Parmi les convives, des membres du gouvernement, des représentants d’institutions, de missions diplomatiques et d’organisations internationales et régionales.

A l’occasion de la commémoration du 8e anniversaire de l’intronisation, lundi 30 juillet 2007, de Sa Majesté le roi Mohammed VI (dénommé fête du trône), l’ambassadeur du Maroc et Mme Ali Hmaoui ont donné une réception à leur résidence à Ouaga 2000.

Outre le couscous marocain que les invités ont savouré avec plaisir, l’occasion a été également et surtout une tribune offerte à l’ambassadeur Hmaoui pour présenter brièvement l’état des relations d’amitié et de coopération qui lient le Maroc aux pays africains en général et au Burkina Faso, en particulier.

Ces relations qui découlent de l’identité africaine du Maroc, a relevé l’ambassadeur, "sont marquées par l’histoire commune qu’il a partagée avec un grand nombre de pays africains, avec lesquels il a organisé les mouvements de résistance contre le colonialisme et des luttes pour l’indépendance". Ensemble, ils ont mis en place des canaux d’échanges commerciaux et partagé des valeurs culturelles et spirituelles. D’où l’attachement affiché du Maroc à "ses racines africaines" et ses multiples appuis et soutiens à l’unité et au développement économique et social du continent.

S’agissant des relations maroco-burkinabè, elles s’intègrent parfaitement dans une vision de partenariat interafricain traduisant les intérêts communs des deux pays et leurs ambitions partagées. "Elles se basent sur le respect mutuel, le dialogue, la concertation et la solidarité" impulsés et soutenus par le président Blaise Compaoré et le roi Mohamed VI. Au rang des facteurs favorisant les bonnes relations entre le Maroc et le Burkina Faso, on peut citer "les échanges de visites de responsables ministériels, les rencontres techniques, les séjours de formation et de perfectionnement dans divers domaines et les sessions de la Commission mixte de coopération".

Dans le domaine de la coopération technique et scientifique, on retiendra surtout "la formation des cadres supérieurs, la formation professionnelle, l’agriculture et la santé" jugées prioritaires. Plus de 550 étudiants burkinabè ont ainsi obtenu leur diplôme de fin d’études supérieures au Maroc entre 1996 et 2006. Pour la présente année académique, 67 bourses d’études ont été accordées dans des filières de formation économique, scientifique, juridique et de gestion. La formation de techniciens et spécialistes dans divers corps de métier, indispensables au renforcement des compétences humaines des PME-PMI est également au menu du partenariat entre le Maroc et le Burkina Faso.

Appui à la relance de la culture du blé

Dans le secteur de l’agriculture, en plus de l’assistance technique au Programme Saaga, et au Programme spécial de sécurité alimentaire, le Maroc continue d’apporter son appui à la relance de la culture de blé dans la vallée du Sourou, en faisant don de matériel d’irrigation et de semences sélectionnées, et en dépêchant des experts.
Le domaine de la santé retient également l’intérêt des deux parties qui ont privilégié la formation initiale et continue des médecins, les évacuations sanitaires et la coopération dans le domaine pharmaceutique.

A cela s’ajoute le soutien au Laboratoire national de santé publique qui a bénéficié du financement de deux projets de construction et d’équipement de structures de formation et de recherche dont le dernier en date concerne l’unité polyvalente de travaux pratiques dont la pose de la première pierre a été réalisée lors de la visite de travail effectuée à Ouagadougou, la semaine dernière, par le directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale.

D’autres formes de liens et de rapports non moins importants viennent consolider et pérenniser les relations entre les deux pays. Il s’agit de la diplomatie dite parallèle menée par les institutions parlementaires, les universités, les entreprises, les ONG, les associations culturelles, les artistes, les intellectuels, les dignitaires religieux... la société civile, d’une manière générale.

Cependant, ce qui a marqué l’année écoulée est l’acquisition par Maroc Télécom de 51% du capital de l’ONATEL privatisé. Cette opération d’envergure, procède de la stratégie de Maroc Télécom ainsi que d’autres grandes entreprises marocaines telle Royal Air Maroc de conforter leur dimension régionale en s’investissant en Afrique de l’Ouest, dans des secteurs d’activité porteurs de développement.

Sita TARBAGDO

Sidwaya