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Mobil Oil Burkina-Niger : Le directeur délégué séquestré

Publié le mardi 11 mai 2004 à 09h24min

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Hier lundi a été une journée chaude au siège de Mobil Oil Burkina, sise au 3e étage de l’immeuble Amadou Traoré. Les travailleurs de cette société pétrolière ont en effet séquestré le directeur délégué général de ladite société, (Mobil Oil Burkina-Niger) Mohamed Ali Haïdara, dans la matinée jusqu’aux environs de 12h 30 mn

Quelles sont les raisons de la colère de ces travailleurs ? Mobil Oil Burkina va être vendue à un autre pétrolier non officiellement connu, même si le nom d’un opérateur économique de la place est sussuré comme étant le repreneur. Pour les agents, compte tenu des expériences malheureuses en matière de privatisation et de reprise survenues dans notre pays, il "y a la peur au ventre".

"Nous ne savons pas si tous nos acquis et avantages seront maintenus avec le repreneur" , s’inquiètent-ils. C’est ainsi que depuis le début de l’affaire (mars 2004), le personnel demande un dédommagement de 80 mois. C’est vrai, reconnaissent-ils, que l’article 39 du code du travail dit qu’on peut transférer des travailleurs sans dédommagement.

Mais la pomme de discorde se situe au niveau de la garantie des avantages acquis dont bénéficient les agents. "Nous pensons qu’avec le repreneur, c’est un saut dans l’inconnue, et qu’il y a un préjudice" , soutiennent-ils. Et comme avantage, on cite par exemple le cas des voyages. Ainsi, même le gardien de Mobil, lorsqu’il effectue un voyage en avion de plus de 4 heures, il est immédiatement mis en première classe.

Le système des avancements, apprend-on également, est calqué sur celui des Nations unies, à telle enseigne que les travailleurs sont convaincus que le repreneur ne pourra pas maintenir le même système. La solution préconisée par les travailleurs est la signature d’un protocole tripartite (repreneur-personnel-Mobil) pour garantir les acquis. Nous avons souhaité avoir l’avis du directeur délégué général qui nous a répondu qu’il n’avait rien à dire.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur

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