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Axes routiers inter-Etats ouest-africains : L’Observatoire des pratiques anormales livre ses résultats

Publié le mardi 10 juillet 2007 à 07h55min

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Ouagadougou a accueilli les 4 et 5 juillet 2007, un atelier de restitution des premiers résultats de l’Observatoire des pratiques anormales sur les axes routiers inter-Etats.

Une rencontre qui se situe dans le cadre de la problématique de la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, et organisée par l’UEMOA et la CEDEAO. La cérémonie d’ouverture est intervenue en présence du secrétaire général du ministère des Transports, Mathieu Bouda.

L’Observatoire des pratiques anormales sur les axes routiers inter-Etats répond à une préoccupation majeure, a indiqué le commissaire de l’UEMOA chargé du département de l’Aménagement du territoire communautaire, des Transports et du Tourisme, Ibrahim Tamponé. Il s’agit de permettre une meilleure connaissance des caractéristiques actuelles et des dynamiques d’évolution des pratiques anormales sur les axes routiers inter-Etats. Cet observatoire est donc destiné à suivre régulièrement les pratiques sur les axes routiers inter-Etats et à faire prendre par les autorités compétentes du secteur, les mesures correctrices appropriées.

Il faut relever que l’analyse faite des conditions qui prévalent sur les routes inter-Etats de l’Union, laisse en effet apparaître un ensemble de dysfonctionnements qui sont préjudiciables à la performance des économies des Etats de la sous-région. Il a été ainsi évoqué les obstacles non tarifaires à la fluidité du trafic, dont les arrêts sur les couloirs routiers, qui se traduisent par des contrôles redondants et des perceptions illicites, qui constituent une charge financière et causent des retards importants entravant le développement de l’activité de transport.

On note également une cascade de procédures et de documents, préjudiciable à la fluidité du trafic. Des dysfonctionnements constatés dans les premiers résultats de l’Observatoire. Le Commissaire Ibrahim tamponé a évoqué un cas où on note quatre contrôles tous les 100 kilomètres et des niveaux de perception qui avoisinent, sur certains corridors, 80 000 F CFA sur l’ensemble du parcours.

Pour le commissaire Ibrahim Tamponé, "l’Observatoire doit constituer un outil qui apporte la matière à un débat franc et ouvert sur les causes et les effets des mauvaises pratiques qui prévalent sur les axes routiers inter-Etats." Il doit donc être intégré dans l’esprit de tous, comme un outil de bonne gouvernance. Cet atelier a regroupé des représentants des Etats membres, des comités nationaux de facilitation, des organisations de transporteurs et de chauffeurs routiers, du Réseau de l’entreprise en Afrique de l’Ouest, des chargeurs, de la Fédération internationale des ouvriers du transport, de l’Association des femmes commerçantes, des médias publics et privés.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays

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