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Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

Publié le lundi 16 juillet 2007 à 08h17min

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Remise du rapport au Premier ministre

Le Comité national d’éthique a remis au Premier ministre, Tertius Zongo, ses rapports 2004 et 2005/2006, le 13 juillet 2007 à Ouagadougou. Le premier rapport a examiné l’éthique et la politique au Burkina et le deuxième, un bilan de l’action du Comité à l’issue de ses cinq ans d’existence.

"Depuis un certain temps, les Burkinabè semblent être descendus du piédestal du sens éthique en politique, qui leur était jadis envié". Ces propos du président du Comité national d’éthique, le Ouidi Naba, tenus le 13 juillet 2007 à Ouagadougou, lors de la remise de leurs rapports 2004, et 2005-2006 au Premier ministre, Tertius Zongo, expliquent, selon lui, les raisons pour lesquelles l’institution s’est penchée sur l’éthique et la politique au Burkina dans son rapport 2004.

Le président du Comité national d’éthique, le Ouidi Naba a relevé que "la recherche d’une exigence minimale de moral chez les décideurs, la floraison des partis politiques au Burkina et le nomadisme politique devenu le jeu favori de certains acteurs", sont également des facteurs déterminants qui les ont amenés à examiner l’éthique et la politique dans leur rapport 2004.

Selon le Ouidi Naba, le Comité national d’éthique est persuadé que le phénomène de la politique ne pourrait s’appréhender judicieusement sans prendre en compte les partis politiques, l’administration générale, l’armée, la justice et les forces sociales. Cela, en ce sens que ces structures peuvent avoir une influence avérée dans l’exercice de l’actualité politique.

Le Comité national d’éthique a fait observer au Premier ministre par le biais de son rapport 2004, que des "dérives ont été relevées et les conséquences directes peuvent être observées comme des dysfonctionnements dans l’administration dus pour une part, à la politisation et qui ont engendré le népotisme et le clientélisme".

En un mot donc, pour le Comité national d’éthique, "l’ordre politique exige des dirigeants, la droiture morale sans laquelle il n’y a plus ni bien commun, ni service public, ni justice sociale, ni paix, ni bonheur". Le rapport 2005-2006 de l’institution, lui, a été réservé à son bilan, vu que ses membres sont à la fin de leur cinq ans de mandat. Le Comité national d’éthique s’est dit convaincu que son action a contribué à la prise de conscience de la question de l’éthique au Burkina Faso. Il a recommandé d’introduire des modules d’éthique dans les programmes d’enseignement du pays et surtout la diffusion à grande échelle de ses rapports voire en langues nationales.

Le Comité a également suggéré au Premier ministre, l’adoption des avant-projets de codes d’éthique dans les domaines de la santé, de l’administration financière, de l’armée... qui attendent depuis juillet 2006. Les membres de la première équipe du Comité national d’éthique qui sont à la fin de leur mandat, disent être très satisfaits de leur action, car toutes les couches de la société ont pris conscience de la notion d’éthique au Burkina.

Ali TRAORE
Véronique NIKIEMA (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 16 juillet 2007 à 09:07, par KgB En réponse à : > Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

    Salut a vous. On n’a besoin de tel Comite pour s’ameliorer. Votre travail n’est peut-etre pas parfait , mais au moins pour une fois un rapport semble credible et peut nous permettre de nous ameliorer. C’est tout ce qu’on veut et non des rapports flatteurs. On est fier de vous n’en deplaise a ceux qui voudraient voir tout en rose.

    • Le 16 juillet 2007 à 15:59, par Aimee En réponse à : > Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

      Merci au comite national d’ethique pour le travail qu’il a fait durant ses 5 ans de mandat. Ce que vous dites dans votre rapport qui nous a ete resume par le journaliste est vrai. Nous restons cependant sceptiques quant a ce que ceux qui vous ont mandate vont faire de votre rapport. La politique au Burkina est une politique qui detruit. Elle est entrain de detruire tout le tissu social et tout le tissu economique de notre pays. Tous les maux de ce pays ont pour origine la politique politicienne et malheureusment pour nous toute la classe politique de notre pays fait de la politique polititienne ou la morale n’a plus sa place, ou les interets particuliers priment sur ceux du peuple et ou la vie humaine est banalisee.

      Que Dieu aide le Burkina.

    • Le 16 juillet 2007 à 17:04, par SIDZABDA En réponse à : > Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

      Mon cher ami, il ne faut pas trop vite vous réjouir car ce raport n’ira pas plus loin que le fond du tiroir du PM ou du grand Sachem ! Des rapports, aussi bons les uns que les autres, il y en a eut mais la morale a fini par trépasser au pays des "hommes intégrés" à la magouille, au népotisme, au vol et corruption et au banditisme politique. (cf.le rapport du Collège des sages, les rapports des HALCC, de l’Inspection d’Etat ! etc.) Les burkinabè sont devenus des spécialistes d’un genre particulier.
      Mieux, ils sont encouragés, décorés ces médiocres et autres margoulins et sbires du SYSTEME qui les "utilisent à bon escient".
      A mon avis, il faut beaucoup plus un rapport pour émouvoir ces barons qui se donnent tous les drois au Faso.
      Les rapports ....c’est juste pour se donner bonne conscience et surtout pour de la PUB !!! Encore un aigri ! je les entends....
      PS : Cela n’a rien à voir avec la qualité du travail de ce comité que je respecte profondément et rends homage pour le travail abattu).

    • Le 16 juillet 2007 à 18:20 En réponse à : > Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

      puisse le message du comite etre entendu par tous les Burkinabe. amen.Un citoyen burkinabe.

    • Le 17 juillet 2007 à 00:29, par Moussa En réponse à : > Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

      C’est bien. On a besoin des rapports pour diagnostiquer les maux. Mais le plus important n’est pas le diagnostic mais la therapie.
      Que de rapports sont ou ont ete produits et remis aux Autorites : Rapport du Mediateur, Rapport de la Cour des Comptes, Rapport du Comite d’Ethique, rapport de la Haute cour de Lutte Contre la Corruption, rapport de ....

      Quand aurons nous droit a un point sur les actions entreprises par le Gouvernement en relation avec les propositions faites dans les rapports ? Il est important qu’on sache que les gouvernants ne classent pas les rapports sans suite. Si c’est le cas, les institutions n’ont pas leur raison d’etre ; et le contribuable serait alors mal utilise.
      Merci

      • Le 18 juillet 2007 à 19:20, par armand, evariste kere En réponse à : vie publique au burkina faso

        Suite a toutes ses brillantes annalyses ,tant du cote des lecteurs et
        analystes que du cote des differentes antites charger de fournir ses rapports
        sur la situation au faso, je pense qu’il est grand temp que le president blaise compaore
        cree maintenant une structure autonome de suivi et d’execution de ces differents
        rapports.Nous savons tous que ce ne sera pas une chose facile mais cela est necessaire et
        utile que devant l’histoire blaise ne ternisse pas son nom en se faisant coplice de ceux qui
        detruise les fondements de la republique.Monsieur le president rappellez vous que votre venu
        au pouvoir avait suscite beaucoup d’espoirs pour la plus grande majorite des burkinabes. Mais
        essayez a l’heure actuelle de faire un sondage secret et franc au sein de la population,sur la situation
        du pays avant votre arrivee au pouvoir et a l’heure actuelle,en matiere de detournement de corruption
        de gabegie de favoritisme d’insecurite de morale et que sais je encore ?Vous serai comme dirais l’autre
        "surpris d’etre etonne".Moi qui vous parle,j’avais une situation pas des plus mauvaises au faso mais j’ai preffere
        m’exiller a cause surtout de ces choses la que je commencais a trop mal supporter.N’attendez surtout pas
        la derniere minute pour agir car vous risqueriez dÉs lors de renvoyer presque tout ce beau monde autour de
        vous pour y remedier.Ne classez donc pas ce "Niem’’rapport au placard.
        Monsieur le president,comme vous le savez tres bien ,ceux qui vous disent la verites ne sont pas ceux qui sont contre vous mais,en realite ceux que l’on reffuse qu’ils s’approchent de vous.

        • Le 20 avril 2012 à 19:36, par Armante En réponse à : vie publique au burkina faso

          Aah..., les petits délinquants de bas étage... Qui volait les pièces d’identité, passeports, actes de naissance,... des autres pour ensuite trafiquer des papiers au Service des Impôts et s’offrir des dizaines de parcelles à Ouahigouya, Bobo, Ouaga et Tenkodogo ?
          Vous..., exilé ? Le monde en l’envers, n’gaw... Ce n’est pas la gendarmerie de Tenkodogo qui vous recherchait suite à une quinzaine de plaintes pour vols, faux et usage de faux en écriture ?
          Et une petite chose ; vous qui prétendez avoir un DEA alors qu’en réalité c’est un BEPC (collège Saint Joseph de Ouaga) que le professeur Zémané vous a donné contre 25.000fcfa : corrigez vos fautes (au moins une faute par ligne dans votre post) et vos contre-sens.
          Aux EU, les prisons ne sont pas des lieux de vacances... Alors gafffff....

  • Le 16 juillet 2007 à 16:06, par Constant-Toronto En réponse à : > Vie publique au Burkina Faso : Le Comité national d’éthique demande un peu de morale

    Tous les rapports du comité ont toujours dit que le pays est en perte de moralité. Moi je pense que nous avons créer des institutions pour faire croire, les jours passés, c’est le rapport du Médiateur qui disait que nous faisons des choses honteuses, surtout pour ce qui est des disfonctionnements. C’est dommage mais à quoi sert tout ce beau travail si ceux qui les demandent ne font rien pour que ce pays se porte mieux.

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