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Recensement général de la population : Le Burkina Faso compte près de 14 millions d’habitants

Publié le mercredi 25 juillet 2007 à 08h37min

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Le IVe Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006 au Burkina a livré ses résultats provisoires lundi 23 juillet 2007 à Ouagadougou. De 13 730 258 habitants que compte le Burkina, les régions des Cascades, du Sud-Ouest, du Centre-Sud et du Plateau central sont les moins peuplées.

La population du Burkina Faso croît de manière vertigineuse, demeure rurale et compte plus de femmes que d’hommes. D’emblée, c’est ce qu’on peut retenir des résultats provisoires du Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006, rendus public le 23 juillet 2007.

En effet, la population du pays des Hommes intègres s’établit à 13 730 258 habitants. Elle est composée de 6 635 318 hommes et de 7 094 940 femmes, soit 94 hommes pour 100 femmes. Selon le RGPH 2006, les femmes représentent 51,7% de la population globale contre 48,3% d’hommes. Du dernier recensement (1996) à celui de 2006, il en résulte un accroissement annuel moyen d’environ 341 765 personnes.

Aussi, de 5 638 203 habitants en 1975, la population est passée à 7 964 705 habitants en 1985 puis à 10 312 609 personnes en 1996 pour atteindre 13 730 258 habitants en 2006. Depuis 1996, la population augmente de 350 000 habitants environ chaque année. La répartition géographique de la population présente des inégalités selon les régions. Ainsi, la région du Centre renferme 11,1% de l’ensemble de la population. Elle est suivie des régions de la Boucle du Mouhoun (10,5%) et des Hauts-Bassins (10,3%).

En revanche, la région des Cascades est la moins peuplée (3,8%), suivie dans l’ordre croissant par les régions du Sud-Ouest (4,6%) et du Centre-Sud (4,7%) de la population du Burkina. Les résultats provisoires du RGPH 2006, indiquent également, que 20% des habitants sont établis en milieu urbain soit un effectif de 2 766 383. Et 10 963 875 habitants soit 79,7% résident en milieu rural. Concrètement, quatre personnes sur cinq vivent en zone rurale.

Selon le sexe, ils relèvent que 21% des hommes et 19,50% des femmes recensés vivent en milieu urbain. Par rapport aux régions, le Centre affiche le plus fort taux d’urbanisation (77,5%). Il est suivi par la région des Hauts-Bassins avec 34,7% de sa population totale. Ces deux régions abritent les deux plus grandes villes du pays, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Les populations de ces deux grandes villes enregistrent respectivement 42,7% et 15,7% de la population urbaine totale.

Par contre, les régions du Sahel et de l’Est sont celles dont les populations urbaines sont les moins importantes avec respectivement 6,5% et 6,3%. Pour le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Bamory Ouattara, les agents de codification, de saisie et appariement sont à pied d’œuvre pour que les résultats soient disponibles en mars 2008.

Quant au ministre de l’Economie et des Finances, Jean Baptiste Compaoré, il a précisé que le gouvernement attendait les résultats de ce recensement pour actualiser et améliorer les indicateurs permettant de mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et des Objectifs du millénaire pour le développement. "En dépit de leur caractère provisoire, ces résultats sont d’une grande utilité.

Car, les variables démographiques sont intimement liées aux questions de développement, particulièrement en matière d’élaboration, de la mise en œuvre et le suivi des programmes et projets de développement", a-t-il conclu. Le RGPH 2006 a coûté à l’Etat burkinabè et à ses partenaires plus de 8 milliards de F CFA.

Boureima SANGA
David BARTHES(Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 juillet 2007 à 11:07, par kenfo En réponse à : > Recensement général de la population : Le Burkina Faso compte près de 14 millions d’habitants

    Effectivement autour du 17 décembre 2006, des recenseurs sont passés apposer un N° sur mon mur et sur les 3 maisons qui sont dans ma cours. Selon les enfants, ceux-ci auraient promis de revenir pour parler avec nous...Jusqu’à la publication des résultats, nous n’avons revu personne. Mesdames et Messieurs les recenseurs, ajouter 5 personnes à votre chiffre final (2 femmes, 3 hommes, dont un enfant..). JE COMPTE AUSSI !!! N’est-ce pas ?.

    Deux de mes voisins sont dans la même situation.... Peut-être que nous sommes finalement
    14 730 258, donc 15.000.000... Repassez voir....

    Kenfo

    • Le 25 juillet 2007 à 16:34 En réponse à : > Recensement général de la population : Le Burkina Faso compte près de 14 millions d’habitants

      Je viens abonder dans le même sens pour mettre en doute ses chiffres avancés. Pendant toute la periode du recensement, les agents n’ont travaillé qu’en semaine et aux heures réglementaires de travail. Ce qui semble tout à fait normal. Mais le bon sens voudrait que tout bon travailleur ne soit pas à la maison à de telles heures. Alors je me demande s’ils ont pensés à rajouter tout ce beau monde. En ce qui me concerne, je vis dans un célibatérium et je n’ai pas vu passé un seul recenseur. Et mes voisins aussi . Ou son t ils donc passés pour recencer les 13 millions et quelques burkinabés ? Rien que la ville de ouagadougou avec ses banlieus pour qui la connait bien, doit dépasser les 2 millions d’habitants.

      Alors mes chers recenceurs, c’est bon mais c’est pas arrivé. un peu plus de sérieux. Si vous êtes à côté de la plaque, sachez que tous nos projets de developpement seront dépassés à peine ont il été mis en place ....

      • Le 25 juillet 2007 à 17:36, par Badnerr aka Barkbiga En réponse à : > Recensement général de la population : Le Burkina Faso compte près de 14 millions d’habitants

        1. La fracture statistique est une plaie pour notre pays et il va falloir que tous les acteurs mouillent le maillot. Merci à l’INDS pour le travail abattu. M, Kenfo, merci pour votre remarque (tintée d’une touche d’humour). Elle pose avec acuité la question de la démarche adoptée... comment l’INSD a t-elle procédé ? Les auteurs de l’article ne rendent pas compte de la démarche mais bon... on pourrait dire qu’il n’y a pas lieu d’en faire un gros problème même s’il est souhaitable que cela soit exposé à la présentation des résultats définitifs.

        2. Qu’en est t-il des burkinabé de l’extérieur ? Qui sont-ils ? Où sont-ils et combien sont-ils ? Il est fort souhaitable qu’un jour, on puisse nous donner quelques chiffres. Pour ce qui est des burkinabé de l’intérieur, il est bien vrai que ces résultats mêmes provisoires, permettraient au gouvernement de mesurer le chemin parcouru dans la lutte contre la pauvreté et l’atteinte des OMD, etc. A mon avis, on pourrait aller encore plus loin en tirant les enseignements majeurs qui s’imposent face à cette croissance démographique sinon M SILOE risque fort d’avoir raison (même si je ne partage pas totalement son point de vu : la croissance démographique n’est pas à mes yeux un sérieux handicap pour le développement). Aussi, je propose ou observe :

        3. Qu’il faut finir d’admettre que l’urbanisation est inéluctable... le Burkina est même en retard car son taux d’urbanisation culmine à 20% (selon des données provisoires) alors que la moyenne régionale est de l’ordre de 37%. Et d’ici à 2020, tous les spécialistes s’accordent à dire qu’1 africain sur 2 vivra dans une ville. Il y a donc lieu pour nous autre BF de nous préparer pour accueillir les milliers de gens qui vivront dans nos villes. Cette préparation concerne la construction d’infrastructures pour étoffer l’armature urbaine du pays. Surtout, il est urgent de comprendre qu’il ne faut plus opposer développement urbain et développement rural. Les villes représentent un marché immense pour nos braves paysans, agriculteurs et éleveurs. Il y a lieu de poursuivre voir d’intensifier la construction des routes (en bon état j’insiste -rire) pour faciliter l’écoulement des productions des hinterlands ruraux.

        4. Nous devons donc savoir tirer partie de cette croissance démographique vecteur d’urbanisation. Et les villes sont productives au BF (confère les travaux sur les études des économies locales des villes du BF, Projet APREL). Le secteur informel y est dynamique et pourvoyeur d’emplois (de loin) par rapport au secteur moderne. Pour une ville comme Bobo Dioulasso, prêt de la moitié des recettes de la commune provient du secteur informel. Bref, la concentration des Hommes en ville est nécessaire pour une bonne marche de l’économie urbaine (les dépenses des uns étant des revenus pour les autres). Les maires des communes urbaines du BF sont donc mis en demeure de faire en sorte que cette concentration des Hommes se déroule dans un environnement infra structurel de bonne qualité pour accroître la performance des agents économiques. Il n’y a donc pas lieu de faire place au fatalise quoique...

        5. La question de l’aménagement du territoire demeure donc entière. La macrocéphalie du pays est bien apparente : Ouagadougou concentre l’essentiel du croit urbain avec 42,7% de population urbaine totale. Normale puisque cette ville joue en réalité l’essentielle des fonctions politiques, économiques et culturelles du pays par rapport aux autres villes du pays. Résultats, tout le monde (fonctionnaires, députés, maires, opérateurs économiques, artistes, etc) veut vivre à Ouagadougou. C’est là qu’on peut jouir au mieux des attributs de la modernité. L’Etat est donc obligé de s’endetter sur le dos de tous les burkinabé pour fournir des services urbains de base à la capitale (cas de l’eau par exemple avec le projet ziga. Toutes les villes n’en profiteront pas mais tous les burkinabé devront rembourser les prêts accordés au pays pour le financement du projet). La question urbaine mérite donc d’être sérieusement repensé dans notre pays. Faisons en sorte que Ouagadougou ne soit pas un détour obligé et obligatoire pour tous ceux qui veulent rester sur leur terroir pour vivre et prospérer.

        6. etc.

        Je pense donc que ces données chiffrées sur la population du BF, dévoilées par l’INSD, ne doivent pas seulement être utilisées par notre gouvernement pour mesurer sa performance face aux injonctions des institutions de Bretton Wood et compagnies pour la « lutte contre la pauvreté ». On pourrait sérieusement les intégrer dans des politiques et programmes de développement bien mûris et bien pensés avec des déclinaisons pour chaque ministère. Vous auriez compris que je ne parle pas des programmes de développement solidaire... mais de vrais « politiques » pensées par les Burkinabé et/ou des Africains pour notre bonheur. L’autre appelait cela : oser inventer l’avenir.

        Bonne fin de journée à tous et à toutes.

  • Le 25 juillet 2007 à 15:19, par Siloé En réponse à : > Recensement général de la population : Le Burkina Faso compte près de 14 millions d’habitants

    - 1/ Il n’existe pas de « Plateau central » au Burkina Faso. Le terme géographique (puisqu’il s’agit de cela) est « Plaine centrale », même si le colonisateur employait l’expression « Plateau mossi ».
    - 2/ La présente forte croissance démographique (caractéristique des pays à économie faible), est une véritable menace pour la stabilité future du pays et un sérieux handicap à son réel développement. Nos autorités devraient y réfléchir vite et bien. Frt+

  • Le 19 juillet 2016 à 16:33, par Tiendrebeogo Viviane w k En réponse à : Recensement général de la population : Le Burkina Faso compte près de 14 millions d’habitants

    Monsieur le directeur général ,
    J’ai de solliciter de votre très haut bienveillance,ma participation au recensement général de la population du Burkina Faso. En effet cela me permettra de vivre une nouvelle expérience et une découverte profonde de mon pays. Dans l’attente d’une suite favorable ,veuillez,agréer Monsieur le Directeur mes salutations les plus distinguées.

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