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Envoi de militaires burkinabè en Côte d’Ivoire : Le Parlement bientôt consulté

Publié le mardi 24 juillet 2007 à 08h03min

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Ce communiqué de presse du ministère chargé des Relations avec le Parlement est relatif à l’ordre du jour de la 2e session extraordinaire de l’Assemblée nationale. Il sera notamment question de l’envoi d’un contingent burkinabè en Côte d’Ivoire. Cette séance plénière est prévue pour se tenir le 31 juillet prochain.

L’Assemblée nationale siégeant depuis le mardi 17 juillet en session extraordinaire, examine deux projets de loi qui lui sont soumis par le gouvernement.

Il s’agit, d’une part, du projet de loi portant loi d’orientation de l’éducation, et, d’autre part, de celui relatif à l’envoi d’un contingent militaire burkinabè fort de cent cinquante (150) hommes en Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’Opération de maintien de la paix des Nations unies en Côte d’Ivoire, ONUCI.

Il faut rappeler que le système éducatif du Burkina Faso avait pour référentiel la loi n °131 ADP/96 du 9 mai 1996. A l’analyse, celle-ci est entachée par des insuffisances et des dysfonctionnements qui limitent sérieusement les effets escomptés au profit de l’éducation de nos enfants.

Il s’agit par conséquent de revisiter la loi de 1996 en corrigeant les nombreuses lacunes qu’elle renferme, et de parvenir à une loi d’orientation de l’éducation applicable et porteuse de perspectives heureuses à travers : la stabilisation et la clarification des concepts de base, une redéfinition claire des principes généraux de l’éducation, l’extension de la notion d’éducation de base, la rationalisation de la structuration de l’éducation, la création d’un Conseil national de l’éducation et de conseils régionaux de l’éducation.

Cette nouvelle loi renferme de grandes innovations dont les plus marquantes sont : la gratuité dans l’enseignement de base, le 1er cycle de l’enseignement de base sera intégré à l’éducation de base, la scolarisation deviendra obligatoire jusqu’à l’âge de 6 à 16 ans.

Dans le même temps, des mesures d’accompagnement sont préconisées. Il s’agira d’accroître dans le court terme les capacités de l’offre éducative, de renforcer le partenariat avec le secteur privé et d’examiner la situation des personnels d’éducation et d’encadrement avec la participation des partenaires sociaux.

Le deuxième projet de loi soumis à la sanction des députés est relative à une demande d’autorisation d’envoi d’un contingent militaire burkinabè en république de Côte-d’Ivoire dans le cadre de l’Opération de maintien de paix des Nations unies, ONUCI. Ce projet de loi fait suite à l’Accord de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 par le président ivoirien Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, Secrétaire général des Forces nouvelles, sous l’égide du facilitateur, Son Excellence Blaise Compaoré. Il faut souligner que cette perspective qui s’ouvre est une réponse à la demande du président ivoirien à son homologue burkinabè, en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO.

Le contingent militaire burkinabè sera intégré aux forces de l’ONUCI, agissant selon les termes de mise en oeuvre de la Convention 1721 de l’ONU. Il sera fort de 150 hommes, déployés pour une durée de 12 mois au minimum. Cette sollicitation des autorités ivoiriennes au Burkina Faso fait honneur à notre pays, et cette participation à l’ONUCI confirme notre

volonté d’accompagner la mise en œuvre de l’Accord politique inter-ivoirien, comme elle signifie la reconnaissance de la brillante prestation des militaires burkinabè dans le cadre des missions de maintien de paix.

Cette deuxième session extraordinaire ouverte le 17 juillet dernier prendra fin dans l’après-midi du 31 juillet 2007.

Directeur de la Communication et de la Presse ministérielle

Célestin Zongo Chevalier de l’Ordre national

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Vos commentaires

  • Le 24 juillet 2007 à 12:51, par surcula En réponse à : > Envoi de militaires burkinabè en Côte d’Ivoire : Le Parlement bientôt consulté

    Je suis pour un engagement total du Burkina dans la résolution de la crise ivoirienne. Mais attention, tout engagement, sauf militaire. Ce serait une erreur qui pourrait être fatale

  • Le 24 juillet 2007 à 18:15, par Zaki En réponse à : > Envoi de militaires burkinabè en Côte d’Ivoire : Le Parlement bientôt consulté

    Je suis un peu d’avis avec Surcula. Je dois dire que nos autorités doivent bien réfléchir et construire toutes les hypothèses possibles, mêmes celles qui semblent farfelus eu égard au fait que c’est le Burkina qui assure la médiation.

    N’a-t-il pas été dit que Gbagbo roule les gens dans la farine ? Et on le sais Gbabgo sait attendre l’heure. Il ne faut pas que ce soit dans un guêpier qu’il veut nous mettre. Pour moi, nos soldats peuvent y aller, mais ne pas être totalement sous les ordres des NU, et aussi qu’ils aient l’autorisation d’ouvrir le feu lorsqu’ils sont en danger. Car cette ONU, on sait comment elle laisse abattre les soldats pour dire après que les soldats de l’ONU n’ont pas le droit de tirer. Eh bien ! Il faut donner l’autorisation aux nôtres d’ouvrir le feu et d’engager un repli quand ils seront en danger car nous ne voulons pas perdre nos vaillants soldats là-bas par le fait de la ruse d’un Gbagbo roublard.

    Aussi, même s’ils seront sous mandat ONU, que ce soit partiel. Ou bien on monte un système parallèle de telle sorte que nos officiers ici puissent tout suivre au jour le jour, minute par minute depuis là-bas, et qu’ils préparent un plan de riposte ou de sortie qu’ils garderont au secret car on ne sait jamais trop, surtout avec Gbagbo, sa femme, Mamadou Koulibaly et Affi.

    En plus, il faut que nos officiers renforcent dans le silence le plus absolu les garnisons frontalières pour qu’elles puissent voler immédiatement au secours de nos frères lorsqu’ils seront en danger en CI. Il ne faut impliquer aucun pays, pas même la traditionnelle France dans ces affaires-là. Il faut absolument le top-secret entre nos officiers car notre pays a aussi le droit d’avoir ses propres secrets sans s’en référer à autrui.

  • Le 24 juillet 2007 à 18:52, par Paris rawa En réponse à : > Envoi de militaires burkinabè en Côte d’Ivoire : Le Parlement bientôt consulté

    Selon un dicton moaga du Burkina Faso, "l’imbécile voit très nettement l’appât qu’il a envie de consommer et il ne prête aucune attention au piège dans lequel il va tomber". C’est la sagesse populaire accumulée par l’expérience de la vie qui recommande ainsi de ne jamais se précipiter sans mûre réflexion sur tout ce qui peut apparaitre comme totalement bénéfique. "Ce qui brille n’est pas or" ! Le sort que l’on imagine pour soi-même n’est pas toujours celle qu’impose la réalité et le prix à payer.

    Nous voulons la paix pour toute le monde. Alors il faut se méfier de toute utilisation des forces militaires pour l’obtenir. Pire encore, il me semble que c’est une grave imprudence de s’engager militairement dans un pays voisin, même avec les meilleures intentions du monde. C’est donc une grande et grave irresponsabilité de prendre le risque qu’un conflit interne (en RCI) se transforme en conflit armé entre deux pays. Les USA se sont engagés miltairement en Irak pour imposer la démocratie, et nous savons tous la terreur que les ennemis de la paix arrivent à imposer à Bagdad sous le nez de l’armée américaine. Imaginez ce que ça aurait coûté à l’oncle Sam (et c’est déjà bien cher payé) s’il avait été voisin de l’Irak !

    De grace, si la paix en CI nécessite davantage de troupes militaires, il faudra éviter à tous prix de les recruter dans les pays voisins, sinon gare à la contagion. J’aime beaucoup la CI et BF pour les imaginer en guerre l’un contre l’autre parce qu’on aurait commis l’imprudence de tendre la perche aux pêcheurs en eau trouble qui vivent déjà du maheurs des populations, du désordre entretenu et des trafics criminels en tout genre. Ceux-là n’attendent qu’une erreur des pacificateurs et ils ont souvent un visage d’ange quand ils veulent vous encourager à commettre l’erreur fatale.

    PRUDENCE ! PRUDENCE ! PRUDENCE !

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