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Ministère des Finances- acteurs de développement : Une complicité porteuse pour un Burkina émergent

Publié le mardi 10 juillet 2007 à 07h53min

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Jean-Baptiste Compaoré

La 2e semaine de dialogue du ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et les acteurs de développement, ouverte hier 09 juillet 2007 à Ouagadougou, va consolider les bases de leur partenariat pour une participation plus accrue du secteur privé au développement du pays.

Pour la 2e fois, le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) va débattre à cœur ouvert avec les responsables d’associations et les groupes socioprofessionnels du monde des affaires pour leur forte mobilisation à l’édification d’un Burkina prospère.

Prévue du 09 au 12 juillet sous le thème " Renforcer le partenariat pour une synergie d’actions au bénéfice du développement du Burkina Faso", la semaine d’échanges vise à créer et à entretenir un cadre de dialogue entre l’administration financière et le secteur privé. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré, la présence des hommes d’affaires à cette rencontre est la manifestation concrète de leur attachement à "la vision commune que nous avons pour le meilleur partenariat public-privé".

Et le vice-président de l’association des banquiers et des établissements financiers, par ailleurs directeur général de la SOBCA, Mamadi Napon d’estimer que c’est une grande ouverture faite au monde des affaires pour échanger, toucher du doigt les problèmes qui minent l’émergence d’une économie saine. En cela, la présente semaine va faire le point des acquis enregistrés en réponse aux attentes exprimées lors de la première rencontre en juin 2006. C’est cela qui va permettre d’envisager la meilleure façon de faire participer tous les opérateurs économiques à l’édification du Burkina Faso.

Jean-Baptiste Compaoré a d’ailleurs rappelé à ce propos que l’administration financière publique, pour encourager la participation du secteur privé, va continuer à mettre en place des procédures budgétaires courtes, simplifiées. Au titre des réponses apportées aux préoccupations du monde des affaires, il y a la révision du code fiscal en phase de finalisation, l’opération spéciale de délivrance des titres fonciers et le lancement d’une étude sur la sécurisation foncière en milieu rural.

A cela, se greffent la mise en place du centre de formalité des entreprises, la réglementation générale des marchés publics. Cette dernière a l’avantage d’introduire des innovations majeures telles l’acceptation des cautions d’institutions mutualistes et la hausse des taux d’avance de démarrage. Ces nouvelles dispositions viendront conforter le souci exprimé et défendu par le chef de l’Etat à la rencontre de l’année dernière des corps constitués qui vise à faire du secteur privé le moteur de la croissance.

Le ministre Compaoré a terminé son allocation en annonçant que la rencontre annuelle entre le chef du gouvernement et les opérateurs économiques au mois de juillet de chaque année à Bobo-Dioulasso sera vraisemblement reportée en septembre 2007.

S. Nadoun COULIBALY


Mamadi Napon, vice-président de l’Association
des banquiers et établissements financiers (ABEF)

La présente rencontre constitue une très grande ouverture faite au monde des affaires pour un dialogue direct pour qu’ensemble nous puissions apporter notre pierre au développement de l’économie nationale.

Les taux d’intérêt des banques sont homologués, fixés par l’institution d’émission et ratifiés par le ministère de tutelle donc répondant aux normes en vigueur. Mais s’ils sont dans la concurrence bancaire toute banque est libre d’appliquer le taux dans la fourchette qui a été établie.

Les taux sont en fonction du marché que nous vivons tant au plan régional (UEMOA) que de l’Union africaine. Dire donc que les taux sont excessifs c’est inexact. Toutefois, le fait que le taux de bancarisation demeure faible est dû au dégré d’instruction des populations. Vous voyez l’exemple des caisses populaires, elles ont dû approcher le monde paysan qui représente 85% de la population.

Au fur et à mesure que ces adhérants vont s’habituer au système bancaire, ils iront vers les institutions comme nos banques, donc c’est compte tenu du niveau réel de l’économie de notre pays et des acteurs de l’économie qui sont en grande partie en milieu rural dont la part dans notre PIB est très considérable.
Propos recueillis par SNC

Sidwaya

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