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Campagne agricole 2007-2008 : Les encouragements de l’Etat aux paysans burkinabè

Publié le jeudi 2 août 2007 à 07h23min

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La délégation conduite par le ministre Issaka Maïga

Le ministre délégué chargé de l’Agriculture, a effectué le 31 juillet 2007, une visite de terrain dans la région du Centre-Sud. Issaka Maïga est allé constater de visu l’état de la campagne agricole dans cette partie du Burkina et échanger avec les producteurs sur les difficultés rencontrées.

La campagne agricole 2007-2008 bat son plein. Aussi la tradition a-t-elle été respectée au ministère en charge de l’Agriculture qui, chaque année, effectue à mi-parcours de la saison pluvieuse, une visite de terrain dans les provinces. Ce, en vue de s’imprégner de l’état de la campagne agricole et d’encourager les producteurs dans leurs activités. Ainsi, le top de départ de ces sorties de terrain a été donné le 31 juillet 2007. En effet, le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Issaka Maïga, accompagné de son staff technique et d’hommes de médias, était dans la région du Centre-Sud.

"Il faut que nous suivions la campagne agricole 2007-2008 et la mise en œuvre des projets et programmes du ministère...", a confié le ministre délégué. Pour M. Maïga, c’est le "devoir" du ministère de suivre la campagne agricole afin, non seulement de s’assurer que "les structures d’encadrement s’acquittent de leurs tâches, que les projets et programmes s’exécutent convenablement, mais aussi de s’informer des difficultés rencontrées dans l’exécution des missions".

En outre, ces visites sont, selon Issaka Maïga, une marque d’intérêt pour les activités que mènent les producteurs et de ce fait, constituent de "forts encouragements à leur égard".

Trois localités de la région du Centre-Sud, ont reçu la visite de la délégation. La mission a visité une exploitation semencière de trois hectares emblavés à Namanegma (à 3 km de Kombissiri), une autre de dix hectares à Zamsé. La dernière visite a concerné le bas-fond de Gogo (à une vingtaine de km après Manga) où un groupement pratique la culture du riz. Il est un secret de polichinelle que les pluies s’installent de façon inégale à travers le Burkina Faso. C’est ainsi que cette année, Manga reçoit régulièrement des précipitations, si bien que les cultures sont à l’état d’épiaison. Par contre à Kombissiri où les pluies sont jusque-là rares, les cultures sont à l’état de semis. Une raison bien fondée d’inquiétude voire d’angoisse des producteurs de Kombissiri. Ceux-ci se demandaient à quel saint se vouer. De ce fait, la visite du ministre délégué chargé de l’Agriculture a été saluée par les populations de la région.

Des résultats très variés

Pour le promoteur de l’exploitation sémencière de Namanegma (à Kombissiri), Adama Ouédraogo, les pluies sont insuffisantes dans le Bazèga. Son dernier semis a été fait le 27 juillet dernier et qui selon lui, risque d’être repris. Cependant, M. Ouédraogo reste optimiste que le retard peut être rattrapé si les pluies s’installent régulièrement durant les mois d’août et de septembre. Et le ministre de le rassurer sur le fait que le rattrapage de la saison pluvieuse est possible. Car l’information donnée par les météorologues fait, selon le ministre, l’état d’un décalage dans les prévisions pluviométriques 2007.
A Zamsé (au Nord-Ouest de Manga), c’est l’exploitation sémencière de Zoudou Albert Tiendréobogo qui a été visitée. La superficie exploitée est de 9 hectares. Les spéculations sont le mil, le sorgho rouge, le coton... Les rendements sont assez bons dans cette localité. Pour les techniciens, les résultats seraient nettement meilleurs si les terres n’y étaient pas épuisées. Pour y remédier, il faut qu’elles soient fertilisées. Dans la commune de Gogo (à Manga), la délégation a visité le bas-fond Projet riz pluvial (PRP) d’un groupement de producteurs.

La superficie exploitée est de 114 hectares et la variété de riz utilisée est la FKR-19. Selon les premiers responsables, il s’agit d’un projet rentable. Aussi, les producteurs y sont dynamiques. Cependant, ceux-ci ne disposent pas d’assez de lopins de terre pour pratiquer allègrement et rentabiliser au maximum leur activité.

Avec la très bonne pluviométrie annoncée dans cette localité (Manga), le ministre délégué en charge de l’Agriculture pense qu’on devrait trouver des stratégies pour que les productions y soient excédentaires grâce aux potentiels existants. L’occasion faisant le larron, les producteurs de la région, ont profité de cette tournée de Issaka Maïga et de son staff, pour avoir des informations sur leur activité. Des échanges à bâtons rompus, ont permis à la délégation de mieux cerner les préoccupations des paysans, la situation générale sur le terrain et de leur prodiguer des conseils "utiles".

La visite s’est terminée tardivement dans la soirée du 31 juillet par des échanges avec les structures techniques déconcentrées (sur les aspects technique, administratif, financier) et des exposés sur les réalisations des projets et programmes. Après la région du Centre-Sud, l’honneur reviendra au Plateau central, d’accueillir très prochainement le ministre délégué, Issaka Maïga et son staff.

Aïssata BANGRE


La mécanisation de l’agriculture, une priorité...

Issaka Maïga, ministre délégué chargé de l’Agriculture : "D’abord, il faut qu’on mette l’accent sur les semences. 6% de parcelles cultivables pour un producteur, c’est très peu. Il faut qu’on trouve les voies et moyens pour solutionner ce problème. Il faut que les producteurs, que le monde rural adhèrent à l’utilisation des semences améliorées.

Nous avons des avantages, avec la situation climatologique que nous connaissons, il est bon que cela soit pris en compte. Ils doivent également être très actifs. Ils ont besoin de tous les conseils possibles. Et nos services techniques vont s’y atteler. Il y a aussi le problème de l’écoulement des produits. Ce problème sera étudié afin de trouver la solution qui sied.

Le riz importé coûte moins cher que le riz que nous produisons. Cela est dû au fait que les producteurs n’en tirent pas le maximum de rendements au niveau des parcelles. Il faut qu’on améliore les rendements. Ce qui permettra de réduire les prix et de rendre notre riz compétitif. Nous allons donc mettre l’accent sur cet aspect. Quant aux autres petits aspects tels que la mécanisation, ce sont des problèmes que le gouvernement tente de prendre à bras-le-corps. Une première opération a déjà eu lieu. Une deuxième est en cours".

Propos reccueillis par A.B

Sidwaya

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