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Quand les dindons remplacent le coton à Pouni Yonré

Publié le lundi 23 juillet 2007 à 07h55min

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La vulgarisation de la production cotonnière au Burkina a permis aux cotonculteurs de faire fortune sur la vente de leur production. Ainsi dans les zones de production, les jeunes producteurs construisent des maisons en dur et s’achètent de grosses motos avec les revenus gagnés pour faciliter leurs déplacements vers les zones urbaines les plus proches.

Le coton aura, certes contribué à l’épanouissement de la jeunesse productrice dans les zones rurales. Ce qui, sans nul doute, participe à fixer les jeunes dans leurs terroirs et à leur éviter l’exode ou l’immigration vers d’autres pays.

Si les revenus de la production cotonnière permettent aux producteurs de s’octroyer des maisons en dur et des motos de grosse cylindrée, à Pouni Yonré, les jeunes de ce village de Réo font fortune dans l’élevage de dindon. Pour un dindon d’un certain poids, l’acheteur déboursera environ 15 000 à 25 000 FCFA. C’est donc avec les revenus des ventes de cette catégorie de volaille que beaucoup de jeunes peuvent s’octroyer les mêmes conforts que ceux des zones de production cotonnière.

C’est dire qu’il n’y a pas que le coton qui permet à la jeunesse d’être fixée dans son terroir. L’élevage peut aussi y participer pour peu qu’on s’organise mieux avec les moyens dont on dispose.

A.O.

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2007 à 09:47 En réponse à : > Quand les dindons remplacent le coton à Pouni Yonré

    Je ne comprend pas quelque chose avec l’Hebdo...
    Il y a moins d’un moi, la une de tous les journaux du Burkina relataient les difficultes des producteurs de conton, qui ne gagnaient pas assez d’argent pour faire manger la famille !!!

    3 semaines plus tard ils gagnent trop d’argent avec le coton...

    • Le 24 juillet 2007 à 05:10, par B. B. KIENDREBEOGO En réponse à : > Quand les dindons remplacent le coton à Pouni Yonré

      Je voulais juste apporter ma petite et première contribution à l’animation de ce site qui est la principale référence pour moi, pour m’informer de ce qui se passe dans mon cher pays.
      Je respecte celui qui trouve superficiel le présent article. Par manque de concentration, je ne trouvais pas de problème dans cet article. Le titre m’avait tout simplement donné une curiosité : celle de savoir comment les problèmes cotonniers de Pouni Yonré sont résolus par l’élevage de dindons. C’est en effet ce que j’avais compris au départ. Cependant, la lecture m’a donné une autre informaton. Que l’élevage de dindons est bien fructueuse dans mon pays à tel point qu’il est comparable au coton. Mais comme l’a dit l’intervenant dont je parle, ça m’aurait fait encore plaisir de savoir comment se fait cet élevage, pourquoi c’est seulement à Pouni Yonré qu’il est pratiqué ou qu’il porte fruit, quels sont les débouchés des éleveurs, est-ce qu’il n’ya pas de possibilités de vulgarisation de cette activité ? Toutes ces questions meritent des élements de reponse, non seulement pour une personne qui s’interesse au processus de développement de sont pays, mais aussi de la part de celui qui est censé informer sur ce processus.
      Peut être bien que l’Hebdo ou M. A.O n’a pas accordé plus d’importance à cet article parce qu’il le croit moins important. Si c’est le cas, il a tort.

      Si on est bien attentif, on peut faire une remarque que je pense très juste de nos journaux : ils n’accordent une grande marge de leurs pages qu’à ce qui est politique. Cela est une très bonne chose. Mais, ce qui est déplorable, c’est le manque d’apport de solutions. Du coup, les domaines où on ne peut apporter de vaines critiques sont délaissés ou abordés brièvement. C’est le cas dans cet article.
      Nous voulons nous développer et cela se fait par de bonnes idées accompagnés d’actions. Les journaux ne doivent pas se donner comme rôle de critiquer les idées et les actions des dirigeants. Le développement d’une nation implique chaque individut de cette nation. Cela est dur à comprendre par plusieurs personnes de note pays, mais, pas les journaux.

      A M.A.O, et à tous les journaux du Burkina, je dis donc d’être un vrai journaliste et de vrais journaux pour le développement de notre très cher pays.

  • Le 23 juillet 2007 à 18:04, par BAZIE Mathias En réponse à : > Quand les dindons remplacent le coton à Pouni Yonré

    Salut O. A. et l’HEBDO. Vous avez le mérite d’avoir posé le sujet. Cependant j’avoue que j’ai très vite déchanté, à la lecture de cet article, pour une double raison : D’abord il me semble que ce texte manque de profondeur. En effet, par ces temps où la construction et la consolidation des espaces locaux alimente une des plus importantes réformes dans notre pays au titre de la dernière décenie, j’incline à penser que l’analyse d’une dynamique comme celle-ci, créatrice de richesses et porteuses d’espoir pour les jeunes et les moins jeunes, pour les collectivités territoriales et pour la nation entière, mérite plus d’attention quand on décide de s’y intéresser. Monsieur O. A. tenais là donc, à mon sens, l’occasion d’une multitude d’interrogations, relatives entre autres à l’historique de l’introduction du dindon à Pouni-Gnonrè, aux raisons qui motivement les jeunes à pratiquer cette activité, à l’effet et à l’impact escompté de celle-ci sur la vie des habitants du village, à l’organisation éventuelle de la production, à la pérennisation de l’activité, à l’accès au marché et à l’organisation du circuit de distribution, aux perspectives liées à la pratique de cette activité, etc. Autant de questions qui présentent un grand intérêt pour l’ensemble des acteurs engagés dans la mobilisation des ressources locales et dans la lutte pour fixer les jeunes dans leurs terroirs.

    Mais, surtout, ce qui m’a déterminé à la présente réaction, c’est l’identification de Pouni-Gnonrè comme "un village de Réo". Ce n’est pas juste. Pouni-Gnonré est un hameau, partie intégrante du village de Pouni-Nord dans la commune rurale de Didyr, province du Sanguié. J’ai presqu’envie de vous demander de rendre à César ce qui est à César, mais ce point encore me semble restituer la légèreté avec laquelle l’ensemble du sujet a été traité.

    Merci tout de même d’avoir suscité le débat. Ce seul fait est en soi un mérite.

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