LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Education : La nouvelle réforme expliquée aux partenaires des Hauts-Bassins

Publié le jeudi 26 juillet 2007 à 07h51min

PARTAGER :                          

Maxime Somé et Joseph Paré

Dans le cadre de la réforme du système éducatif au Burkina Faso, le ministre des Enseignements secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré et le ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ont échangé samedi 21 juillet 2007 avec les acteurs de l’éducation de la région des Hauts-Bassins.

Populations à la base, parents d’élèves, éducateurs et enseignants sont unanimes sur le fait que le système éducatif national actuel présente des défaillances. De l’avis général, des voies et moyens doivent être trouvés pour le changement du contenu de l’école, son enracinement dans nos réalités socioculturelles et la formation des compétences au service du développement économique du Burkina Faso.

C’est dans le souci de répondre à ces attentes et d’améliorer effectivement le niveau de l’enseignement au Burkina Faso que le gouvernement, après de nombreux séminaires gouvernementaux et des rencontres nationales avec les acteurs de l’éducation, a mis en place le 27 février 2006 une commission chargée de réfléchir sur la nouvelle réforme du système éducatif.

Cette commission composée des ministères des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation et de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a eu des séances de concertation avec les acteurs nationaux de l’éducation qui ont abouti à l’élaboration d’un document portant sur le contenu de la réforme du système éducatif burkinabé.

C’est sur ce document que les ministres Paré et Somé ont échangé avec les enseignants, parents d’élèves, syndicats et responsables régionaux de l’enseignement. Selon le ministre Joseph Paré, les objectifs de cette réforme sont, entre autres, de rendre le système éducatif plus cohérent, plus fonctionnel et plus adapté aux besoins de développement socio-économique du pays.

Il s’agit également d’opérationnaliser les principes de la gratuité de l’enseignement public et de l’obligation scolaire qui couvre la période de 6 à 16 ans, de développer l’enseignement technique et professionnel afin d’améliorer l’efficacité externe du système éducatif en renforçant l’employabilité des jeunes et d’établir des passerelles entre le sous système formel et le sous-système non formel, entre l’enseignement général, la formation technique et professionnelle et les différentes offres de formations possibles.

Dans ce nouveau système, l’enseignement de base ira du CP1 à la 3ème. L’initiation aux métiers à l’école primaire, la régionalisation de l’entrée en sixième et le choix de disciplines d’accueil pour l’éducation environnementale, les droits humains, la sécurité routière et la citoyenneté sont, entre autres, les programmes à entreprendre.

Les moyens de la mise en œuvre de cette réforme sont la construction de nouvelles salles de classes, la réintroduction des cantines scolaires et la formation des formateurs. Les cours seront dispensés en français et dans les langues nationales. La gratuité de l’enseignement de base public est prise en compte par la réforme. Cela se fera progressivement par l’abaissement des frais de scolarité jusqu’à leur suppression définitive.

Le ministre Paré a déclaré que la réforme démarrera à la rentrée scolaire 2007-2008 avec un département pilote dans chaque province du Burkina Faso. Tous les enfants admis au CEP dans ces localités iront automatiquement en 6è. Les actions à mener à court terme pour la réussite de la réforme sont l’adoption de la loi d’orientation de l’éducation et celle du décret portant création du conseil national et des conseil régionaux qui seront chargés de la mise en application du système.

Les préoccupations des participants à la rencontre ont porté notamment sur le délai, jugé trop court, du lancement de la réforme (ndlr : rentrée prochaine), la contribution de l’enseignement privé et le manque de personnel d’encadrement surtout pour la formation professionnelle. Les ministres ont répondu que l’enseignement privé sera beaucoup mis à contribution à travers des signatures de convention avec l’Etat. Quant au manque du personnel encadrant, ils ont dit en être conscients et ont donné l’assurance que tout sera fait pour résoudre le problème progressivement.

Clarisse HEMA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Finies les vacances, vive la rentrée scolaire !
Il y a école et école