Vos commentaires

• 1. Le 28 juillet 2007 à 09:48 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

  Je suis parfaitement en phase avec cet article. La venue d’un président africain à l’élysée ou dans n’importe quelle autre capitale occidentale passe inaperçu alors que chez nous, toute la masse est mobilisée, la circulation est bloquée des heures durant et j’en passe. Et pour l’accueillir, on s’exhibe dans des danses et des chants folkloriques. Après on s’étonne que les clichés selon lesquels les africains ne savent que danser et chanter perdurent. Tout ça pour satisfaire la curiosité de présidents occidentaux en mal d’exotisme. Sanwé !

  • ^ Le 28 juillet 2007 à 14:23 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

    Tout à fait juste. A quelques nuances près :
     Ce folklore très organisé -y compris au Faso- ne vaut pas que pour vos visiteurs européens. Il en est exactement de même, voire pire, pour les visites "d’amitié" des chefs d’état africains. Pensez donc aux frasques dispendieuses autour des rezzous (même pacifiques) de Kadhafi à travers vos savanes et forêts "au spectacle" !
     Il est vrai, et il faut dire tout à fait normal, que les nombreux déplacements des obligés subsahariens de l’Elysée ("en mal d’exotisme parisien" ?) ne soient en Europe ni couverts par les télés ni applaudis par des foules en délire. Vu que leur réputation sulfureuse ne peut guère enthousiasmer même le plus naïf des gogos, il est aussi préférable que toutes ces comédies restent de l’ombre... Que les "décideurs" et autres"responsables" se rencontrent pour leurs (grandes et...petites) affaires, rien de plus normal, en quoi cela intéresserait le commun des mortels qui a passé le temps de s’emballer pour si peu (pas que cela à faire !) ?...
     In fine, à qui la faute ? Quand en 2007 des millions d’africains perclus de problèmes quotidiens sont contraints de subir sur leurs télés insipides les récurrents quart-d’heures de "remises de lettres de créances des ambassadeurs du moment au président africain" (hyper capitale, comme info !!!) n’ayez pas la naïveté aussi de croire que Sarkozy -ou tout autre- pense que ces "chants et danses" soient de l’ordre du naturel pur jus authentique made in africa... Il n’est pas certain que ce soit, dans cette affaire, le Blanc qui soit le plus sensible à cette débauche de liesse populaire (très encadrée)... Ca fait du bien, de temps à autre, de sortir de son palais et de croire, le temps d’une traversée urbaine, à son prestige éternel !
    Frédéric Bacuez.

    • ^ Le 28 juillet 2007 à 22:23 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

      La critique que l’on peut adresser au président Sarkozy est d’avoir accepté de se plier au rituel des "chansons" (méritent-elles seulement le nom de chansons ?) en son honneur alors que le protocole était connu d’avance. Surtout quand on sait qu’il s’est prononcé pour le changement dans les relations franco-africaines. Sinon, l’essentiel de la critique porte sur l’attitude des chefs d’Etat africains qui endorment une bonne partie de leurs populations par ce genre de manifestations. Car ces dernières couvrent de déshonneur la diplomatie africaine. Peut-on traiter les pays africains sans condescendance dès lors que ceux-ci offrent le spectacle affligeant d’Etats réduits à chanter les louanges de chefs d’Etat étrangers dans l’espoir secret d’être payés de retour par un supplément de considération ? L’africanerie n’est rien d’autre qu’un comportement d’Africains qui confirme les stéréotypes négatifs qui circulent au sujet des Africains. La diplomatie se moque des spectacles de danses traditionnelles. Lorsqu’elle fait mine de s’y intéresser, c’est juste pour faire plaisir aux hôtes afin d’atteindre les objectifs politiques qu’elle vise. Il est grand temps qu’on s’en rende compte en Afrique.

      DD

      • ^ Le 30 juillet 2007 à 10:22 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

        L’article de M. Dambré et les réactions qu’il suscite ont beaucoup de mérite mais relèvent tous de la même antienne, des mêmes jérémiades. Il nous faut aller de l’avant. Ce ne sont pas ces états d’âme qui vont changer notre sort, mais une population éduquée, cultivée, alors politiquement et économiquement émancipée. Voyez-vous de telles personnes se livrer à pareil cirque ? Et cela passe par le combat permanent pour une Afrique véritablement démocratique avec une gouvernance transparente, qui rende compte, qui a de solides aptitudes, qui est compétente et qui fait ce qu’il y a de mieux pour répondre à la demande socio-économique des populations. D’où à nous poser les deux questions suivantes : avons-nous de telles exigences vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent ou sommes-nous sans vision, au point de penser qu’il n’y a pas grand chose à reprocher à ceux qui tiennent les reines du pouvoir ? Que faisons-nous, concrétement, chacun à son niveau et collectivement, pour que ces exigences soient des réalités ?

        Sincèrement,

        Yacouba Gnègnè

• 2. Le 28 juillet 2007 à 23:10, par KgB En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

  A qui la faute ? Ce n’est pas a Sarko de decider du nombre de personnes qui vont sortir l’accueillir. Encore que Sarko est un chef d’Etat. Au temps fort de la crise ivoirienne, De Villepin, ministre des Affaires etrangeres, a fait le tour des chefs d’Etat ouest-africains la nuit (Overnight). Je me rappelle, il est arrive a 2h00 du matin a Ouagadougou ou Compaore et son gouvernement ont veille pour l’attendre. Ce type est reste quelque 2 heures et a continue sa route. De Villepin ne s’est pas soucie ( ou personne ne lui a dit) qu’on ne peut pas deranger des chefs d’Etat aussi tard dans la nuit...pour rien. Il pouvait rester a l’hotel et rencontrer les Presidents pendant les heures normales. Mais il n’a pas ce temps (ou quelqu’un lui a dit que ce n’etait pas grave).

  Qu’est ce qu’on veut ? si quelqu’un peut etre au pouvoir pendant 40 ans, c’est sure qu’il ne tient plus ses renes de son peuple mais des Occidentaux. Et on n’est redevable qu’a celui qui vous aide a etre au pouvoir. Autant de gens Bongo fait sortir dans la rue pour accueillir Sarko, autant de chance il se donne pour rester indefiniment au pouvoir, that’s it.

• 3. Le 29 juillet 2007 à 00:55 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

  je suis entièrement d’accord avec cet article. je dirais meme que y’en a mare souvent de voir nos mamans et femmes que l on alligne le long des voies chaque fois qu’un ministre ou chef d’etat etrancer vient. Mais en realité ce "decors humains" cache un vrai probleme de font. en fait nos chefs d’etats n’ont que ca a montrer : le peuple .ils n’ont pas de sujet de fond sur lesquels discuter , ni de de realisation digne du nom a presenter à leurs hotes. et c est dommage et le pire quand eux viennent en Europe il ne sont accueuillis que par des secretaires ou par des sous- prefets. quelle honte ! "Sankara ou es-tu ?"
  En realité le rapport est faussé avec l’occidents nos chef d’etats doivent apprendre nous respecter. Accueuillir un hote de marque ce n est pas faire dancer tout le pays comme du temps de nos ancêtre. c’est d abord avant tout se mettre a son rang et pouvoir discuter avec lui des vraies choses.
  pour ma part je crois que nos presidents sont tous instaler par l occident et pour leur prouver qu ils ont tout en main il nous font danser ou jouer au cirque devant leur maitres sous le soleil d’Afrique. vivement que cela change.

• 4. Le 29 juillet 2007 à 15:47, par Ansoumane DORE En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

  J’ai lu avec peu d’intérêt cet article , bien que l’auteur dispose d’un talent certain d’écriture. Pourquoi mon peu d’intérêt ? C’est parce que après plus de 40 ans d’indépendance de nos pays, j’ai toujours l’impression d’entendre les mêmes genres de critiques que nous entendions ou que nous entretenions dans nos discussions de la Fédération des Etudiants d’Afique Noire en France (feanf)des années 50-60.Encore qu’à l’époque nous étions plus proches (comme statut) du sujet que du citoyen.Or depuis nos indépendances, nous préférons, par l’entremise de quelqu’uns d’entre nous entendre que tous nos maux nous viennent de l’ancien colonisateur qui a placé à la tête de nos pays des dictateurs corrompus à sa solde .Quels hommes et femmes sommes-nous donc pour n’avoir pas compris, comme sur d’autres continents,qu’il fallait nous débarrasser de ceux des fils du pays qui ont trahi leur mission de nous conduire à la Liberté et à la Dignité qui étaient l’objet de l’indépendance.Au lieu de celà les jeunes Africains d’aujourd’hui, pour un grand nombre , ne rêvent que d’émigrer vers les pays ex- colonisateurs pour trouver une solution à leurs problèmes d’avenir. Et quand ces anciens colonisateurs veulent limiter ces flux migratoires, tous les bons-pensants africains poussent des cris d’orfraie. Où est donc , je ne dis pas la logigue, mais le bon sens ?
  Dans vos "africaneries", vous savez bien que ce n’est pas le visiteur qui les organise. Ce sont les Chefs d’Etat africains qui les organisent.Quand vous êtes l’invité de quelqu’un , ce n’est pas vous l’invité qui organisez comment l’invitation va se passer. Vous savez tout celà mais vous préférez semer auprès des masses africaines la haine du Blanc au lieu de vous attaquer à nos chefs d’Etat qui à mon avis sont les vrais responsables de nos problèmes.Mais celà n’excite personne.
  Ansoumane Doré

  • ^ Le 30 juillet 2007 à 09:06 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

    J’ai envie de vous donner la même réponse qu’à un autre lecteur de l’article. La critique que l’on peut adresser au président Sarkozy est d’avoir accepté de se plier au rituel des "chansons" (méritent-elles seulement le nom de chansons ?) en son honneur alors que le protocole était connu d’avance. Surtout quand on sait qu’il s’est prononcé pour le changement dans les relations franco-africaines. Sinon, l’essentiel de la critique porte sur l’attitude des chefs d’Etat africains qui endorment une bonne partie de leurs populations par ce genre de manifestations. Car ces dernières couvrent de déshonneur la diplomatie africaine. Peut-on traiter les pays africains sans condescendance dès lors que ceux-ci offrent le spectacle affligeant d’Etats réduits à chanter les louanges de chefs d’Etat étrangers dans l’espoir secret d’être payés de retour par un supplément de considération ? L’africanerie n’est rien d’autre qu’un comportement d’Africains qui confirme les stéréotypes négatifs qui circulent au sujet des Africains. La diplomatie se moque des spectacles de danses traditionnelles. Lorsqu’elle fait mine de s’y intéresser, c’est juste pour faire plaisir aux hôtes afin d’atteindre les objectifs politiques qu’elle vise. Il est grand temps qu’on s’en rende compte en Afrique.

    D. Dambré

    • ^ Le 31 juillet 2007 à 01:46 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

      Enfin, monsieur Dambré, pourquoi voulez-vous que Sarkozy crée un incident (fort peu) diplomatique en ne se "pliant" pas aux usages qu’imposent les seuls chefs d’état africains à leurs populations ? Déjà que chez lui, sur le perron de son Elysée, il n’a pas pu déroger à la règle des embrassades, même avec Déby (et ce n’est pourtant pas un usage européen, vous en conviendrez) ; alors, s’il le faut, ici ou là : l’essentiel pour toute la dynastie des présidents françafricains de France, c’est de préserver ses intérêts économiques. Le grand écrivain José Saramago écrivait que nos chefs d’état européens n’étaient que les "commissaires politiques" des grands patrons de l’économie (mondialisée). Il serait temps, et je rejoins monsieur Doré, que vos prétendus leaders pensent, à l’instar du président Mbeki, à l’économie de leurs pays plus qu’à leurs propres rentes personnelles, familiales, claniques, politiques. Et puis, et puis, il n’y a pas de jour sous nos tropiques sans qu’une capitale ne soit totalement bloquée pour permettre à ces messieurs qui se croient importants de circuler toutes sirènes hurlantes pour rallier leurs quartiers, pour des réunions importantes aussitôt faites aussitôt oubliées. C’est tellement ridicule de se pavaner devant les siens qui "se cherchent" ; et tous ces sous-fifres qui se la jouent sur les avenues désertes, à plein moteurs, l’air important, tandis que les flics mal payés sont obligés sous le soleil cuisant d’empêcher les petits vendeurs de mouchoirs ou de journaux de gagner honnêtement leur pitance. Oui, monsieur Doré a raison, qu’on pense un peu aux gueux, sur ce continent, et qu’on arrête de jouer aux grands. Quand on n’a pas d’économie émergente, on la joue humbles et dignes. Quand les ministres prendront le bus, tomberont le complet-veston et ne feront plus l’enfant dans les rues de vos villes, oui, on pourra commencer à passer aux choses plus sérieuses ; en Scandinavie, ou en Espagne, entre autres, la charge ministérielle n’est pas une récompense divine ! Quand il y aura partout, en effet, des Konaré pour ne pas se plier aux diktats des Français, je vous prie de croire que les "stéréotypes" dont vous parlez -et que l’Afrique entretient, en effet monsieur Doré- tomberont tout seuls, illico.
      Frédéric Bacuez.

      • ^ Le 2 août 2007 à 17:45 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

        Je vous signale qu’avant une visite d’un Chef d’Etat comme M. Sarkozy dans un pays étranger, les ministères des affaires étrangères et les chancelleries des deux pays prennent contact et règlent les détails de la visite. M. Sarkozy qui veut le changement dans les relations franco-africaines aurait tout à fait pu décliner les chansons composées en son honneur (qui étaient prévisibles). Et ce d’autant qu’il savait parfaitement comment les choses se passent lors des visites en Afrique !... Quant à votre point de vue sur les chefs d’Etat africains, je le partage (c’est d’ailleurs l’objet principal de mon article !) à une nuance près : vous semblez parler d’eux avec une condescendance injustifiée, alors que je les critique avec une indignation légitime. Je m’en explique : quand vous les traitez de "sous-fifres" et écrivez, dans votre première réaction, qu’ils ne présentent "aucun intérêt", cela me gêne un peu. Non que je sois d’accord avec leur attitude (d’ailleurs, je ne cesse de les critiquer !), mais parce que ce sont, malgré tout, des représentants de pays (si pauvres soient-ils !), et qu’à ce titre, ils devraient vous inspirer un minimum de considération. Je crains fort que, derrière ces qualificatifs de "sous-fifres" et de personnes "sans intérêt" (en existe-t-il ?), se profile un relent nauséabond de complexe de supériorité. Car la critique que je leur adresse porte sur leur façon de gérer les affaires publiques. La vôtre déborde de ce cadre pour s’attaquer à l’essence des personnes. Quand vous critiquez le fait qu’ils bloquent les rues pour leurs déplacements quotidiens, je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais quand vous écrivez que ce sont des "messieurs qui se croient importants", je vous signale qu’ils le sont effectivement de par les fonctions qu’ils occupent. Exactement comme les chefs d’Etat occidentaux. Ni plus, ni moins. Ne leur déniez pas cette importance, car ni vous, ni moi n’avons l’étoffe de gouverner un pays. Du moins, pas pour l’instant...

        D. Dambré

• 5. Le 29 juillet 2007 à 23:34 En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

  C est bien louable de reclamer sa dignite. La realite nous enseigne cependant que tous les presidents africains qui ont reclame d etre traites a egal par leurs homologues occidentaux (refuser qu un ministre accueille notre president en France au lieu que Mitterand se deplace a l aeroport) n ont pas eu longue vie. Pas etonnant que nos responsables se comportent en esclaves pour s eterniser au pouvoir avec la bienveillance de leurs parrains occidentaux.

• 6. Le 1er août 2007 à 22:28, par FB En réponse à : > France-Afrique : Halte aux africaneries !

  J’apprécie votre point de vue et abonde en votre sens.
  L’Afrique regorge de richesses, de talents et de beauté mais la gestion de nos pays respectifs fait de ce continent un des plus pauvres. Il est indispensable que chacun de nous africain ou tout simplement humain produise et respecte la valeur travail.
  Ce travail n’est pas juste d’être fonctionnaire, il peut être aussi manuel, paysan, artiste, etc....même la mère de famille, chez elle, est une travailleuse non rémunérée en argent mais récompensée par l’amour des siens et la gestion de son ménage.
  NOUS ESPERONS TOUS VOIR UN JOUR CE CONTINENT à l’image du film "Africa Paradis".
  Alors soyons solidaires et vigilants.
  une fidèle lectrice. FB