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Côte d’ivoire : La guerre des épaulettes

Publié le mardi 14 août 2007 à 07h53min

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Les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko

Alors qu’elle devait donner l’image d’une Côte d’Ivoire réconciliée, la célébration commune de la fête de l’indépendance, le 7 août, entre soldats des FANCI et des Forces nouvelles a plutôt suscité une polémique.

Le commandant Issiaka Wattao, chef d’état-major adjoint des forces armées des Forces nouvelles, le plus emblématique des hommes de Guillaume Soro, a fait une présence remarquée, arborant fièrement ses galons de commandant. Mieux, il a rendu les honneurs au président de la République qui les a acceptés en lui serrant la main.

Question : son grade est-il reconnu de facto ? Car le débat sur la valeur des galons acquis depuis 2002 par les soldats des Forces nouvelles divise toujours, malgré tous les actes tendant à réunifier les deux armées. Philippe Mangou, le chef des FANCI, a du reste rajouté à la polémique - sans doute pour rassurer ses troupes - en affirmant que" la question des grades FAFN (Forces armées des Forces nouvelles) n’a pas encore trouvé de solution".

Il va même plus loin en indiquant que "pour avoir les grades, il faut se conformer à un certain nombre de dispositions légales". Alors, qui est dans la légalité et qui ne l’est pas ? Or il faut bien trouver une issue acceptée de tous à cette question, gage d’une armée nouvelle véritablement apaisée. De toute façon, la distribution des galons à la pelle (et peut-être de manière complaisante) s’est aussi faite chez les FANCI. Alors pourquoi cette guerre des épaulettes qui frise le ridicule ?

Par Mahorou KANAZOÉ

Le Pays

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