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René Emile Kaboré : "Le mal de notre football, c’est le manque de dialogue"

Publié le mercredi 1er août 2007 à 07h25min

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René Emile Kaboré

Le football burkinabè va mal. Les diagnostics fusent. Et comme en la matière, chacun est expert, alors nous croulons sous le faix d’expertises, tout aussi lumineuses les unes que les autres. Celle que nous vous donnons à lire est véritablement celle d’un expert. Un vrai celui-là, pour avoir été lui-même foot balleur, responsable de club et puis ministre des Sports.

Il s’agit de Emile Kaboré, qui a décidé après cinq ans de silence (qu’il s’était imposé pour ne gêner personne) de parler enfin !

Le plus gros problème du football burkinabè, c’est l’insuffisance de dialogue. L’équipe Diakité est une émanation directe des clubs et des ligues, donc des clubs à la base. Je pense qu’à un moment ou à un autre, le retour vers les clubs me semblait indispensable pour recentrer les choses. Et je pense qu’à partir du moment où on sentait qu’il y avait des problèmes, on ne devait pas hésiter à faire ce recours aux clubs pour des débats francs. la discussion devait se faire cartes sur table afin de régler les problèmes. La même chose est valable pour le ministère qui peut convoquer les acteurs pour essayer d’aplanir les difficultés.

Comment on peut se sortir de ce problème ? Soit le football va repasser entre les mains des gens qui n’ont rien à voir avec les clubs, soit que les clubs continuent à gérer leurs choses, mais avec quels acteurs ? Je trouve que ça serait dommage que tout ce capital humain soit gaspillé comme cela. Quand vous prenez chacun des acteurs de l’ancienne fédération, dans son club, que ce soit l’ ASFA, l’EFO le RCK ..., ce sont des ténors dans la gestion de leurs clubs. C’est là où je suis un peu inquiet. A mon avis, il faut un nécessaire dialogue pour recoller le morceau.

A propos de l’échec de l’équipe Diakité

Ce sont des gens de bonne volonté comme toutes les autres fédérations. Ils sont arrivés avec de grandes ambitions et avec une générosité de cœur et d’âme extraordinaire. Mais il y a un certain nombre de chemins qui se mettent en travers de leurs chemins qui font qu’au bout d’un certain temps, on parle d’échec. C’est pour cela qu’il faut qu’on se parle. Sur la réalité de nos possibilités, il faut que nous ajustions nos ambitions à nos moyens.

Si nos ambitions ne sont pas ajustées à nos moyens, on ira d’échec en échec. On le mettra sur le compte des gens. Mais ce n’est pas forcement que les gens sont mauvais gestionnaires. Je suis partisan d’un apurement du passif. Apurer le passif c’est quoi ? C’est faire en sorte que les responsabilités soient situées. Quand vous avez des gens qui gèrent, il faut qu’on puisse situer les responsabilités.

A partir de ce moment, c’est bon pour le sport, pour la personne et c’est bon pour la Nation. Pourquoi ? Je gère, vous me dites que j’ai échoué. Mes échecs, c’est à quel niveau ? C’est comme si on me jetait comme un torchon. Le fait de me dire simplement tu as échoué, mais sans préciser à quel endroit vous nous devez des explications. S’il n’ y a pas cet apurement de passif, il n’y aura aucune fédération qui réussira.

Aujourd’hui, aucune fédération ne jouit d’une honorabilité. Dans l’esprit des gens, tout le monde est pourri. Tout le monde a volé. Pour les acteurs eux-mêmes, il y a intérêt à ce qu’on apure les passifs, qu’on situe les responsabilités sur la base du positif qu’ils ont développé. Je trouve que c’est dommage d’assassiner toutes les fédérations comme ça "

L’Evénement

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Vos commentaires

  • Le 1er août 2007 à 14:31, par Kanzim En réponse à : > René Emile Kaboré : "Le mal de notre football, c’est le manque de dialogue"

    A propos de passif, M Emile Kaboré a raison, mais à condition que lui-même accepte de jouer le jeu, parce qu’il en a vu le palmarès qui nous vient d’être cité : partiquant, dirigeant de club et surtou ministre. Ce silence gardé volontairement pendant Cinq ans me paraît suspect, au regard de la période choisie pour le briser : l’espace social, éconolmique et politique du foot ball est en ce moment prometteur pour les (pseudo) experts dont il parle. Cet espace permet de combler l’inactivité et la carence...C’est chaque fois que cet espace devient prometteur qu’il y a une éclosion d’analystes et d’experts. Malheureusement, le foot ball en pâtiit plus qu’il n’en bénéficie. Pour rappel, avant lui et après lui, il ya eu du dialogue. Le problème du foot se trouve ailleurs que dans l’absence de dialogue. Incriminer le fait que autrui vous traite de carent ayant échoué quand ses objectifs n’ont pas étéatteinst relève de la méconnaissance de la réalité socio-anthropoligique du Burkina. Il serait plus intéressant que les experts contribuent autrement que par des lieux communs

  • Le 1er août 2007 à 21:26, par YELE BIGA En réponse à : > René Emile Kaboré : "Le mal de notre football, c’est le manque de dialogue"

    Quel dialogue ? Entre qui et qui ? Entre responsables ? Entre responsables et joueurs pour liquider des passifs accumulés d’un ministère à l’autre ? Oui cela est nécessaire car il est indéniable que la confiance est morte entre acteurs du monde du foot. Même si vous nommez à la tête de la Fédération l’Archevêque, le Grand Iman ou le plus intègre de nos Pasteurs, cela ne suffira pas à restaurer la confiance.

    Voici ma suggestion au Président du Faso et au Ministre des Sports : Suspendez la participation des Etalons seniors aux compétitions pour au moins une compétition encore ; Nommez Saboteur Drissa comme Président de la Fédération (et avant leur entrée en fonction, que lui et toute son équipe déclarent leurs biens par voie de presse, le Peuple seul constituera le Grand Jury ) ; il était dans la bonne voie (Croyez en mon intuition de musicien), il a le feeling pour orchestrer toute la réforme et il à la passion du jeu collectif comme tous les musiciens ; qu’on lui donne carte blanche pour réconcilier avec JPPALM les coeurs dans ce monde de passion, pour renouveller les joueurs et je vous le dis, Mr le Président, ils feront bondir le football ; le criminologue/technicien dénichera tous les bad boys du secteur et le sympathique Ministre/gendarme devra leur ouvrir largement - avec sa jovialité habituelle et le sourire aux lèvres - les portes de Nioko ou les gratifier d’un petit séjour chez Koro Madou Bandit.

    Avec le peu de feuilles (évitez les levées de fonds en milliards qui enflamment les cerveaux et aiguisent les appétits voraces) qui sera mis à leur disposition, ils feront des étincelles. On reverra sur les terrains de nouveaux Zagalo, Sibiri Hango, Dri Ballon, Dri Pokou, Assurance,SAP Olympic, Petit Paul, Abbé andré Ouattara, Jacques Yaméogo, Donné Bassinga, Sorcier, Panier, Bapé, Ali Caravelle, Petit Pelé, Golbert, etc. etc. Oh on rêvait presque que la Haute Volta avait de vrais Pelé, Zagalo, Garrincha et ils étaient eux, simplement talentueux dans leur amour et pratique du sport roi ; Mr le Président, c’est ce rêve auquel aspire les Burkinabés ; ce rêve dont la récompense était l’admiration sans borne des plus petits qui se battaient à la fin de chaque match digne d’anthologie pour simplement avoir le privilège de transporter les équipements de leurs héros.

    Ce n’était pas encore le football business, le football champagne, mais je puis vous l’assurer Mr le Président mon plaisir pour le football s’est arrêté à cette époque ; Aujourd’hui, il n’est plus question que de primes de matchs, d’argent et encore d’argent. Oui c’est nécessaire, mais les appétits matériels ne peuvent jamais canaliser vers le rêve qui doit être mis à l’abri de l’amertume, de la haine ; on disait alors, après une défaite, ce n’est pas grave, la prochaine fois on les descend et c’était sans rancoeurs ; mais aujourd’hui, on parle de brûler les demeures des responsables, de s’en prendre à leurs familles que se passe t’il ?
    Mr le Ministre, pour votre projet de réconciliation qui est plusqu’urgent, je vous suggère d’engager tous les anciens Prési de la fédération à collaborer au sein d’une nouvelle structure qui fonctionnera comme un Conseil d’Experts ou de sages nationaux dont les “échecs” seront mis à profit et dont les avis seront régulièrement et obligatoirement recueillis sur les grandes options du foot burkinabè.

    Mr le Président et Mr le Ministre des sports, je crois que ce doux rêve peut être encore permis si vous soutenez SABOTEUR pour la fédération : Il est de cette belle époque du foot voltaique qu’il pourra ressusciter dans le nouveau monde Burkinabè ; ce sera déjà çà !

    Au moins rêver c’est la moindre des aspirations humaines ! Rêver, rêver d’une prochaine coupe d’afrique revenant au Faso ! C’est le rêve que j’ai fait et dans ce rêve c’est saboteur qui rentrait derrière une équipe de jeunes brandissant la fameuse coupe d’afrique, jeunes dont les noms n’étaient pas ceux de nos joueurs actuels, qui pourtant ne déméritent pas ! Il ya simplement que les conditions d’une telle victoire ne sont pas encore réunies ! Mr le Président, mes rêves se ralisent toujours ! Et ça ne coûtera rien d’essayer SABOTEUR ! Il ne pourra pas “saboter” davantage notre foot ! Il nous fera tous REVER en grandeur nature !
    YELE BIGA

  • Le 2 août 2007 à 01:16, par Tankouano En réponse à : > René Emile Kaboré : "Le mal de notre football, c’est le manque de dialogue"

    Vous trouverez malheureusement peu qui ne sont pas pourri, ce n’est pas forcement ce qui ont volé, non ; c’est ceux qui se soumettent à des compromission sur leur prérogatives pour essayer de mettre la faute à tout le monde quand ils vont échouer. Il ne faut jamais accepter laisser quelqu’un d’autre faire ton travail et il faut jamais chercher à prendre la place des autres. Chacun à sa place et on pousse tous ensemble.

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