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Championnats d’Afrique : Examens de passage réussis pour les Burkinabè

Publié le lundi 30 juillet 2007 à 07h03min

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Patrice Sou Toké Bombardier

Dynolly promotion, sous l’égide de la Confédération africaine de boxe (CAB), a organisé un championnat d’Afrique de défense et de conquête de titres (coq, puis welter) samedi 28 juillet dernier, à la Maison du peuple. Alexis Kaboré « Yoyo » et Patrice Sou Toké « Bombardier » ont tous remporté leur combat aux poings.

Lorsque l’arbitre Fidèle Damiba donne le signal du combat en catégorie coq, le challenger de Alexis Kaboré, le Béninois Fatiou Fassinou prend les initiatives des attaques. Le champion d’Afrique, lui, ne semble pas pressé. Grâce à sa bonne garde, le Béninois échouait sur ses gants.

Les rounds qui vont suivre n’emballent pas tellement le public, les boxeurs s’échangeant rarement quelques coups. C’est vraiment au 9e round, que le Burkinabè sort de sa réserve et par un direct, touche et déséquilibre Fassinou. Yoyo ne lâche plus prise aux 10e, 11e, le Béninois s’accroche pour briser un peu son élan. Il sera même sauvé d’un possible KO, n’eût été le coup de gong. Au dernier round (12e), Fassinou est même blessé et se fait prodiguer des soins.

Il pourra néanmoins aller jusqu’au bout. A la délibération des officiels, le champion d’Afrique est victorieux par 115 contre 112 points. Une victoire saluée bruyamment par le public et qui augurait bien le 2e combat pour la conquête de la ceinture en welter par Patrice Sou Toké « Bombardier ». Dans ce combat, il n’y a pas eu de round d’observation. D’entrée, Bombardier assène 2 bons coups à son adversaire, le Togolais Mama Balogoun Djolivi. Au 4e round, Djolivi reçoit un mauvais coup en plein visage et est même compté pour s’assurer qu’il a toujours ses esprits en place. Il pourra poursuivre la partie et réussit, lui aussi, à placer quelques poings.

Au fur et à mesure des rounds, la fatigue aidant, le Togolais a été rappelé plusieurs fois à l’ordre par le juge-arbitre, Adonch Bertin, pour tête baissée. Le combat ira au terme des 12 rounds mais sur un rythme modéré. On aura senti au cours de ce combat, une nette correction des imperfections chez Toké, côté technique. A la délibération, le Burkinabè est déclaré nouveau champion de la catégorie par 117 # 109.

En lever de rideau, Irissa Kaboré le « Kaïd » et Boniface Kaboré le « Python » ont livré et remporté des matchs de préparation contre les Ghanéens Stephen Okine et Eric Quartey en super moyen et super welter.
Il y a eu également de la boxe féminine. Le Burkina n’abrite donc plus 3 champions d’Afrique mais 4.

Barthélemy KABORE


Des impressions d’après-combats

Alexis Kaboré « Yoyo » double champion d’Afrique, poids coq : « Le combat était vraiment dur, l’adversaire était difficile à boxer comme c’est un gaucher, j’ai mis beaucoup de temps avant de répliquer. C’est vers la fin que je l’ai réellement mené, faire 12 reprises, ce n’est pas facile. Il fallait être au point physiquement et la préparation au Ghana m’a beaucoup servi ».

Patrice Sou Toké « Bombardier », champion d’Afrique, en welter : « Je remercie mon entraîneur, Jean-Pierre Mahé, il m’a fait confiance en me proposant au championnat d’Afrique. Moi aussi, j’ai tenu ma promesse de l’honorer et de convaincre tous ceux-là qui croyaient que je ne pouvais pas faire un championnat d’Afrique. Je remercie mon employeur, l’Unité agropastorale de Koubri, qui me permet de laisser le travail pour m’entraîner ».

Mme Dyna Jolly, promotrice du gala : « Des sentiments de joie m’animent, j’ai eu beaucoup de peine à l’organiser, ça s’est bien passé, Dieu merci. J’en appelle à la conscience de la population burkinabè. Réveillons-nous, sachons que nous avons des valeurs sûres en boxe au Burkina. Des ministres ont assisté aux combats, je crois qu’ils sont convaincus, ils me l’ont dit et j’espère qu’ils seront présents pour les éditions à venir ».

Jean-Pierre Mahé, entraîneur des boxeurs burkinabè : « Le travail a été payant, les responsables du sport, ceux politiques et d’entreprises sauront que ces titres-là, nous les avons acquis parce que nous avons deux grandes sociétés de la place qui ont financé la préparation de nos 2 boxeurs à Accra, ce sont Marina Market et le Groupe Fadoul. Ils nous ont fait confiance et en retour, nous le leur rendons bien, en témoignent ces titres. Avec la boxe, nous avons des champions d’Afrique. Il faudra que le politique soutienne encore plus cette disciple qui donne beaucoup de satisfaction ».

Sidwaya

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