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Environnement : Des chantiers de reboisement à travers le pays

Publié le lundi 13 août 2007 à 07h24min

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Les paramilitaires au chevet de la forêt classée du Nakambé

Les corps paramilitaires (policiers, douaniers et agents des Eaux et forêts) ont procédé vendredi 10 août 2007 à une opération de reboisement destinée à la reconstruction de la forêt classée du Nakambé dans la province du Sanmatenga.

Sept mille (7000) plants dont 500 nérés, 2000 neems et 4 500 acacia senegal ont été mis en terre sur une superficie d’environs 12 hectares (ha) non loin du fleuve Nakambé. Objectif, restaurer le couvert végétal de la forêt classée. Située à Bissiga dans la province du Sanmatenga, ladite forêt a été endommagée par les actions des hommes et des animaux. Les acteurs de cette opération, les corps paramilitaires (policiers, douaniers et forestiers) entendent, par cette action, contribuer à la lutte contre la désertification et promouvoir l’écocitoyenneté. De l’avis des organisateurs, ils veulent reconstituer la forêt classée du Nakambé, propriété de l’Etat, en vue de lui permettre de jouer pleinement son rôle dans l’équilibre environnemental.

Pour la réussite de l’opération, l’utilité et la résistance ont prévalu au choix des espèces végétales plantées. "L’acacia senegal produit la gomme arabique, le néré, des fruits comestibles et le neem résiste à la sécheresse", a expliqué Kisito Nabié du comité d’organisation de cette journée. Face à l’avancée de la désertification, les paramilitaires estiment qu’ils faut "agir ou mourir". Pour le faire, dans un élan de cohésion et de "fraternité", ceux-ci ont préféré mettre en pratique le concept de "reforestation et écocitoyenneté pour un développement humain durable", a soutenu Franck Eric Ouédraogo, représentant le directeur général de la Douane.

De la protection et la survie des plants

Les corps paramilitaires ne sont pas à leur première action en faveur de l’environnement. En 2006, 8000 plants ont été mis en terre sur le même site. Seulement, 10% de ce nombre a survécu à la sécheresse et à la divagation des animaux selon une évaluation faite en juin 2007. Tirant les leçons de cet "échec", policiers, douaniers et forestiers ont voulu inscrire l’action de cette journée dans la durée, en impliquant les populations riveraines dans l’entretien des jeunes plants. Celles-ci pourront bénéficier de soutiens matériels et techniques pour assurer la survie de ces végétaux : "Il sera recruté des gardiens dotés de vélo qui se chargeront de sécuriser les 12 ha reboisés contre une "petite rémunération" a suggéré Kisito Nabié.

Le chef du village de Sabou-Nakouama (sis à 10 km de la zone reboisée) a, au nom des riverains sortis nombreux pour l’occasion, remercié leurs hôtes d’un jour et réaffirmé la volonté de tous les habitants des villages alentours à entretenir les toutes nouvelles plantations et dans une large mesure, l’intégralité de la forêt classée du Nakambé. Joignant l’acte à la parole, il a donné l’ordre d’abattre deux chèvres qui erraient dans une partie de la nouvelle plantation. Il a affirmé que cette même rigueur va caractériser la protection des plants pour leur assurer une bonne croissance.

Ce geste a été favorablement apprécié par le commandant de brigade des Eaux et forêts du Centre, Pascal Rouamba. Selon lui, c’est un signal fort que le chef a donné dans le sens de la protection de l’environnement et de l’éducation écocitoyenne. Il a en outre, invité les responsables administratifs, coutumiers et religieux à s’inspirer de cet exemple et s’impliquer réellement pour la cause de l’environnement. "Un bon couvert végétal profite à tous, y compris éleveurs et agriculteurs" a conclu le commandant de brigade.

Abdoulaye SERE
(Stagiaire)


Les ABC mettent en terre 3 000 plants

La coordination provinciale de l’Association les amis de Blaise Compaoré (ABC) a procédé au lancement d’une campagne de reboisement le 11 août 2007, à Bazoulé, 30 km à l’Ouest de Ouagadougou et a permis de mettre en terre 3 000 plants.

Les ABC se disent soucieux de la sauvegarde et de la protection de l’environnement. Voilà pourquoi ils ont initié une campagne de reboisement dont le lancement a eu pour cadre la forêt communale de Bazoulé, localité connue pour sa mare aux caïmans sacrés et située à environ 30 km de Ouagadougou, à l’Ouest de la capitale. Ce sont au total, 3 000 plants, constitués d’espèces locales, que les ABC disent valoriser qui ont été mis en terre : acacia, néré, eucalyptus, etc.

Pour le coordonnateur de la section provinciale des ABC du Kadiogo, Ernest Ilboudo, il s’agit de traduire en acte concret, la détermination qui les anime à sauvegarder l’environnement. La campagne de reboisement, selon ses initiateurs, vise aussi à soutenir leur ami, le président Blaise Compaoré qui a inscrit la protection de l’environnement en bonne place, dans son programme quinquennal, "le progrès continu pour une société d’espérance".

La cérémonie de Bazoulé est également perçue comme un acte écocitoyen. Dans cette dynamique, le maire de Tanghin-Dassouri, Adama Zongo, parrain de la cérémonie et le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Jean Christophe Ilboudo qui a présidé le lancement, ont tous exhorté les populations à faire de la protection des nouveaux plants, une priorité. "Soyons nos propres censeurs parce que c’est nous qui détruisons", a prodigué le premier adjoint au maire de Ouagadougou. Au sujet de l’entretien des plants, les populations de Bazoulé, de l’avis du coordonnateur provincial des ABC, ont déjà marqué leur disponibilité à protéger les plants nouvellement mis en terre. Une équipe des ABC, dira Ernest Ilboudo, reviendra à Bazoulé pour constater de visu l’état de l’entretien et distinguer ceux-là qui se seront positivement illustrés dans la protection des plants. La campagne de reboisement des ABC devra s’étendre à partir du 12 août 2007, à d’autres provinces du pays.

Gabriel SAMA


Les sapeurs-pompiers reboisent le site de leur futur Etat-major

La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a procédé le vendredi 10 août 2007 sur son nouveau site, à Ouaga 2000, à la mise en terre de cinq cents (500) plants dans le cadre du mois de l’arbre des Forces armées nationales.

Cinq cents (500) plants dont des manguiers, des flamboyants, des anacardiers et des arbres épineux ont été mis en terre par les sapeurs-pompiers sur le site de leur futur Etat-major à Ouaga 2000. Les soldats du feu, des militaires du rang aux officiers supérieurs étaient tous mobilisés pour cette opération de reboisement. Selon le lieutenant-colonel Silas Keïta, commandant la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) cette journée de plantation d’arbres entre dans le cadre du "mois de l’arbre 2007" lancé par le chef d’Etat-major général des armées.

Aussi a-t-il souligné, "les pompiers sont les premiers protecteurs de l’environnement et ce reboisement est une participation à l’écocitoyenneté". Selon lui, la BNSP dont la mission est de protéger les personnes, les biens et l’environnement contre les risques et périls de toutes natures n’entend pas rester en marge du courant porté vers la préservation de la nature et partant, le développement durable.

Le lieutenant Aboubacar B. Héma, directeur des équipements et de la logistique de la BNSP, a rappelé que les sapeurs-pompiers ont déjà exprimé leur intérêt pour la préservation de la nature par la plantation de plus de mille trois cents (1300) arbres en 2005 et plus de mille cinq cents (1500) arbres en 2006. "Pour cette année 2007, nous prévoyons pour l’ensemble des compagnies plus de deux mille (2000) plants à porter en terre", a indiqué le lieutenant Héma.

Le commandant de la BNSP a assuré que les plants mis en terre seront protégés par des grilles et arrosés régulièrement. "La préservation de ces arbres relève de nous tous", a-t-il affirmé. En outre, il a émis le vœu que "ces arbres en poussant appellent les fonds dont nous avons besoin pour construire l’Etat-major de la BNSP". Interrogé sur la construction de cet Etat-major et d’une caserne à Ouaga 2000, le lieutenant-colonel Silas Keïta a confié que les démarches ont déjà été entreprises pour l’étude.

Bachirou NANA
Pazouknam J.B. OUEDRAOGO (stagiaire)


1000 arbres contre l’avancée du désert

Le Cercle de réflexion et d’étude sur le développement et la démocratie en Afrique (CREDDA) a procédé à une série de plantations d’arbres. La cérémonie a eu lieu le samedi 11 août 2007 à Barkuitenga, un village de Ziniaré situé à 6 km du chef-lieu de la région du Plateau central.

La saison des pluies rime avec reboisement. Pour respecter cette tradition, le Cercle de réflexion et d’étude sur le développement et la démocratie en Afrique (CREDDA) a procédé à la mise en terre de 1000 plants composés essentiellement d’acacia et d’eucalyptus. La cérémonie de plantation a eu lieu à quelques kilomètres de Ziniaré, à Barkuitenga, en présence des autorités locales, municipales, coutumières, du parrain François Xavier Konseibo, du préfet et du haut-commissaire.

Le CREDDA, cette association née en 2002 et qui œuvre pour la promotion de l’environnement de la démocratie en Afrique a décidé de lutter contre la pauvreté en plantant des arbres. "Planter des arbres fait partie de la lutte contre la pauvreté et contribue du même coup, au développement du pays", a expliqué le président de l’association, Dieudonné Nassa.

Le choix du CREDDA s’est porté sur le CSPS (Centre de santé e de promotion sociale) de Barkuitenga pour abriter cette cérémonie car aux dires de M. Nassa, le centre depuis sa construction en 1982 et sa réfection en 2006 est resté désert et c’est dans le but d’occuper l’espace et de lui donner un meilleur look qu’ils ont décidé d’y planter des arbres. "Mais au -delà du CSPS, c’est tout la village qui en profite" a t-il poursuivi. La population sortie massivement a salué l’action du chef, le Yipel Naaba, remercié son président ainsi que toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de l’opération de reboisement, notamment le parrain François Xavier Konseibo et toutes les autorités présentes.

Pour eux, cette opération participe efficacement à la lutte contre la désertification dans leur localité et au Burkina Faso en général. Le parrain, M. Konseibo, a déclaré que la reforestation du pays intéresse chaque citoyen. De son avis, les associations ainsi que le gouvernement doivent prendre à bras-le-corps la question de l’environnement afin de faire obstacle à l’avancée du désert. Il demeure du reste convaincu que l’opération de plantation d’arbres initiée par le CREDDA va permettre le reverdissement du Burkina. Elle va sensibiliser du même coup, la jeune génération à l’entretien des plants et à la sauvegarde de l’environnement.

Le reboisement a été possible grâce aux efforts conjugués des amis, des ressortissants de la localité, du parrain et du ministre de la Jeunesse et de l’Emploi Justin Koutaba. Celui-ci a indiqué que planter des arbres, c’est faire reculer la pauvreté et l’avancée du désert et assurer le devenir du pays. Ce qui permettra aux populations de se prendre en charge et assurer leur propre destinée.

Yolande GOUNABOU (Stagiaire)

Sidwaya

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