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Problème touareg au Niger : Le courage de la classe politique

Publié le lundi 9 juillet 2007 à 08h33min

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Il y a un début de reconnaissance de la rébellion qui a éclaté dans le Nord-Niger. Tous les partis politiques, y compris celui au pouvoir, ont officiellement déclaré que le mouvement armé est bel et bien politique et qu’il faut engager des discussions avec ses dirigeants. L’aveu du parti majoritaire traduit d’une certaine façon la séparation entre lui et l’Etat.

Il peut aussi être annonciateur du prochain ralliement du gouvernement à la thèse qu’il a toujours refusée mais qui saute aux yeux : le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) n’est pas un ramassis de bandits comme il le prétend mais un groupe aux revendications politiques.

Le pouvoir nigérien, en tous les cas, doit s’armer du même courage que les partis, pour accepter l’évidence et engager le dialogue nécessaire au retour de la quiétude dans la zone nord du pays.

Le Mali voisin a connu le même drame des rébellions armées mais a su gérer l’après-réconciliation, de sorte qu’aucune crise majeure du type de celle provoquée par le MNJ n’est venue remettre fondamentalement en cause les accords de paix. Certes, quelques attaques ont été souvent signalées, mais elles ne sont pas allées bien loin.

Le gouvernement nigérien a donc intérêt à prendre conseil auprès des Maliens, pour savoir pourquoi les armes se sont tues à Kidal et pas à Agadez. Mais au préalable, il importe de briser le cordon hygiénique qu’il a déroulé autour des rebelles, en les reconnaissant comme tels, en dépit du caractère parfois ethnique de leurs revendications.

Par Mahorou KANAZOE

Le Pays

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