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Décentralisation, sécurité, appui budgetaire : La France octroie près de cinq milliards de FCFA au Burkina Faso

Publié le lundi 16 juillet 2007 à 08h00min

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François Goldblatt et Jean-Baptiste Compaoré

L’ambassade de France, l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement burkinabè ont signé jeudi 12 juillet, quatre conventions estimées à près de cinq milliards de F CFA destinés à renforcer la décentralisation, l’expertise nationale, le budget et garantir la sécurité.

La République de France apporte son soutien au développement du Burkina Faso. En effet, elle a consenti à travers sa représentation diplomatique au Burkina et l’Agence française de développement (AFD), quatre conventions de financement d’environ cinq milliards de francs CFA pour rendre opérationnels davantage le processus de décentralisation, le renforcement de l’appui budgétaire et l’expertise nationale d’une part et à garantir la sécurité des Burkinabès ailleurs, d’autre part où qu’ils soient sur le territoire national.

Ces quatre conventions, signées le jeudi 12 juillet 2007 dernier au ministère de l’Economie et des Finances en présence du ministre Jean Baptiste Compaoré, du ministre de l’Administration territoriale, Clément P. Sawadogo et de celui en charge de la Sécurité, Assane Sawadogo, de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, François Goldblatt et du directeur général de l’Agence française de développement (AFP) Louis L’Aot, vont constituer une bouffée d’oxygène pour le pays.

La première convention d’une valeur de 1 500 000 euro soit 983 935 500 F CFA porte sur le projet d’appui à la décentralisation et aux communes au Burkina Faso. De l’avis de l’ambassadeur, la décentralisation permet une prise de responsabilité réelle des populations et des collectivités territoriales dans la gestion des affaires publiques. La France qui ne pouvait rester en marge s’est donc engagée à soutenir le processus. Cette convention financée par l’ambassade française a pour objectif de renforcer les capacités des collectivités territoriales en particulier les communes. Et selon M. Goldblatt, l’émergence des 302 communes rurales en 2006 a constitué un tournant décisif qui marque l’ancrage de la communulisation intégrale dans le pays.

Ainsi donc, pendant trois ans, le projet permettra d’accompagner financièrement et techniquement le ministère en charge de la Décentralisation pour l’émergence d’une citoyenneté responsable et partant, d’une démocratie locale. "C’est un grand chantier pour notre pays, la présente subvention nous permettra d’aller fort en prenant toutes les mesures et les garanties pour que la décentralisation prenne son envol", a estimé le M.AT.D, Clément P. Sawadogo. Il n’a pas manqué de remercier l’ambassade de France et le directeur général de l’AFD, Louis l’Aot (d’ailleurs en fin de mission) pour cet appui substantiel à la réalisation du programme sensible du développement du pays.

Plus de policiers à Bobo et à Ouaga

En dépit du contexte actuel marqué par l’insécurité grandissante en milieu urbain, la France consent 1,3 milliard au gouvernement pour renforcer la quiétude des Burkinabè où qu’ils soient. Ces fonds injectés dans le projet "Sécurité des citoyens" comprenant quatre composantes va permettre de combattre l’insécurité et le grand banditisme en milieu rural et urbain et d’assurer la sécurité dans les aéroports. Il est également prévu de rendre plus visible la présence policière sur la voie publique à Bobo et à Ouaga à travers des patrouilles destinées à dissuader les éventuels fauteurs de troubles. Aussi, la police et la gendarmerie verront leurs moyens pédagogiques et opérationnels renforcés dans la phase d’exécution du présent projet.

Appréciant la démocratie burkinabè comme "jeune", l’ambassadeur François Goldblatt a estimé que la pérennité du développement est directement liée à l’installation durable d’un climat de stabilité et de sécurité. La troisième convention vient soutenir le fonds d’expertise de renforcement et de capacité à hauteur de plus de 983 millions de F CFA. Prévu pour une période de cinq ans, ce fonds permettra de financer entre autres les études et expertise et/ou d’identification des projets, d’assistance technique résiduelle dans le domaine de l’eau, les infrastructures, de l’assainissement et de
l’éducation.

Enfin, la dernière convention qui est un avenant n°1 à la convention relative à l’appui budgétaire de la France au Burkina d’un montant de plus de 1,639 milliard mettra à disposition l’allocation de la tranche additionnelle 2007. Tout en faisant l’annonce d’une prévision pour le même montant (2,5 millions d’euro pour 2008). Cet appui additionnel porte à 6,5 million d’euros d’allocations totales de la France sous forme d’appui budgétaire non ciblé. Dans l’ensemble, la coopération entre les deux pays est riche d’environ 180 partenariats matérialisés dans plusieurs domaines : santé, éducation, reconstruction du grand marché Rood Woko...

Yolande Gounabou (stagiaire)

Sidwaya

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