LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Société de location de matériel : Une privatisation à problèmes

Publié le vendredi 10 août 2007 à 07h49min

PARTAGER :                          

Les travailleurs de la Société de location de matériel (SLM) sont en colère. Cela fait plusieurs jours qu’ils attendent leur paie du mois de juillet 2007. Mais ils dénoncent surtout le non-respect des promesses d’investissement faites par Georges Fadoul après la privatisation de la société en 2000.

Jours de sit-in à la SLM. Ce jeudi 9 août 2007, les travailleurs devisent en petits groupes et racontent leurs misères. Tout comme la veille (le mouvement a commencé le mercredi 8 août dernier), ils ont décidé d’observer un arrêt de travail de 7h à 10h pour réclamer un mois de salaire et surtout la restructuration de la SLM, une société qui se meurt, de l’avis des travailleurs.

Les délégués du personnel que nous avons rencontrés sont formels : le repreneur n’a pas respecté les termes du cahier des charges en ses clauses concernant les investissements. Selon leur porte-parole, François Zoundi, Fadoul devait injecter 3 milliards de F CFA en 3 ans après la privatisation intervenue en juillet 2000. Depuis, rien n’a été fait. Conséquence, plus de 70% des engins des travaux publics qui constituent le patrimoine de la société sont en mauvais état (porte-chars, Bulldozers, compacters, camions-citernes, niveleuses, etc.).

La SLM tourne au ralenti et perd chaque jour la confiance des clients, clament en choeur les travailleurs. Plusieurs d’entre eux affirment par exemple n’avoir pas fait une sortie depuis plusieurs mois, et se tourner les pouces. C’est donc la mort dans l’âme qu’ils entrevoient le pire, c’est-à-dire la fermeture de la SLM, si rien n’est fait pour acquérir de nouveaux engins.

Pourtant, le PDG du groupe Fadoul les avait rassurés lors d’une rencontre le 15 juillet 2007. Après avoir attendu plusieurs mois, les travailleurs ont essayé, à travers leurs délégués, de le relancer. En vain. Mais, leur détermination n’en est que plus renforcée. Ils préviennent que si d’ici lundi prochain leurs salaires ne sont pas versés intégralement, ils passeront à la vitesse supérieure. Du côté du groupe Fadoul, les informations indiquent que la situation est prise au sérieux et devrait être résolue.

Le directeur général de la SLM, Désiré Zagré qui n’a pas voulu s’exprimer sur la crise, indique que le PDG, Fadoul, en déplacement, a donné des instructions dans ce sens. Désiré Zagré, échaudé par ces mouvements répétitifs (il y a eu la même situation l’année passée) assure qu’il est en train de passer la main à la tête de la société, puisqu’il vient de valider son mandat de député à l’Assemblée nationale (il remplace Palguim Sambaré pour le compte de la CFD/B).

La Société de location de matériel (SLM) compte plus d’une centaine d’agents dont des chauffeurs, des mécaniciens, des électriciens, des soudeurs, etc. Certains parmi eux ont déjà jeté l’éponge, estimant que l’avenir est sombre dans une société qui n’a aucun plan de développement.

Par Dayang-ne-wendé P. SILGA

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 10 août 2007 à 12:38, par sawa En réponse à : > Société de location de matériel : Une privatisation à problèmes

    Une société qui est privatisée n’a pas les memes vocations qu’une entreprise privée.
    Ca, les employes devaient le savoir !
    Fadoul en rachetant la société, n’est pas là pour faire du social, mais pour gagner un maximum d’argent !
    C’est le principe meme de la privatisation

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)