Ce sont 4 000 plants composé de 3 000 jakrofa curcas et 1 000 palmiers nains qui ont été plantés sur les bords du barrage de Ziga par le Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo et les membres de son gouvernement le samedi 28 juillet 2007. L’objectif de cette action de reboisement, est de protéger les berges du barrage de Ziga, pour éviter l’ensablement de la retenue d’eau.

Dans une ambiance de fête, ponctuée de chants de la population de la localité, le premier adjoint au maire de Nagréongo, Salif Ouédraogo, a remercié le Premier ministre et les membres du gouvernement pour l’honneur fait aux habitants de Ziga à travers le reboisement des rives du barrage de Ziga. » Nous prenons l’engagement d’entretenir ces arbres pour la future génération », a-t-il promis aux invités.

Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédégo, a ensuite pris la parole pour faire l’état des problèmes liés à la gestion des ressources naturelles au Burkina Faso. Pour lui, la situation des ressources naturelles est préoccupante surtout celle des forêts classées qui subissent des pressions de la part des hommes et des animaux. Aujourd’hui, d’après les statistiques données par le ministre Sédégo, le Burkina Faso dispose, en réalité de moins de 10 % de forêts classées.

Pour terminer, il a recommandé la protection des infrastructures hydroagricoles notamment les barrages situés sur le fleuve Nakambé parce que « il est l’un des plus vitaux pour le Burkina Faso ». Cette allocution a été suivie d’une démonstration des techniques de plantation d’arbres par le directeur des forêts, Ibrahim Lankoandé.

L’explication a été suivie du reboisement effectif des berges du barrage de Ziga par le Premier ministre, Tertius Zongo et ses collaborateurs, sous la musique de la troupe de Nagréongo. La population venue massivement a également contribué à planter des arbres. La cérémonie a pris fin par la visite guidée du barrage et du Centre de traitement des eaux du barrage de Ziga. Cette retenue d’eau a une capacité de 200 millions de m3 et a coûté 20 milliards de F CFA.

Alassane KERE

Des acteurs s’expriment

Tertius Zongo, Premier ministre burkinabè : « Il s’agit de poser un symbole que toutes les actions que nous posons doivent être inscrites dans la durée. Nous voulons un développement durable : vous ne pouvez pas avoir un développement si vous ne donnez pas aux populations, les outils de développement. La terre, quoiqu’on dise, est le capital du pauvre.

C’est à partir de cette terre qu’il peut vivre et faire vivre ses enfants. En faisant ce reboisement, nous sommes conscients de cela. Nous voulons aider le pauvre à avoir un espoir dans un lendemain parce que si cette terre est protégée, il sait que la terre peut le nourrir. Au délà du simple fait de planter l’arbre, il s’agit de lutter contre la pauvreté et donner un espoir aux populations, un espoir dans un avenir ».

Salif Sawadogo , ministre chargé des Relations avec le parlement : « Le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre a voulu marquer de façon significative, l’intérêt que les plus hautes autorités de notre pays porte à la question de protection de l’environnement. La désertification est une réalité. Un ouvrage comme Ziga qui alimente Ouagadougou en eau potable gagnerait nécessairement à être protégé ».

Filippe Savadogo, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication : « Cette action gouvernementale a une portée essentielle. Le Burkina Faso est un pays où nous devons poursuivre le reboisement à travers des plants environnementaux pour essayer de protéger et l’écosystème et la vie même de ceux qui sont aux alentours. Aujourd’hui, planter des arbres sur les berges du barrage de Ziga, c’est aussi sédentariser les terres qui sont sur ces berges afin que le barrage ne s’ensable pas ».

Lamine Sawadogo, résident à Boston aux États-Unis : « Je suis en mission au Burkina Faso et j’en ai profité pour accompagner le gouvernement dans cette initiative heureuse. Le reboisement constitue un aspect essentiel pour fixer les populations locales ».

Laurent Sédégo, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie : « Le choix de Ziga participe du renforcement de l’écocitoyenneté et de protection des ressources naturelles. Nous voulons renforcer ce qui existe avant d’aller ailleurs. C’est ce symbole que nous avons voulu en demandant au gouvernement de parrainer la forêt classée de Ziga ».

Ruth Yamégo, gouverneur de la région du Plateau central : « Le gouvernement vient de donner une leçon d’écocitoyenneté, placée cette année sous le thème : « jeunesse écocitoyenne ». C’est un acte qui nous interpelle tous. Nous allons mettre en place une structure qui va s’occuper de la protection de ces arbres ».

A.K

Sidwaya