Les grandes réformes économiques décidées par les institutions de Bretton Wood (Banque mondiale et FMI) destinées à assainir les finances des pays pauvres et amorcer leur développement, n’ont pas toujours produit les résultats escomptés. C’est notamment le cas des Programmes d’ajustement structurel (PAS) dont la premières phase n’a eu aucun effet sur la situation du Burkina Faso du point de vue de son développement. Du moins dans ses secteurs clés que sont la santé et l’éducation.

C’est en substance un des constats qu’à pu faire Ousmane Traoré au cours de ses travaux pour sa soutenance de DEA sur le thème : “L’incidence des réformes macroéconomiques sur les investissements des ménages en capital humain au Burkina Faso”.

Au cours de son exposé, Ousmane Traoré a dit avoir adopté la méthode de Becker qui inclut un ensemble d’investigations dont les enquêtes auprès des ménages. Au total, 1 700 ménages ont été approchés par l’étudiant. Le jury, composé de Boubié Bassolet et Adama Sidibé (tous deux maîtres-assistants à l’Université de Ouagadougou), a félicité l’impétrant pour l’originalité du thème choisi et la pertinence du travail abattu.

Les investigations de “l’étudiant- candidat”, selon son directeur de mémoire et président du jury Boubié Bassolet, permettent de comprendre pourquoi le Burkina est toujours classé dernier ou avant-dernier sur les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Cette situation, a-t-il relevé, est due au faible taux de scolarisation (peu d’enfants vont à l’école) d’une part et au faible taux d’accès aux soins de santé (les populations fréquentent peu les centres de santé modernes) d’autre part.

Après l’examen critique des travaux de Ousmane Traoré (forces et faiblesses), le jury lui a décerné la note de 15/20 mention “Bien”, en présence de ses amis, parents et camarades venus nombreux le soutenir.

Abdoulaye SERE
Véronique NIKIEMA
(Stagiaires)

Sidwaya