L’Union mondiale pour la nature-Bureau régional Afrique de l’Ouest (UICN-BRAO) souffle ses dix bougies. Occasion pour cette structure de mieux se faire connaître du grand public et poursuivre la sensibilisation sur la nécessité de préserver notre environnement. Ainsi, du 9 au 14 juillet 2007, elle organise des journées portes ouvertes au cours desquelles seront exposées des photos, des affiches et des publications sur les activités de l’UICN en Afrique de l’Ouest.

En plus, des conférences-débats sur les thèmes : "Conserver l’environnement en faisant intervenir plusieurs secteurs et par-delà les frontières", "Stratégies pour préparer demain", "La politique de gestion des aires protégées de l’UICN en Afrique de l’Ouest" seront animées par des experts. Deux films documentaires seront également projetés suivis de débats. Il s’agit de Arguin, Saloum et Bijagos-Patrimoine africain du Littoral et Une vérité qui dérange de l’ex vice-président américain Algore.

Toutes ces activités se dérouleront au siège de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et au Centre culturel français. Cet anniversaire est placé sous le parrainage du ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie, M. Laurent Sédogo et verra la participation de la directrice générale de l’UICN, Mme Julia Marton-Lefèvre. "Nous voulons attirer l’attention du public sur la nécessité de préserver les écosystèmes" affirme la chargée de programme de l’UICN Burkina, Mme Clarisse Honadja/Kambou.

Elle explique que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables et pérennes d’où la nécessité pour les populations bénéficiaires d’en prendre soin pour qu’elles ne disparaissent pas.

Une action inscrite dans la perspective du développement

L’UICN a été créée au sortir de la deuxième guerre mondiale en 1948. Les deux guerres mondiales ont eu un impact négatif sur les ressources naturelles. "C’est ce qui a motivé la communauté internationale à créer une institution en charge de veiller à la préservation des ressources naturelles", précise Mme Kambou. "Elle s’occupe principalement de la préservation des ressources naturelles et qui parle de ressources naturelles parle aussi bien de la gestion des écosystèmes que des acteurs qui utilisent ces écosystèmes", souligne le chargé de communication et des relations extérieures de l’UICN-BRAO, Guy-Patrick Massoloka.

L’objectif est de veiller à ce que ces ressources naturelles soient utilisées de façon écologique, économique et sociale. "On le fait aussi dans la perspective du développement et donc de la réduction de la pauvreté", affirme la chargée de programme UICN-Burkina. L’UICN intervient en Afrique de l’Ouest depuis les années 80. Le bureau au Burkina Faso a été ouvert en 1989. Chemin faisant, l’Etat burkinabè a adhéré à l’Union et a signé un accord de siège. Le Bureau régional a été crée le 21 juillet 1997.

Pour la conservation des écosystèmes naturels et le bien-être des populations, des actions ont été initiées en matière d’éducation environnementale, d’éveil de conscience, et de législation forestière, en Afrique de l’Ouest. On peut citer par exemple l’organisation de l’exploitation agricole dans certaines zones du Delta du Fleuve Niger et du Bassin de la Volta, ainsi que la restauration d’écosystème détruits. Particulièrement au Burkina Faso des projets transfrontaliers de préservation des ressources naturelles sont en cours à l’Est et au Sud-Ouest du pays. "De façon général nous intervenons dans tout ce qui est document de stratégie de politique élaboré par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie.

Un exemple c’est la Stratégie nationale d’éducation environnementale, le Plan d’action nationale pour l’éducation et le développement durable...", ajoute Mme Honadja. Actuellement l’UICN accompagne l’ambassade du Danemark et l’Etat burkinabè dans le suivi d’impact écologique de la gestion des forêts. Aussi, en partenariat avec des communautés à la base, elle vulgarise des techniques de construction sans bois. Au niveau régional, l’Union contribue à la mise en œuvre de la politique environnementale de l’UEMOA.

L’UICN travaille en partenariat avec les Etats, les ONG internationales et nationales ainsi que des organismes parapublics. "La force de l’UICN c’est sa capacité à fédérer tout ce monde" relève Guy-Patrick Massoloka. L’Union mondiale pour la nature compte environ 10 000 chercheurs et 120 commissions d’experts sur les différentes espèces de la faune et de la flore.

Bachirou NANA
Romaric DOULKOM

Sidwaya