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Meeting del’opposition :la quête de l’alternance en 2005

Publié le lundi 17 mai 2004 à 07h51min

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Le samedi 15 mai 2004, un Groupe de partis de l’opposition a rencontré ses militants à la Maison du peuple pour un meeting dit d’historique, de vérité et de responsabilité.
C’est une foule en liesse qui a pris d’assaut la Maison du peuple à l’occasion du meeting de "vérité" de l’opposition ce samedi 15 mai dernier.

Prévu pour commencer à 15 heures, c’est finalement après 16 heures que la grand-messe du groupe de quatorze partis de l’opposition a débuté. Et pour cause, le compteur électrique de la Maison du peuple a pris feu... Simple incident ou boycott (?), se demandent les organisateurs. Mais le meeting a tout de même eu lieu. Les slogans du temps de la Révolution s’étaient réveillés et les différents orateurs sont montés au créneau pour dénoncer la gestion du pouvoir de la IVe République.

Philippe Ouédraogo, à la tribune a rejeté le code électoral voté par l’Assemblée nationale en avril dernier et a tenté de démontrer les tenants et les aboutissants de la nouvelle loi. "Si la proposition de la loi des députés du CDP avait été applicable aux élections législatives du 5 mai 2002, le nombre de partis représentés au parlement aurait été réduit au plus à cinq (5) et le nombre de députés du CDP aurait été environ 70 au lieu des 57 actuels", confie Philippe Ouédraogo. La révision du code électoral est donc selon lui "une volonté du CDP de reconstituer une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale et d’organiser ainsi la pérennisation au pouvoir des mêmes hommes et des mêmes méthodes de gestion". En tout état de cause, le groupe est décidé à réaliser l’alternance en 2005.

De la candidature de Blaise Compaoré

Réaliser l’alternance totale en 2005, tel est le leitmotiv de l’opposition

Maître Hermann Yaméogo, président de l’UNDD s’est attaché à démontrer que Blaise Compaoré ne peut plus être candidat aux présidentielles de 2005. "Le professeur Ibriga, laissant de côté le charabia juridique et jouant du sens commun, nous a définitivement situé sur la question. Si Blaise Compaoré peut se présenter en 2005, ça veut dire que lui-même ou tout autre président élu, après un premier mandat peut au cours du deuxième mandat en 2010 réviser encore une fois la constitution pour instaurer un mandat de 4 ou de 6 ans et dire que la loi n’étant pas rétroactive, il peut encore se présenter", a-t-il martelé. Et le président de l’UNDD de tirer la conclusion, "Les Burkinabè n’ont plus besoin de sorciers en droit pour comprendre que Blaise Compaoré doit prendre congé de la présidence".

D’autres orateurs ont entretenu les militants sur les questions de l’impunité au Burkina Faso et de la tentative de coup d’Etat. Sur ce dernier point il s’est félicité de l’acquittement de leur compagnon de lutte, Norbert Tiendrébéogo, mais en même temps il a exigé "La prise en charge de l’état de santé, la réhabilitation totale, la restitution des revenus salariaux" de M. Tiendrébéogo. Car dit-il "il a subi une épreuve dure sur le plan moral pour avoir été présenté comme un délinquant politique ; sur le plan physique sa santé s’est gravement détériorée..."

Les quatorze se réclamant de l’opposition "vraie", allusion faite à ceux qu’ils appellent opposition "gâteau" ont lancé un appel aux militants engagés pour l’alternance en 2005. "La meilleure façon de le faire, c’est de renforcer l’unité de l’opposition et sa détermination commune à battre le CDP pour changer de régime et de politique au Burkina" a conclu le coordonnateur des partis de l’opposition, Issa Tiendrébéogo.

P. Pauline KABORE

Sidwaya

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