C’est sans aucun doute, un grand pas en avant, d’autant que les rebelles étaient divisés, ce qui en rajoutait à la complexité de la crise. Le week-end dernier à Arusha en Tanzanie, huit factions rebelles sont convenues de réclamer la tenue de "pourparlers définitifs" de paix avec Khartoum dans les deux ou trois mois à venir. Cela montre qu’elles n’étaient pas si avides de cruauté comme le gouvernement de Khartoum a voulu le faire croire, et qu’elles aspirent, comme bon nombre de Soudanais, à la paix.

Quel qu’ait pu être alors leur degré de méchanceté et de bestialité, on ne peut que croire qu’il sommeille en chacun de ces rebelles, comme en tout être humain d’ailleurs, une bête incarnant le bien, qui attendait d’être réveillée et se mettre en action.

Au demeurant, c’est une preuve de désir de paix, que d’avoir accepté d’unifier leurs positions en vue de les poser sur la table du gouvernement soudanais. Comme le dit l’adage, il n’y a que le premier pas qui coûte. Et si aujourd’hui, on semble tenir enfin le bon bout, au regard des résultats encourageants des négociations, il reste à espérer que la carte de la bonne foi sera jouée jusqu’au bout par les différents protagonistes de la crise, notamment le gouvernement soudanais.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays