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Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

Publié le vendredi 27 juillet 2007 à 07h35min

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Le Port autonome de Lomé (PAL) (Togo) est surtout réputé pour la vente des véhicules d’occasion, ces fameux “France au revoir”. De plus en plus d’opérateurs économiques s’orientent vers ce commerce florissant.

Selon le représentant du Conseil burkinabè des chargeurs de Lomé au Togo, Lassané Ouédraogo, au cours de l’année 2006, le Burkina Faso a reçu 4288 véhicules d’occasion, soit 2738 touristiques, 785 utilitaires (fourgonnettes, bâchées...) et 765 gros porteurs. Ces chiffres sont en hausse par rapport à ceux de l’année 2005 (3553 véhicules toutes catégories confondues).

Le trafic de véhicules au regard de ces chiffres croît. Il suffit de jeter un coup d’œil dans les rues de Ouagadougou et une comparaison avec la situation qui a prévalu il y a 5 ans de cela pour s’en rendre compte. Plusieurs opérateurs se lancent de plus en plus dans ce commerce au parcours long et ambigu. Ces véhicules sont de provenance diverses : Allemagne, Italie, Belgique, France... Chacun a son circuit et chaque acteur est un maillon d’une chaîne qui prend sa source dans les garages et chez les concessionnaires occidentaux.

Certains commerçants se déplacent vers cette source, procèdent au tri et acheminent la marchandise vers les ports. Il y a également ceux qui ont des correspondants en Europe et qui lancent les commandes en fonction des besoins du marché. Les transactions au port se font soit directement, soit par des intermédiaires. Cette dernière catégorie, on en trouve beaucoup au port qui font croire parfois que le véhicule leur appartient. Ils passent un accord tacite avec les propriétaires.

Ceux-ci leur permettent de majorer le prix de vente . Selon Jean Zongo, “les ristournes vont de 50 000 FCFA à 200 000 F CFA sur tout camion vendu”. L’intermédiaire attire le client, négocie les prix et procède à la vente. Certains acheteurs sont des revendeurs ; ils ont leur clientèle dans leurs pays respectifs. C’est le cas de Nana Jules pour qui les frais de transit sont élevés, et les frais de route exorbitants. La vente de véhicules d’occasion génère de l’emploi et les opérateurs ont plus d’un tour dans leur sac. Les véhicules arrivent au port, bourrés de marchandises de toutes sortes, de seconde main : un autre deal. Avant que le véhicule ne quitte le port, les acheteurs sollicitent la prestation des transitaires. Ils pullulent au port et dans les différents parcs où sont stockés les véhicules.

Inutile de leur demander ce qu’ils gagnent. Leur perspicacité et leur connaissance du terrain déterminent leur avoir. La transaction est longue et implique plusieurs services. Ils ont même une rubrique faux frais.... “Pour accélérer les dossiers, il faut parfois donner quelque chose”, affirme Adjo Kouakou, transitaire. Munis de tous les papiers afférents du véhicule, la prudence recommande de vérifier l’état technique. Mécaniciens, électriciens et autres interviennent.

Aux côtés des revendeurs, des chauffeurs professionnels se proposent de conduire les véhicules nouvellement acquis jusqu’au pays destinataire. Ils demandent 60 000 F CFA pour une voiture et 100 000 F CFA pour les camions à destination du Burkina Faso.

Ces derniers crient à la concurrence des non professionnels qui se font employer à vil prix. Ils déplorent également que l’assurance du véhicule ne les prenne pas en compte.

Au final, selon M. Nana, les multiples frais réduisent considérablement leur marge bénéficiaire. Pour lui, les Burkinabè se font une idée du prix d’achat d’un véhicule à Lomé, mais combien savent qu’entre le port et Ouagadougou, c’est tout un processus. Acheter un véhicule “France au revoir” au port de Lomé (Togo) et le convoyer vers Ouagadougou nécessitent des détours chez plusieurs personnes, maillons d’une chaîne assez longue et couteuse.

R. A. ZIDA
Assétou BADOH

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 27 juillet 2007 à 09:04 En réponse à : > Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

    Hummm.... Burkina nouvelle poubelle de l’Europe ?
    Il y a des pays africains qui refusent l’importation des vehicules de plus de 10 ans. Pourquoi : tout simplement parce que c’est de vehicules hyper polluant, en fin de vie, qui serviront que quelques années puis encombreront nos decharges, sans compter tous les produits chimiques (non recyclés ou recyclables qui polluront nos sous sols.
    Nous faisons donc le travail que les industries automobiles occidentales ne veulent pas faire (recyclage, elimination des produits toxiques etc.) parce le cout est important. ils font des economies, nous on paie pour que dans 15 ans notre air soit irrespirable sous sol pollué.
    Nous hypothéquons notre avenir et celui de nos enfants

    • Le 27 juillet 2007 à 16:34 En réponse à : > Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

      Tout a fait d’accord avec toi. Le Burkina devrait interdire l’importation de véhicules de plus de cinq ans. Comme l’a fait le Sénégal ! Sinon les rues dejà encombrées de Ouaga seront dans quelques années complétement bouchées !

      • Le 27 juillet 2007 à 19:50, par Pacco En réponse à : > Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

        Hé kabaco,

        Hum ! Vous voulez pas que moi je roule dans voiture un jour ? Quand je vais descendre de ma JC, il faut que je roule dans une " aurevoir qqch". Bon c’est vrai que je ne la voudrais pas trop vieille. Mais on va faire comment ?

      • Le 27 juillet 2007 à 22:00 En réponse à : > Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

        Soyez réaliste, dans mon village il n’y a même pas une dizaine de mobylettes. rires !!!!! Alors si je pouvais disposer d’un bus de 15 places qui a 25 ans d’âge pour juste acheminer les villageois au Centre hospitalier distant de 5 kms, je ne me soucierai pas de ce problème de pollution qui demeure tout de même accessoire en comparaison des enjeux de nos infrastructures. Mais.... soyons tout de même vigilants en toutes circonstances, !!!Ange, France

    • Le 27 juillet 2007 à 20:39, par Un patriote En réponse à : > Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

      Juste. L’avenir de nos enfants est hypothequé !
      Je crois savoir que l’argus au Burkina pour les vehicules est de 7 a 8 ans ; c’est trop et ce qui est marrant est que lorsque vous importez un vehicule jeune(5 ans maxi), on vous fait payer plus cher. Quel contraste pour un pays que mere-nature n’a pas bien doté de vouloir se faire hara-kiri ?

      Pourquoi ne pas faire le contraire pour preserver ce qui nous reste encore comme nature en taxant plus cher les vehicules agés et en reduisant au strict minimum les plus neufs ? On me repondra que les pauvres ne pourront plus rouler en vehicule comme si c’etait une fin en soir de posseder un engin-tueur-pollueur...qu’on aura de la peine a entretenir. A paris, on revient au velos !
      Ou veut on proteger encore des societés ayant le monopole d’importer les vehicules "neufs" dans leur interet au detriment de notre avenir ? Soyons serieux et revisons, si notre avenir nous tient vraiment a coeur, ces textes d’un autre age.Prenons l’exemple sur le Ghana, le Senegal,... et nous nous feliciterons dans les annees a venir.
      Dans le cas contraire, faisons a present le deuil de l’avenir ...de nos enfants.
      You do not see ?

  • Le 5 août 2016 à 14:36, par mamar maiga En réponse à : Véhicules d’occasion : Le Burkina a reçu plus de 4 200 véhicules du port de Lomé en 2006

    Je besoin d’un Mercedes

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