Produit de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Ecomarine international est une compagnie de transport maritime qui s’est fixé pour but de "desservir tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre". C’est le message fort de la journée portes ouvertes organisée par ladite compagnie à Ouagadougou le 7 mai 2004.

Ecomarine fonctionne véritablement depuis 2002 avec un capital social d’environ 32 milliards de FCFA. Les capitaux principalement privés, sont déjà couverts à 17,5%. Selon la directrice des affaires générales, Mme Lalla Moulaye, des actions restent à prendre à Ecomarine. Bien qu’étant constituée de capitaux privés, la compagnie bénéficie du statut de transporteur national dans tous les pays membres de la CEDEAO. Ce qui lui offre des avantages portuaires certains.

A ce jour, la compagnie dessert une quinzaine de ports africains avec ses deux navires affrétés "Eco-Zara" et "Eco-Yasmin".

Au-delà du transport sur mer, Ecomarine international ambitionne la construction d’infrastructures appropriées. Dans ce cadre, indique Mme Lalla Moulaye, il est prévu la construction d’un quai automatisé au Port autonome de Lomé et de ports secs dans certains pays de l’hinterland. La compagnie envisage également le transport des passagers, confie-t-elle.

Plus loin que le port à port

La journée portes ouvertes du vendredi dernier était également une aubaine pour présenter publiquement "Ecologistics". Il s’agit selon son directeur général, M. Torbjorn Persson, d’une sous-division de Ecomarine dédiée spécifiquement aux pays enclavés. Ce nouveau volet a la charge du développement des trafics régionaux par Ecomarine, de la gestion des containers de la compagnie ainsi que de la desserte des pays enclavés par l’utilisation d’un service de transport intégré.

Ecologistics propose des services à toutes les étapes de l’importation ou de l’exportation des marchandises à travers les systèmes qu’elle qualifie de "porte à porte", de "porte à port",... Avec le "porte à porte", Ecologistics assure l’acheminement des marchandises depuis la boutique de l’opérateur économique jusqu’à la destination finale. Toutes les opérations de transport, de dédouanement, de stockage au cours du trajet sont à la charge de la compagnie. Au final, il est présenté au client une seule facture incluant toutes les dépenses effectuées par la compagnie.

Ce circuit, suggère M. Persson, présente des avantages liés aux facilités dont bénéficie la compagnie dans les pays de la CEDEAO. Aussi ajoute-t-il, il est plus facile pour Ecologistics de gérer l’épineuse question de délai de livraison qui se pose souvent aux opérateurs, car "dans l’industrie maritime, plus on est petit plus on souffre". Toutefois, le directeur général d’Ecologistics n’a pas manqué de dire qu’il "n’est pas forcé d’adhérer à l’intégralité des services".

Les opérateurs économiques burkinabè qui ont fait le déplacement de la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), ont posé des questions d’éclaircissement sur Ecomarine et Ecologistics. Le secrétaire général du ministère des Infrastructures, de Transports et de l’Habitat s’est réjoui de la tenue de cette journée portes ouvertes au Burkina Faso. Surtout que "la maîtrise du coût de la chaîne des transports reste une priorité majeure tant pour le gouvernement que pour les opérateurs économiques dans notre pays", explique-t-il.

S’adressant aux importateurs et aux exportateurs, Mme Lalla Moulaye lance l’invite suivante : "Nous comptons sur vous pour utiliser les navires et les moyens logistiques que nous mettons à votre service". Ecomarine international est représenté au Burkina Faso par la Compagnie burkinabè de transport (CO.B.TRANS).

Alassane KARAMA

Sidwaya