organisation et de la participation, et ce sont des équipements de normes internationales qui ont été utilisés pour ces championnats. Ce qui a permis de détecter sans aucune faille les faux départs, et de calculer les distances sans se déplacer lors des lancers de javelot, de disque, etc. "Nous sommes donc fiers d’avoir organisé ces championnats au Burkina", a confié le président de la CAA, avant d’ajouter que tout l’héritage du matériel restera à Ouagadougou. Il a profité pour revenir sur certains de ses projets pour le développement de l’athlétisme africain.

Le colonel Hamad Kalkaba Malboum a insisté sur la découverte des talents qui seront améliorés dans les écoles en tenant compte de l’environnement. Ensuite, oeuvrer à ce que chaque pays possède des infrastructures adéquates pour promouvoir les talents, et enfin, faire de l’athlétisme un des sports les plus populaires.

Les dames font honneur au Burkina

Le responsable technique à la CAA, Mamadou N’Diaye, tout en relevant le bon niveau technique de la compétition, a évoqué quelques ratées. Il y a l’exemple du relais 4X400 m où l’Ethiopie, qui s’était annoncée, s’est disqualifiée en arrivant avec 45 mn de retard et faisant reporter l’épreuve dans l’après-midi. Aux 1 500 m, un Ethiopien a été disqualifié pour avoir retenu le bras d’un Sud-Africain qui a chuté.

Il faut rappeler que le Burkina n’a finalement pas pris part au relais 4X400 m, et le président de la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA), le colonel Komyamba Pascal Sawadogo, explique "Nous étions convaincus de ne pas pouvoir réussir un bon résultat." La question du dopage a été abordée au cours des échanges, et selon les prévisions, tous les premiers de chaque épreuve et les athlètes tirés au sort parmi les deuxièmes au classement ont été soumis au contrôle antidopage. Les prélèvements ont donc été effectués, selon les estimations, sur une soixantaine d’athlètes, et ont été envoyés à Tunis (Tunisie) pour les analyses. Il faudra alors patienter pour les résultats.

Au sujet des résultats du Burkina, les dirigeants et techniciens sont dans l’ensemble satisfaits. Le président de la FBA indique que les 10 médailles correspondent aux prévisions de départ, puisqu’il était question, dans les objectifs, de conquérir une dizaine, voire une quinzaine de médailles. Le directeur technique national de la FBA, Bassedjona Gnanou, nous a confié à la clôture des championnats que compte tenu de la qualité des grandes nations d’athlétisme qui étaient présentes , le Burkina s’était bien comporté. Il ajoute que si les efforts dans le travail sont maintenus, le Burkina pourra faire parler de lui sur l’échiquier de l’athlétisme continental.

Notons que les primes fixées pour les athlètes burkinabè étaient de 500 mille F CFA pour la médaille d’or, 300 mille F CFA pour l’argent et 200 mille F CFA pour le bronze. Mais il faut surtout souligner les bonnes peformances des athlètes dames qui ont permis au Burkina d’occuper la 9e place au classement général des médailles par pays. En effet, sur les 10 médailles burkinabè, elles en ont conquis 9, tandis que les hommes obtiennent une seule médaille d’argent au relais 4X100 m.

Classement des pays par médailles

RANG PAYS OR ARGENT BRONZE TOTAL

1er KENYA 13 5 3 21

2e AFRIQUE DU SUD 10 6 7 23

3e EGYPTE 4 5 4 13

4e ETHIOPIE 3 8 8 19

5e MAROC 3 5 3 11

6e ALGERIE 3 3 2 8

7e TUNISIE 2 - 3 5

8e ZIMBABWE 2 - - 2

9e BURKINA FASO 1 3 6 10

10e MALI 1 1 2 4

11e SOUDAN 1 - 1 2

12e GHANA - 2 4 6

13e LYBIE - 2 - 2

14e CAMEROUN - 2 - 2

15e BENIN - 1 1 2

16e ILES MAURICE - 1 - 1

17e COTE D’IVOIRE - - 2 2

18e BOTSWANA 1 1

19e SENEGAL - - 1 1

Par Antoine BATTIONO

Le Pays