LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Route Diébougou- frontière du Ghana : Tertius Zongo coule son premier bitume

Publié le jeudi 2 août 2007 à 07h26min

PARTAGER :                          

Le Premier ministre Tertius Zongo

Le premier grand chantier de développement auquel s’est attaqué le tout nouveau Premier ministre burkinabè, sauf erreur ou omission, depuis sa nomination en juin dernier, c’est la construction et le bitumage de la route Yéguéresso-Diébougou et de la bretelle de Hamelé (longues de 125 km).

En effet, le chef de l’Exécutif du Pays des hommes intègres, Tertius Zongo, a procédé, le mardi 31 juillet 2007, à Diébougou dans le Sud-Ouest du Burkina, situé à 315 km de Ouagadougou la capitale, au lancement officiel des travaux dudit projet. Le montant des infrastructures à réaliser s’élève à 25 950 496 738 de FCFA hors taxes, hors douane, avec un délai d’exécution de 24 mois.

C’est vers 11 heures que le cortège de véhicules 4x4 précédés de motards qui accompagnaient le Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo, est entré à Diébougou, chef-lieu de la province de la Bougouriba. Sur les lieux de la cérémonie au cours de laquelle, le chef du gouvernement du Burkina Faso devait procéder au lancement des travaux de construction et de bitumage de la route de Yéguéresso-Diébougou et de la bretelle de Hamélé, attendait un parterre de personnalités dont plusieurs membres du gouvernement et des représentants d’institutions.

Tertius Zongo est accueilli à son arrivée par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hyppolite Lingani. Après un bain de foule, le tout nouveau patron de la primature, qui effectuait ainsi sa première sortie hors de la capitale en tant que Premier ministre, s’installe.

La série d’allocutions commence, ponctuée par des animations de troupes de musique traditionnelle de la localité. Le 31 juillet 2007 est donc une date à inscrire dans l’histoire de Diébougou en ce qu’il marque le début des travaux de construction et du bitumage de la route Yéguéresso-Diébougou (la nationale 27, longue de 118,573 km) et de la bretelle de Hamélé (la départementale 122, longue de 6,346 km).

Un trait d’union entre le Mali, le Burkina et le Ghana

Le tronçon Yéguéresso-Diébougou commence dans l’agglomération de Yéguéresso (poste de la RN1 à la sortie de Bobo-Dioulasso, à environ 340 km de Ouagadougou sur l’axe Ouaga-Bobo et se termine dans la ville de Diébougou. Quant à la bretelle de Hamélé, elle commence dans l’agglomération de Ouessa sur la RN20 et prend fin à la frontière Burkina-Ghana, peu après le village de Hamelé. C’est en septembre 2003, note le ministre Hyppolite Lingani dans son discours, que Son Excellence Monsieur le président du Faso demandait au DG de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) de financer les études de la route Yéguéresso-Diébougou pour rapprocher l’Ouest du Burkina Faso des ports ghanéens.

Aujourd’hui, dira le chef du département des Infrastructures et du Désenclavement, grâce au concours financier de la BADEA, de la Banque islamique de développement (BID), du Fonds kowétien pour le développement économique arabe (FKDEA), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), nous sommes en mesure de procéder au lancement des travaux de construction et de bitumage de cette route, longue de 125 km, qui permettra, depuis la ville de Bobo-Dioulasso, de rallier la frontière ghanéenne en moins de 2 heures.

Une fois achevée, cette route, a ajouté Hyppolite Lingani devant les nombreux témoins parmi lesquels le ministre malien de l’Equipement et des Transports, et la vice-ministre ghanéenne des Ports et des Chemins de fer, permettra de créer un nouveau corridor vers les ports ghanéens pour les transporteurs de l’Ouest du Burkina et ceux de la République sœur du Mali. Du même coup, cela va entraîner un gain substantiel d’environ 350 km par rapport au trajet actuel qu’est l’axe Bobo-Ouaga-Kumassi, toujours selon le patron des Infrastructures et du Désenclavement du Burkina.

On devra attendre 24 mois, c’est le délai d’exécution des travaux confiés au groupement d’entreprises Oumarou Kanazoé et Kara d’Arabie Saoudite, pour mesurer les bienfaits de cet autre outil d’intégration. Les infrastructures routières (Yéguéresso-Diébougou et la bretelle de Hamélé), sont estimées à 25 950 496 738 de FCFA en hors taxes, hors douane.

Agnan Kayorgo


Propos du Premier ministre, Tertius Zongo, après avoir lancé le chantier depuis le bulldozer.

• Nous devons nous réjouir chaque fois que nous posons un acte qui de notre point de vue doit accompagner et accélérer le développement du pays. Le Burkina a besoin de son intégration au niveau local, c’est-à-dire l’intégration des différentes régions, mais nous avons aussi besoin de l’ouverture du pays sur le reste du monde, et je crois que la route y contribue fortement.

Cependant, il ne faut pas simplement se réjouir de ce qu’une route est construite, il faut surtout se réjouir de ce que la route permet la réduction des coûts, la fluidité des échanges. Ce qui veut dire que nous devons combattre tout ce qui empêche la route d’être ce facteur de développement.

Il ne s’agit pas seulement de construire la route, il faut l’entretenir parce qu’on investit sur un long terme, par conséquent, il faut qu’au niveau du gouvernement nous nous assurions que nous dégageons suffisamment de moyens pour l’entretien de cette route, parce que nous posons un acte pour les générations futures.

Donc, nous appelons à la responsabilité collective des utilisateurs pour faire en sorte que la route soit pérenne. Nous voulons également rappeler aux entreprises que le tout n’est pas d’être attributaire d’un marché, il faut bien exécuter les travaux. Nous sommes tous interpellés et je suis confiant que les différents acteurs feront preuve de sérieux et donneront le meilleur d’eux-mêmes pour que cette route soit vraiment un facteur de développement pour le Burkina.

A. K.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 4 août 2007 à 05:39, par SA En réponse à : > Route Diébougou- frontière du Ghana : Tertius Zongo coule son premier bitume

    Je me demande si nous sommes tous des burkinabé au même titre ; nous demandons depuis plus de 20 ans que l’on nous permette d’atteindre Dédougou en paix. Nous attendons et le président est venu faire des promesses comme il sait le faire et nous attendons encore. Il faudra bien un jour vous souvenir que le Mouhoun c’est la plus grande région, la plus productrice, la plus pauvre et la plus peuplée. C’est dans notre pays que l’on peut voir autant de mépris pour une région et sa population. Nous vous attendons.

  • Le 9 août 2007 à 18:54 En réponse à : > Route Diébougou- frontière du Ghana : Tertius Zongo coule son premier bitume

    moi je suis du Sud- ouest et je peux comprendre le cri de douleur lancinant de ce ressortissant du Mouhoun. Il faut le dire, le Burkina ne sait pas prioriser son developpement. les regions les miuex arrosees manquent souvent d’ eau exactement parce que ils sont soit disant bien arroses. Toutes les ONG, en tout cas jusqu’a recemment sont concentrees la ou vs savez, les barrages , c’est aussi la ou on n’a pas une culture de l’agriculture. cen’est pas bein a dire mais quand une region se sent delaissee, ainsi nait petit a petit mais surement le sentiment d’eclxuion qui finit par l’envie bien forte de faire bande a part... de bonne guerre puisque on vs traite a part.
    Some Yirgouro Nebtaakilo.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)