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Communication en Afrique : Les instances de régulation veulent intégrer l’Union africaine

Publié le vendredi 6 juillet 2007 à 08h42min

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Débutée le 2 juillet 2007 à Ouagadougou, la IVe Conférence des instances de régulation de la communication d’Afrique (CIRCAF) a clos ses travaux mercredi 4 juillet dernier.

Des recommandations ont été formulées pour améliorer le fonctionnement des instances de régulation, harmoniser les cadres juridiques régissant les organes de presse et travailler à l’ancrage institutionnel du réseau des instances de régulation dans l’Union africaine.

Les responsables d’instances de régulation membres du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC) réunis à Ouagadougou du 2 au 4 juillet à la faveur de la IVe Conférence des instances de régulation (CIRCAF) ont formulé des recommandations visant à renforcer leurs actions.

Ainsi, ils envisagent de constituer un cadre de réflexion et d’élaboration d’approches régionales, permettant d’aboutir à des stratégies conjointes d’harmonisation des législations, des procédures, des règlements et autres formalités organisant les médias et la communication en Afrique. Ils vont initier une réflexion sur les missions de services publics des médias, face à la convergence.

Les régulateurs projettent également de rationaliser et spécialiser les structures de formation et les orienter vers une vocation sous régionale ou régionale. Afin de travailler de manière plus efficace, ils trouvent nécessaire d’insérer le RIARC au sein de l’Union africaine comme une de ses institutions. Par ailleurs ils ont admis la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (HAPA) de Mauritanie au sein du réseau.

Les instances de régulation du Kenya et du Mali ont été autorisées à participer aux activités du RIARC, en qualité d’observateurs. Les régulateurs ont en outre, adopté le rapport d’activités de l’organisation pour la période 2005-2007. Le premier rapport financier a été présenté. Par ailleurs, la conférence a accepté la candidature du Maroc pour abriter les assises de la Ve CIRCAF en 2009. Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao assure la présidence du réseau pour la période 2007-2009.

Les sous-thèmes développés autour du thème principal de la CIRCAF, à savoir "Les médias de services publics et les défis de la convergence" ont permis aux participants d’approfondir leurs réflexions sur les opportunités et les défis de la convergence en Afrique. M. Tiao et ses pairs se sont accordés sur la nécessité de réguler les contenus diffusés sur l’Internet pour protéger les acteurs des médias.

Une nouvelle impulsion

"La complexité de la convergence ne constitue ni un serpent de mer, ni une équation insoluble. Les questions qui nous occupent et nous préoccupent peuvent trouver des solutions à la mesure de nos attentes, si nous les abordons dans un esprit constructif, dans une logique de partage et de partenariat", a expliqué le président du CSC. Selon M. Tiao, les décisions de la IVe CIRCAF devraient contribuer à la relance et à une nouvelle impulsion du RIARC. Mais, a-t-il poursuivi, cette dynamique ne peut pérenniser l’institution que dans le cadre de la pluralité des points de vue.

Le nouveau président du RIARC a inscrit son mandat sous le signe de la concertation. "Je me ferai le devoir de travailler pour que notre réseau soit une force de propositions et d’actions, d’idées nouvelles et novatrices", a indiqué Luc Adolphe Tiao, qui a rendu un hommage à la présidente sortante du RIARC, Julietta Langa du Mozambique et aux membres fondateurs du RIARC décédés. Ces personnes ont été élévées au rang de chevalier de l’Ordre national par le chef de l’Etat burkinabè qui était représenté par le président du Conseil économique et social (CES) Thomas Sanou.

Celui-ci a relevé dans son allocution, l’importance du thème central qui, de son point de vue, pose des problématiques figurant au cœur des préoccupations des dirigeants africains. "Si l’information a été de tout temps au cœur de mutations majeures qui ont façonné la physionomie du monde, celle qui se déploie dans la société du XXIe siècle est porteuse d’une véritable révolution", a souligné M. Sanou. Pour lui, l’Afrique ne doit pas rester en marge de cette étape décisive de l’histoire de l’humanité, si elle veut résorber le retard déjà pris dans son processus de développement.

Il s’est dit heureux de constater que l’avenir des médias de services publics africains à l’heure de la convergence ait été débattu. "Le Burkina Faso s’attachera à poursuivre les chantiers de notre organisme panafricain dont l’action dans la consolidation de la stabilité politique et sociale de nos Etats n’est plus à démontrer", a assuré le président du CSC avant de procéder à la clôture de la IVe CIRCAF.

Séraphine SOME
Yolande GOUNAGBOU
(stagiaire)


Audience présidentielle : Une délégation du RIARC chez Blaise Compaoré

Juste après la clôture de la IVe conférence du Réseau des instances africaines de régulation de la communication, le 4 juillet 2007, une délégation de l’organisation, conduite par son nouveau président, Luc Adolphe Tiao a été reçu en audience par le président du Faso, Blaise Compaoré à Ouagadougou.

"Nous sommes venus rendre compte au président Blaise Compaoré, du déroulement de nos travaux et solliciter son appui politique, financier et matériel pour notre Réseau". Ce sont en ces termes que le porte-parole de la délégation du Réseau des instances africaines de régulation de la communication, Luc Adolphe Tiao a expliqué le contenu de l’audience à eux accordée par le président du Faso, Blaise Compaoré, le 4 juillet 2007 à Ouagadougou.

Selon le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina, et nouveau président du RIARC, Luc Adolphe Tiao, il sollicite le soutien de Blaise Compaoré car leur Réseau, malgré ses dix ans vit un certain nombre de difficultés. Le nouveau président du RIARC a indiqué qu’il ont surtout sollicité l’appui politique du président du Faso afin qu’il fasse le plaidoyer pour le développement des instances de régulation en Afrique car beaucoup de pays africains n’ont pas encore d’autorités de régulation.

"Et, le président du Faso lui-même, a souligné que ces autorités participaient au renforcement de la démocratie et au développement dans chaque pays", a confié M. Tiao. Il a affirmé sa satisfaction à l’issue de la IVe CIRCAF car les communications et la participation aux débats étaient d’une bonne qualité.

Ali TRAORE

Sidwaya

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